Présentation d’Hippocamp, la dernière lune de Neptune à obtenir un nom
La collection de lunes de Neptune est officiellement passée à 14. Découvert à l’origine en 2013 et désigné S/2004 N 1, ce petit monde est décrit plus précisément dans une nouvelle publication, qui lui donne aussi l’histoire de son origine et enfin un nom plus évocateur. Voici donc Hippocamp !
Image d’entête : représentation artistique de Neptune et sa plus petite lune Hippocamp. (ESA/ Hubble/ NASA/ L. Calçada)
En 2013, la lune a été repérée pour la première fois sur les images de Hubble prises en 2009, mais on a découvert par la suite qu’elle avait été repérée dans des données remontant jusqu’en 2004, d’où sa désignation. Au cours des dernières années, le découvreur, Mark Showalter, a dirigé une équipe pour étudier l’objet plus en détail.
C’est la première image d’Hippocamp, obtenue par Hubble en 2004. (Mark R. Showalter/ Institut SETI)
Avec un diamètre d’environ 34 km, Hippocamp est de loin le plus petit satellite de Neptune. Cela dit, il est presque deux fois plus gros que les précédentes estimations. Sa petite taille est probablement la raison pour laquelle il a échappé à la détection pendant si longtemps, évitant même l’œil de la sonde Voyager 2, qui s’est faufilé dans son voisinage en 1989 et qui a découvert 6 autres satellites.
Poursuivant le thème nautique de Neptune et de ses nombreuses lunes, le nouveau nom « Hippocamp » vient de la créature de la mythologie grecque qui est mi-cheval, mi-poisson.
Elle orbite au sein du groupe des lunes intérieures de Neptune, et semble coller d’assez près à Protée, le plus grand de ce groupe. Pour cette raison, les chercheurs suggèrent qu’Hipocamp est en fait un ancien fragment de Protée, qui pourrait s’être détaché après un impact avec une comète ou un astéroïde.
Une comparaison de la taille des lunes intérieures de Neptune. (SETI Institute)
L’existence de la lune n’a été confirmée que par des techniques spéciales de traitement d’images qui ont permis à l’équipe de lisser le flou de mouvement causé par les objets… en mouvement. Selon les chercheurs, cette méthode pourrait faciliter la recherche d’autres lunes ou exoplanètes.
L’étude publiée dans Nature : The seventh inner moon of Neptune et présentée sur le site du SETI : Tiny Neptune Moon Spotted by Hubble May Have Broken from Larger Moon.