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Parentalité : comment les gènes du père préparent-ils la mère à se débrouiller seule avec ses petits

2 Août 2018 | 0 commentaires

parentalité souris 2-18

Toutes les vies, au moins sur Terre, ont un but commun : survivre et se reproduire. Mais lorsqu’il s’agit de la parentalité, les priorités ne sont pas toujours partagées entre les sexes. Après avoir déposé leurs contributions génétiques, la plupart des pères mammifères quitteront les lieux pour féconder d’autres femelles. Les mères, d’autre part, ont tendance à supporter la plus grosse partie du travail quand il s’agit de porter et de mettre bas.

Alors, à quel point une mère sera-t-elle dévouée ? Il s’avère que même après l’évasion du père, celui-ci a encore son mot à dire.

Cette semaine, les scientifiques rapportent qu’un père peut avoir la capacité de dicter l’attention d’une mère envers sa progéniture, avant même sa naissance. Les gènes paternels qu’un fœtus porte peuvent avoir un impact sur le cerveau maternel pendant la grossesse, ce qui l’incite à consacrer plus ou moins de son temps à s’occuper de ses petits.

On ne pense plus que les gènes d’un père fournissent simplement un plan directeur pour la croissance et le développement de leur progéniture. Une étude publiée cette semaine et réalisée par des scientifiques dirigés par les professeurs Rosalind John et Anthony Isles de l’université de Cardiff (Royaume-Uni) révèle que les gènes paternels peuvent affecter le type de soins que la progéniture reçoit avant et après la naissance.

L’équipe de recherche a étudié les signaux hormonaux émis par le placenta pendant la grossesse. Le placenta transporte les nutriments au fœtus en croissance pendant la grossesse et émet des signaux hormonaux dans le sang de la mère pour établir et maintenir une grossesse réussie. En plus d’être impliqués dans la croissance du bébé tout au long de la grossesse, les signaux placentaires sont considérés comme importants pour programmer le comportement de la mère et la préparer à son nouveau rôle de parent.

Ces hormones sont produites par des cellules placentaires appelées spongiotrophoblastes, dont la prolifération (et donc la production d’hormones) est contrôlée par un gène appelé Phlda2. Mais voici la subtilité : comme la plupart des gènes, le fœtus en développement possède deux copies du gène Phlda2, mais contrairement à la plupart des gènes, une seule copie de Phlda2 est active. Cela est dû à un intrigant phénomène évolutif appelé empreinte génomique (ou parentale), par lequel seule la copie du gène d’un parent est activée. Dans le cas de Phlda2, c’est la copie du père qui est silencieuse.

En utilisant des souris génétiquement modifiées, les chercheurs ont voulu savoir ce qui se passait si les deux copies du gène Phlda2 du fœtus étaient actives (une situation « maternalisée ») ou si les deux étaient silencieuses (une situation « paternalisée »). Ils ont constaté que les mères exposées à des petits ayant la plus grande activité Phlda2 (et donc probablement moins d’hormones placentaires) soignaient et toilettaient moins ceux-ci et se concentraient plutôt sur la construction du nid. Inversement, les mères « paternalisées », exposées à la plus faible dose de Phlda2 (et donc à des niveaux d’hormones plus élevés), consacraient plus de temps à élever leurs petits et moins aux tâches domestiques. Les chercheurs ont également montré des changements correspondants dans deux régions du cerveau de la mère, l’hypothalamus et l’hippocampe.

Pourquoi est-ce important ? La parentalité peut être considérée comme un conflit entre les intérêts des deux parents, le père (et ses gènes) favorisant un investissement maximal dans la progéniture, potentiellement au détriment de l’intérêt supérieur de la mère. Les résultats de cette étude suggèrent que le père, en faisant taire son gène Phlda2 dans le fœtus, peut affecter le comportement maternel de la mère après la naissance de sa progéniture.

Les chercheurs pensent que cela pourrait être utile aux humains, car les niveaux d’activité du gène Phlda2 varient d’une grossesse à l’autre et sont inversement corrélés aux hormones placentaires. Les changements dans les priorités de la mère pendant la gestation et après la naissance sont d’une importance cruciale pour le bien-être du nouveau-né et sa santé mentale tout au long de sa vie.

Selon le professeur John, auteur principal de l’étude :

Notre travail précédent a révélé qu’un gène placentaire similaire est lié à la dépression prénatale, et nous nous demandons actuellement si des changements génétiques similaires sont associés à des soins maternels de mauvaise qualité. Il faut travailler davantage pour mieux comprendre comment cela fonctionne chez les humains.

L’étude publiée dans PLOS Biology : Maternal care boosted by paternal imprinting in mammals.

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