Un nouveau manchot fossilisé de taille humaine découvert en Nouvelle-Zélande
Les chercheurs continuent à trouver de grosses créatures en Nouvelle-Zélande (un pays relativement petit).
À peine une semaine après avoir dévoilé le plus grand perroquet du monde, ils ont présenté une nouvelle espèce de manchot géant qui mesurait environ 1,6 mètre de haut et pesait jusqu’à 80 kg.
Le Crossvallia waiparensis, qui date de Paléocène, il y a entre 66 et 56 millions d’années, a été identifié à partir de fossiles trouvés à proximité de la ville de Waipara, (Canterbury/ Nouvelle-Zélande), par Leigh Love, paléontologue amateur.
C’est l’une des plus anciennes espèces de manchots connues au monde, ainsi que l’une des plus grandes, environ un tiers de plus que le manchot empereur (Aptenodytes forsteri), la plus grande des 18 espèces vivant aujourd’hui.
Paul Scofield, conservateur principal du musée d’histoire naturelle de Canterbury, tient le fossile, un tibiotarsus, en haut, à côté d’un os similaire d’un manchot empereur à Christchurch, Nouvelle-Zélande. (AP Photo/Mark Baker)
Pour Vanesa De Pietri, conservatrice du Canterbury Museum :
En tant que tel, cela renforce notre théorie selon laquelle les manchots ont atteint une taille géante très tôt dans leur évolution.
De Pietri, son collègue Paul Scofield et Gerald Mayr du Muséum Senckenberg en Allemagne ont analysé les os fossilisés pour conclu que non seulement ils avaient un nouveau manchot, mais qu’il avait des connexions avec l’Antarctique.
Dans leur étude, ils écrivent que le plus proche parent connu du C. waiparensis est l’espèce du paléocène Crossvallia unienwillia, qui a été identifiée à partir d’un squelette partiel fossilisé trouvé dans la Cross Valley en Antarctique en 2000.
Selon Scofield :
Lorsque les espèces de Crossvallia étaient vivantes, la Nouvelle-Zélande et l’Antarctique étaient très différentes de ce qu’elles sont aujourd’hui. L’Antarctique était couvert de forêts et les deux avaient des climats beaucoup plus chauds.
Les os des pattes des deux manchots de Crossvallia suggèrent que leurs pieds ont joué un plus grand rôle dans la nage que ceux des manchots modernes, ou peut-être qu’ils ne s’étaient pas encore adaptés à se tenir droit comme ces derniers.
Comparaison entre le tibiotarse d’un Crossvallia waiparensis, en bas, avec l’os similaire d’un manchot empereur. (AP Photo/ Mark Baker)
Le C. waiparensis est la cinquième espèce ancienne de manchots décrite à partir de fossiles découverts sur ce que l’on appelle le site de Greensand de Waipara.
Selon Mayr :
Les fossiles qui y ont été découverts ont rendu notre compréhension de l’évolution des manchots beaucoup plus claire. Il y en a d’autres à venir, d’autres fossiles qui, selon nous, représentent de nouvelles espèces, attendent toujours d’être décrits.