Sélectionner une page

Des scientifiques ont injecté des nanoparticules dans les yeux de souris pour leur offrir une vision infrarouge

1 Mar 2019 | 0 commentaires

th3

Des chercheurs ont injecté une solution de nanoparticules dans les yeux de souris, leur donnant la possibilité de voir dans l’infrarouge. Normalement, les yeux des rongeurs, ou de l’humain, ne peuvent percevoir le rayonnement électromagnétique infrarouge, bien qu’ils puissent le sentir sous forme de chaleur.

La plupart des mammifères, y compris les humains, ne peuvent voir que dans une plage étroite du spectre électromagnétique, appelée lumière visible. Le spectre visible s’étend de 380 nanomètres à 740 nanomètres, ce qui est en dehors du spectre infrarouge dont les longueurs d’onde s’étendent de 800 nanomètres à un millimètre.

Selon Gang Han de la faculté de médecine de l’université du Massachusetts :

Lorsque la lumière pénètre dans l’œil et frappe la rétine, les bâtonnets et les cônes, ou cellules photoréceptrices, absorbent les photons avec des longueurs d’onde de lumière visible et envoient les signaux électriques correspondants au cerveau. Parce que les longueurs d’ondes infrarouges sont trop longues pour être absorbées par les photorécepteurs, nous ne sommes pas capables de les percevoir.

Les caméras infrarouges ou thermiques sont équipées de détecteurs qui peuvent traduire le rayonnement infrarouge en assignant à chaque température une nuance d’une couleur. Les températures plus froides se voient souvent attribuer une nuance de bleu, de violet ou de vert, tandis que les températures plus chaudes peuvent se voir attribuer une nuance de rouge, d’orange ou de jaune.

Nous ne savons pas exactement comment les souris de cette expérience ont perçu l’infrarouge à travers leur vision, mais ce qui semble probable, c’est qu’elles le pouvaient.

Des chercheurs de l’université des sciences et de la technologie de Chine et de la faculté de médecine de l’université du Massachusetts ont mis au point des nanoparticules qui se lient aux structures existantes de l’œil. Une fois ancrées aux cellules photoréceptrices, les nanoparticules agissent comme de minuscules transducteurs de lumière infrarouge. Lorsque la lumière infrarouge frappe la rétine, les longueurs d’onde infrarouges les plus longues sont réémises dans des longueurs d’onde plus courtes à l’intérieur de la plage de lumière visible. Donc, techniquement, les souris ne voient pas vraiment l’infrarouge, elles voient l’information infrarouge sous une forme perceptible, ce qui est exactement la façon dont fonctionne une caméra de vision thermique.

Selon Jin Bao de l’Université de sciences et technologie de Chine :

Dans notre expérience, les nanoparticules ont absorbé la lumière infrarouge à une longueur d’onde d’environ 980 nm et l’ont convertie en lumière dont le pic était à 535 nm, ce qui a fait apparaître la lumière infrarouge comme une couleur verte.

Les nanoparticules (blanches) se lient aux bâtonnets et aux cônes de la rétine des souris, ce qui permet aux rongeurs de détecter l’infrarouge. (Yuqian Ma et coll./ Cell)

souris-vision infrarouge 2 19

Les souris qui ont reçu les nanoparticules par injection ont montré divers signes indiquant qu’elles étaient capables de détecter les infrarouges, tels que la constriction des pupilles. Au cours d’une expérience, les souris ont été capables de s’orienter dans une série de labyrinthes, ce qu’elles ne pouvaient pas faire en vision normale, montrant qu’elles pouvaient détecter simultanément la lumière infrarouge et la lumière visible.

Une seule injection de nanoparticules dans les yeux de la souris permettait une vision infrarouge jusqu’à 10 semaines. Bien qu’il y ait eu un seul effet secondaire mineur (une cornée troublée), il a disparu en moins d’une semaine. Les tests n’ont révélé aucun dommage à la structure de la rétine, ce qui suggère que l’intervention est sans risque.

Selon Xue :

Dans notre étude, nous avons montré que les bâtonnets et les cônes lient ces nanoparticules et qu’elles sont activées par la lumière infrarouge proche. Nous pensons donc que cette technologie fonctionnera aussi pour les yeux humains, non seulement pour générer une super vision, mais aussi pour des solutions thérapeutiques dans les déficits de la vision des couleurs rouges.

À l’avenir, nous pensons qu’il est possible d’améliorer la technologie avec une nouvelle version de nanoparticules organiques, fabriquées à partir de composés approuvés par la FDA (Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux), qui semblent donner une vision infrarouge encore plus claire.

Les chercheurs prévoient d’ajuster leurs nanoparticules pour qu’elles conviennent mieux aux yeux humains, qui ont davantage de cônes et de bâtonnets que les souris.

C’est un sujet passionnant parce que la technologie que nous avons rendue possible ici pourrait éventuellement permettre aux êtres humains de voir au-delà de nos capacités naturelles.

