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Un tas d’os de mammouths fournit la preuve que des humains vivaient en Amérique du Nord il y a 37 000 ans

6 Août 2022 | 0 commentaires

Humains Mammouth Nouveau Mexique 3 22

Il ressort d’un site archéologique du Nouveau-Mexique que des humains se sont installés en Amérique du Nord bien plus tôt qu’on ne le pensait.

Image d’entête : le tas d’os de mammouth récemment découvert au Nouveau-Mexique. (Timothy Rowe/ Université du Texas à Austin)

Il est rare qu’un ensemble de preuves soit rassemblé en un seul endroit, mais dans ce cas, des chercheurs en ont trouvé une multitude. Des couteaux en écailles d’os aux bords usés, des fossiles présentant des fissures dues à un coup violent et des signes de feu contrôlé figurent dans la collection. Il s’agit de l’un des plus anciens sites de présence humaine connus en Amérique du Nord, datant de 36 250 à 38 900 ans d’après l’analyse de la datation au carbone du collagène extrait des os de mammouths.

Pour l’auteur principal de cette étude (lien plus bas), Timothy Rowe, paléontologue et professeur à l’école de géosciences de l’Université du Texas à Austin (Etats-Unis) :

Ce que nous avons est étonnant. Ce n’est pas un site charismatique avec un beau squelette étalé sur le côté. Il est en mauvais état. Mais c’est ce qu’est l’histoire.

Les mammouths et les humains ne sont pas habituellement les sujets de recherche de Rowe. À la base, les ossements ont été trouvés dans son jardin. En 2013, le voisin de Rowe a repéré une défense abîmée par le temps sur le versant de sa propriété au Nouveau-Mexique.

En enquêtant, Rowe a découvert un crâne de mammouth qui avait été défoncé et d’autres os qui semblaient avoir été délibérément brisés. Le site paraissait avoir été utilisé pour le dépeçage.

Les premiers sites humains sont toutefois entourés d’incertitudes. La distinction entre ce qui a été modelé par la nature et ce qui a été façonné par l’humain peut être notoirement difficile. En raison de cette incertitude, les anthropologues ont débattu de la date à laquelle les humains se sont installés en Amérique du Nord.

La culture Clovis a laissé derrière elle des outils forgés en pierre datant de 16 000 ans.

Les preuves deviennent subjectives sur les sites plus anciens dépourvus d’outils en pierre, selon le professeur retraité de l’université d’État du Texas Mike Collins, qui a dirigé des recherches à Gault, un site près d’Austin où de nombreux artefacts Clovis et pré-Clovis ont été trouvés.

L’analyse en laboratoire d’échantillons prélevés sur le site du mammouth a révélé plusieurs éléments probants, malgré l’absence d’outils en pierre clairement associés.

Une tomodensitométrie à rayons X réalisée par le High-Resolution X-ray Computed Tomography Facility de l’Université du Texas a révélé des éclats d’os présentant des réseaux de fractures microscopiques similaires à ceux que l’on trouve dans les os de vache récemment taillés et des perforations qui drainent la graisse des os vertébraux et des côtes.

Pour Rowe :

Il n’y a vraiment que deux façons efficaces de dépecer un chat, pour ainsi dire (expression). Les schémas de dépeçage sont assez caractéristiques.

Trois côtes de mammouth provenant du site, présentant (de haut en bas) un traumatisme par objet contondant, une blessure par perforation et des traces de découpe. (Timothy Rowe et col. / Université du Texas à Austin)

Humains Mammouth Nouveau Mexique 2 22

En outre, les analyses chimiques des sédiments autour des os ont révélé que les résidus de combustion n’étaient pas dus à des feux de forêt ou à la foudre, mais plutôt à une combustion soutenue. Des os broyés et les restes brûlés de petits animaux étaient également présents sur le site (bien qu’il se trouve à plus de 60 mètres de la rivière la plus proche), ainsi que des oiseaux, des rongeurs et des lézards.

Certains scientifiques ont proposé l’existence des Clovis et d’une société pré-Clovis ayant une lignée génétique différente en Amérique du Nord, en se basant sur des preuves génétiques provenant de populations indigènes d’Amérique du Sud et d’Amérique centrale et sur des artefacts provenant d’autres sites archéologiques.

Cette théorie pourrait être soutenue par le site du Nouveau-Mexique, qui présente une période relativement jeune et des outils en os au lieu d’outils en pierre élaborés. En plus d’ajouter à un ensemble croissant de preuves de l’existence de sociétés pré-Clovis en Amérique du Nord, l’étude fournit une boîte à outils qui pourra aider d’autres chercheurs à découvrir des preuves qui auraient pu être autrement ignorées.

Les experts croient fermement que les Clovis, originaires d’Asie du Nord-Est, sont arrivés en Amérique du Nord via la Tchoukotka et le détroit de Béring, qui a ensuite été gelé.

Le seul squelette de la culture Clovis trouvé jusqu’à présent est celui d’un garçon d’un an. Selon les tests ADN, il avait des ancêtres asiatiques.

L’étude publiée dans Frontiers in Ecology and Evolution : Human Occupation of the North American Colorado Plateau ∼37,000 Years Ago ey présentée sur le site de l’Université du Texas à Austin : New Mexico Mammoths Among Best Evidence for Early Humans in North America.

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