Découverte d’une épée vieille de 3 000 ans, un exemple encore rutilant de l’armement de l’âge du bronze
Lors de récentes fouilles dans l’arrondissement de Danube-Ries, en Allemagne, une épée en bronze vieille de plus de 3 000 ans a été découverte. Elle est si bien conservée que les archéologues qui l’ont découverte ont déclaré qu’elle brillait presque.
Image d’entête : l’épée découverte et qui daterait du 14e siècle. (ArchäologieBüro/ Dr. Woidich)
Il ne s’agit en aucun cas de la plus ancienne épée de l’âge du bronze découverte par des archéologues, cet honneur revient à la cache d’armes en alliage découverte sur un site d’Arslantepe, en Turquie, dans les années 1980 et datant de 3 300 ans avant notre ère, mais l’épée déterrée récemment à Nördlingen serait « si exceptionnellement bien conservée qu’elle brillerait presque encore ».
(ArchäologieBüro/ Dr. Woidich)
L’épée a été découverte dans une tombe contenant les restes d’un homme, d’une femme et d’un adolescent qui ont tous été enterrés à peu de temps d’intervalle, sans que l’on sache pour l’instant s’ils étaient apparentés. Elle a été provisoirement datée du 14e siècle avant notre ère, c’est-à-dire à peu près au milieu de l’âge du bronze, et elle est considérée comme une découverte rare pour cette période.
L’épée a été découverte dans une tombe contenant les restes d’un homme, d’une femme et d’un adolescent. (ArchäologieBüro/ Dr. Woidich)
Elle est dotée d’une poignée octogonale en bronze, avec des incrustations décoratives, qui a été coulée sur une lame en bronze, et elle comporte une paire de vrais rivets ainsi que deux faux.
La poignée octogonale en bronze a été coulée sur la lame en bronze. (ArchäologieBüro/ Dr. Woidich)
L’équipe estime que l’équilibre de l’épée vers l’avant indique que si elle avait été utilisée au combat, elle aurait probablement été maniée en tranchant ou en taillant. Bien qu’il ne fasse guère de doute qu’il s’agit d’une véritable arme de l’âge du bronze et non d’un simple objet décoratif, on peut se demander si elle a jamais été utilisée sur le terrain, compte tenu de son état général et de l’absence de cicatrices de combat.
Si, de nos jours, nous pouvons généralement déterminer le lieu de fabrication d’un produit en recherchant simplement le cachet « Made in quelque part » à l’arrière, ce n’est pas aussi facile lorsque l’on remonte aussi loin dans le passé.
Les archéologues notent que les épées octogonales ont deux points de distribution principaux dans la région, l’un dans le sud et l’autre dans le nord, y compris dans l’actuel Danemark, bien que l’on pense que les armes du nord n’étaient (au moins en partie) que des copies d’exemplaires fabriqués dans le sud. La possibilité que ces épées aient été l’œuvre d’artisans de passage ou de véritables importations étrangères n’est pas à exclure non plus.
La découverte n’en est qu’à ses débuts, et des études plus approfondies sont prévues pour l’épée et le site funéraire, ce qui devrait permettre d’ouvrir une fenêtre sur le passé et de découvrir plus de détails sur ces deux éléments.
Le communiqué de presse diffusé sur le site de l’Office bavarois de protection des monuments (PDF en allemand) : Besonderer Fund aus Nördlingen: Über 3000 Jahre alte Bronzewaffe.