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Le plongeon d’une planète et ses lunes dans l’étoile de Tabby serait-il à l’origine de ses mystérieuses variations de lumière ?

11 Jan 2017 | 2 commentaires

Tabby-Théorie 16

Depuis plus d’un an, des scientifiques s’interrogent sur les bizarres variations de lumière provenant d’une étoile appelée KIC 8462852 ou étoile de Tabby, des modèles de lumière si étrange, qu’un astronome a même offert la possibilité qu’une “mégastratructure extraterrestre” en serait à l’origine.

Les articles du Guru concernant KIC 8462852, dans l’ordre chronologique :

De nouvelles recherches suggèrent que l’étoile de Tabby aurait récemment anéanti une planète entière avec ses lunes (si elle en disposait) et que les restes disloqués produisent maintenant d’étranges effets.

C’est la conclusion à laquelle sont parvenus 3 astronomes de l’université de Columbia et de l’université de Berkeley. Pour les scientifiques, la lente gradation de l’étoile de Tabby, ainsi que ses grands obscurcissements, parfois même jusqu’à 22 % de la lumière émise par l’étoile, sont probablement le résultat d’une collision céleste impliquant l’étoile et une de ses planètes.

Les données du télescope spatial Kepler de la NASA ont révélé les scintillements étranges de l’étoile en 2015, mais une enquête ultérieure a approfondi le mystère en montrant que la luminosité de l’étoile a baissé de 14% de 1890 à 1989 et à nouveau de 3% pendant les quatre années au cours desquelles Kepler l’a analysée. Un certain nombre de théories ont été proposées, comme un essaim de comètes, une collision planétaire, une transition de phase interne de l’étoile pour la plus récente théorie et (en ultime recours) une mégastructure extraterrestre du genre sphère de Dyson.

Le problème est qu’aucune de ces théories ne peut expliquer les récents scintillements bizarres et la gradation progressive à long terme. La nouvelle théorie de Brian Metzger et de ses collègues de l’université de Columbia semble y répondre.

Les chercheurs émettent l’hypothèse qu’une planète a récemment plongée dans KIC 8462852. L’énergie gravitationnelle produite par la collision aurait stimulé la production d’énergie nucléaire de l’étoile, l’amenant à s’éclaircir rapidement puis à décroître lentement avec le temps. Si cette idée est correcte, alors nous sommes en train d’observer l’étoile de Tabby alors qu’elle revient à son niveau normal de luminosité.

Cette théorie peut également aider à expliquer ses soudaines baisses de lumière. Après la collision, des parties de la planète et peut-être même des morceaux de sa lune ou de ses lunes sont entrées dans des orbites excentriques. Chaque fois que ce champ de débris se déplace devant l’étoile (de notre point de vue), elle semble clignoter.

Quant à la taille de la planète, les chercheurs estiment que cela dépend de la période de l’impact : il y a environ 1000 ans, si la planète était de taille de Jupiter et, si l’objet était de la taille de la Lune, l’étoile ne présenterait pas probablement pas l’assombrissement observé d’un siècle, mais elle pourrait expliquer la variation de luminosité observée pendant les 4 années d’observations de Kepler.

Selon Nicholas Stone, la collision ne s’est probablement pas produite du jour au lendemain. La planète a peut-être passé des millions d’années à se rapprocher de l’étoile avant de finalement la toucher, provoquant ainsi un éclaircissement puis une lente gradation. Vers la fin de ce lent processus, toutes les lunes autour de la planète auraient été détachées par la force gravitationnelle de l’étoile de Tabby. Étant donné que les géantes gazeuses comme Jupiter et Saturne hébergent des dizaines de lunes assez grandes et glacées, cela fait potentiellement beaucoup de matière à ajouter au nuage de débris en orbite. De plus, si elles ont des couches extérieures glacées, elles devraient s’évaporer engendrant des nuages de vapeur et de poussière à partir de leurs surfaces. La poussière dans ces nuages d’évaporation en expansion pourrait expliquer les transits irréguliers de l’étoile de Tabby observé par Kepler.

Cette nouvelle hypothèse correspond assez bien aux faits tels que nous les connaissons jusqu’à présent… mais il se peut qu’il y ait encore d’autres variantes.

Connaitrons-nous un jour la réalité des faits, au moins dans cette vie, le Guru à un sérieux doute, mais ses multiples hypothèses font malgré tout avancer le domaine de l’astronomie…

L’étude rédigée par Brian Metzger, Nicholas Stone de l’université Colombia et Ken Shen de Berkeley est actuellement en cours d’évaluation par les pairs et devrait être publiée dans le prochain numéro de la revue Monthly Notices of the Royal Astronomical Society et au format PDF sur ArXiv : Secular dimming of KIC 8462852 following its consumption of a planet.

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