Une étude révèle que les chiens ont conscience de leur corps et qu’ils peuvent comprendre les conséquences de leurs actes
Une nouvelle étude suggère que les chiens sont conscients d’eux-mêmes et comprennent probablement les conséquences des actions qu’ils accomplissent. Tout propriétaire de chien qui est entré chez lui après une journée de travail et qui a trouvé son fidèle compagnon en train de se cacher dans un coin sera certainement d’accord avec cette nouvelle étude. Cette dernière indique que les chiens peuvent avoir “conscience de leur corps », une manifestation de leur propre représentation.
Image d’entête : regard coupable d’un chien pris sur le fait. (GuiltyDogs/ Reddit)
L’autoreprésentation décrit la façon dont nous nous percevons et l’image que vous avez de vous-même dans votre esprit. Selon l’étude, un excellent exemple chez les humains est que, à partir de 5 mois les bébés peuvent reconnaître leurs jambes en mouvement dans une vidéo. Les chercheurs notent qu’il est généralement admis que la plupart des espèces ont un sens élémentaire de la perception de soi et de la conscience du corps.
Les chiens sont connus pour posséder des capacités cognitives complexes, notamment l’empathie et l’apprentissage social. Cela en fait les sujets idéaux pour cette nouvelle étude. Dans le cadre de cette dernière, les scientifiques ont testé 54 chiens en les plaçant tous sur un petit tapis tout en leur donnant l’ordre de ramasser et de donner un objet à leur maître. Pour le test, ces objets étaient soit attachés au tapis ou soit au sol sous le tapis.
A partir de l’étude, représentation du dispositif expérimental. (Rita Lenkei et Col./ Scientific Reports)
Lors d’un test, l’équipe a attaché une balle au tapis et a demandé au chien de donner la balle à son propriétaire. Comme la balle était attachée au tapis, le chien ne pouvait pas répondre à la demande s’il ne descendait pas du tapis avant. De nombreux chiens ont pu comprendre le problème et ont quitté le tapis pour accomplir la tâche, signalant qu’ils étaient conscients de leur corps.
Chez les enfants, ce type de conscience de soi a été testé par le passé en demandant à un enfant en bas âge de lui remettre une couverture sur laquelle il est assis. Si l’enfant peut comprendre qu’il doit se lever et enlever son corps en tant qu’ obstacle, il est désormais déclaré « conscient de son corps ». En général, il faut attendre que les enfants aient 18 mois ou un an pour qu’ils aient la capacité mentale de comprendre cela.
Pour revenir aux chiens de cette expérience, pour le deuxième test, l’équipe a attaché la balle au sol sous le tapis, donnant le même ordre au chien pour qu’il la donne à son maître. Le but de ce test était de déterminer si le chien comprenait la différence entre un obstacle et son corps. L’équipe a constaté que les chiens de ce test quittaient le tapis moins souvent, indiquant qu’ils comprenaient que leur corps n’était pas l’obstacle qui les empêchait d’accomplir la tâche.
Des recherches bien plus approfondies seront nécessaires pour comprendre le processus continu de conscience de soi qui existe dans le règne animal, et pas seulement chez les chiens. Très peu de recherches ont été menées sur la conscience que les animaux ont de leur corps en tant qu’obstacle.
Les éléphants sont l’un des seuls autres animaux à avoir subi des tests similaires de « corps comme obstacle ». Lors d’une de ces études, les chercheurs ont découvert que les éléphants d’Asie descendaient du tapis beaucoup plus rapidement lorsque cela était nécessaire pour réussir une tâche.
Les résultats sont similaires à ce qui a été démontré chez les chiens, mais les éléphants peuvent également se reconnaître dans un miroir, contrairement aux chiens.
Le test du miroir est basé sur l’apparence visuelle, mais le test du « corps en tant qu’obstacle » concerne les actions de chacun et les propriétés physiques de notre corps comme une extension de cela. Les éléphants ont compris ces deux types de reconnaissance de soi. Les chiens, semble-t-il, n’en ont qu’une.
Les chercheurs de conclure :
Bien que les chiens n’aient pas réussi le test de la marque du miroir, nous avons maintenant la preuve qu’ils peuvent passer le test du corps comme obstacle.
Nos résultats soutiennent la représentation de soi comme un ensemble de compétences cognitives plus ou moins liées, et la présence ou l’absence d’un élément de développement particulier peut varier selon l’espèce.
L’étude publiée dans Scientific Reports : Dogs (Canis familiaris) recognize their own body as a physical obstacle.
Pour le test du miroir il n’y avait pas une expérience où on utilisait son odorat plutot que sa vision ? Du genre on modifiait très légèrement son odeur et le chien réagissait en mode : « il y a un truc pas normal avec moi »
Bonne remarque. La conscience de soi n’est probablement pas un universel concernant les sens impliqués!