La NASA officialise son désir de voler sur la grande lune Titan et de retrouver une comète que nous connaissons bien
La NASA a présélectionné deux nouvelles missions spatiales robotiques pour explorer le système solaire extérieur, avec un retour vers des cibles familières.
Il y a tout d’abord la mission Dragonfly qui voudrait faire voler un drone autour de Titan, la plus grande lune de Saturne, précédemment explorée par la mission Cassini-Huygens. Votre Guru vous avez déjà présenté ce concept dans son article : “Ce drone pourrait explorer le mystérieux océan de la lune de Saturne, Titan”.
L’autre mission nous ramènerait à la Comète 67P/Churyumov-Gerasimenko, le voyageur céleste qui fut étudié pendant deux ans par la sonde spatiale européenne Rosetta.
Le drone Dragonfly (en image d’entête et ci-dessous), officiellement décrit comme un atterrisseur à double quadricoptère, pourrait voler sur des centaines de kilomètres de distance entre différentes zones de Titan.
Comme pour l’image d’entête, représentation artistique du Dragonfly (APL/ Mike Carroll)
Cette lune est unique car c’est la seule à avoir une atmosphère aussi dense que la Terre, avec une météo et de la pluie. Elle présente également d’autres caractéristiques terrestres, comme des mers, des lacs et des rivières sauf que l’eau, ici, est remplacée par du méthane liquide.
Titan dans une photo prise par la sonde Cassini. (NASA/ JPL-Caltech/ Space Science Institute)
Bien que l’atmosphère inhospitalière de Titan soit un brouillard pétrochimique orange, les scientifiques pensent que la lointaine lune aurait pu être comme la Terre il y a trois milliards d’années, avant que l’oxygène ne soit introduit dans notre atmosphère, toxique à l’époque.
En janvier 2005, le module robotique embarqué sur la sonde Cassini, Huygens, a atterri sur Titan, cette grande lune d’un diamètre de 5 151 km et plus grande que notre propre Lune. Il a pris des photos d’un étonnant paysage extraterrestre lors de sa descente en parachute dans l’atmosphère, ainsi que de roches dans le lit du lac où il a atterri.
Représentation de la séquence d’atterrissage de la sonde Huygens. (ESA/C.Carreau)
La mission Dragonfly, qui sera lancée au milieu des années 2020, analysera les matériaux sur la surface de Titan pour étudier sa chimie organique et son habitabilité. D’autres expériences surveilleront les conditions atmosphériques et de surface, analyseront les formes du relief pour étudier les processus géologiques et il y aura aussi des études sismiques.
La deuxième mission conceptuelle retenue est appelée CAESAR (Comet Astrobiology Exploration Sample Return) et elle devrait également être lancée au milieu des années 2020.
Représentation de la sonde CAESAR. (NASA)
CAESAR devrait rejoindre la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko pour recueillir un échantillon de 110 g de sa surface pour le ramener sur Terre, le parachutant au sol afin que les scientifiques l’étudient dans leurs laboratoires. Cette comète, à la forme d’un canard en plastique (ou d’une cacahuète), a déjà été visitée par la sonde Rosetta de l’ASE en 2015.
Le retour du gros canard en plastique, la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko visitée par la sonde Rosetta en 2015. (ESA/ Rosetta/ NAVCAM)
La comète, représentant un fragment résiduel de la formation du système solaire, est remplie de glace d’eau et de matières organiques. Certains astronomes pensent que les ingrédients pour l’émergence de la vie pourraient avoir été apportés sur Terre par des comètes.
A suivre…
Sur le site de la NASA : NASA Invests in Concept Development for Missions to Comet, Saturn Moon Titan.