L’étude publiée dans Cell : Mammalian Near-Infrared Image Vision through Injectable and Self-Powered Retinal Nanoantennae et annoncée sur le site de l’université des sciences et de la technologie de Chine : Nanotechnology Makes It Possible for Mice to See in Infrared.

Faire un Don !

Pourquoi ?

Parce qu’il n'y a aucune publicité ici et que le Guru compte sur la générosité de ses lecteurs(trices) pour continuer à faire vivre GuruMeditation (...et son créateur par la même occasion). D'autres méthodes vous seront proposées en plus de PayPal.

“Saumon-mouth” : ce saumon préhistorique géant avait des dents semblables à des défenses

Comme tout droit sorti du film RRRrrrr!!!, ,avec son bestiaire à défenses de poulemouth, chevalmouth, chienmouth… voici un saumon préhistorique arborant des défenses.

Les plus anciens fossiles d’Oncorhynchus rastrosus datent d’environ 12 millions d’années, le long de la côte californienne. Ce saumon vivait le long des côtes pacifiques de l’Amérique du Nord et du Japon, atteignant une taille de 2,4 mètres et pesant 200 kg. De précédentes études des fossiles ont montré que le saumon du Pacifique…

Des cellules synthétiques capables de se former d’elles-mêmes agissent comme des cellules vivantes avec des capacités supplémentaires

À l’aide d’ADN et de protéines, des scientifiques ont créé de nouvelles cellules synthétiques qui agissent comme des cellules vivantes. En brouillant la frontière entre les matériaux artificiels et vivants, ces cellules peuvent être reprogrammées pour remplir de multiples fonctions, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles technologies de biologie synthétique censées dépasser les capacités de la nature.

Les cellules tirent leur structure et leur stabilité de leur cytosquelette, une structure de protéines qui enferme et protège d’autres composants…

Des scientifiques clonent deux furets en voie de disparition à partir de cellules congelées en 1988

Actuellement, il n’y a que 370 furets à pieds noirs vivants et tous descendent des sept mêmes furets élevés dans le cadre d’un programme de restauration dans les années 1980. Cela signifie que leur population présente une faible diversité génétique, ce qui ajoute encore plus de problèmes à une espèce déjà en difficulté.

Selon l’US Fish and Wildlife Service (USFWS), le département de l’Intérieur des États-Unis qui s’occupe de la gestion et la préservation de…

Des chercheurs découvrent la plus ancienne preuve irréfutable de l’existence du champ magnétique terrestre

Des chercheurs ont retrouvé au Groenland un témoignage du champ magnétique terrestre vieux de 3,7 milliards d’années, fournissant ainsi la plus ancienne estimation de son intensité à partir d’échantillons de roches entières.

Selon Claire Nichols, du Massachusetts Institute of Technology (MIT) et chercheuse principale :

Il s’agit d’une avancée très importante, car nous essayons de déterminer le rôle de l’ancien champ magnétique lorsque la vie sur Terre est apparue.

L’analyse estime que le champ magnétique de la planète à l’époque semble avoir été remarquablement similaire à…

Une vaste étude génétique reconstitue l’arbre phylogénétique des plantes à fleurs

Au moyen de données génomiques provenant de plus de 9500 espèces, des botanistes ont dressé la carte des relations évolutives entre les plantes à fleurs. Ce nouvel arbre phylogénétique aidera les scientifiques à reconstituer les origines des plantes à fleurs et à orienter les futurs efforts de conservation.

Les plantes à fleurs et à fruits, appelées angiospermes, représentent environ 90 % des plantes terrestres. Elles sont essentielles au maintien des écosystèmes de la Terre…

D’étranges îles découvertes par la NASA sur un lac de lave de la lune de Jupiter, Io

La NASA a découvert une merveille géologique sur Io, la lune ardente de Jupiter, le monde le plus volcanique du système solaire. Les survols effectués par la sonde Juno ont révélé des montagnes inhabituellement escarpées et jusqu’alors inconnues, ainsi que de surprenantes îles dans un lac de lave.

En utilisant les données de Juno, les chercheurs ont créé des animations qui mettent en valeur ces lacs volcaniques et ces imposantes montagnes…

L’affaissement des villes chinoises est le signe d’un problème beaucoup plus global

Des dizaines de scientifiques chinois ont tiré la sonnette d’alarme en s’appuyant sur une analyse détaillée des données satellitaires pour déterminer les mouvements des sols à travers la Chine, en écrivant qu’un tiers des citadins du pays pourraient se retrouver dans une « ville en train de s’affaisser ».

Dirigée par Zurui Ao, Xiaomei Hu et Xie Hu de l’Université normale de Chine du Sud et de l’Université de Pékin, la recherche publiée cette semaine…

La voile solaire avancée de la NASA s’est déployée sans encombre dans l’espace

La NASA a lancé son système de voile solaire composite avancé (Advanced Solar Sail) à bord d’une fusée Electron de RocketLab, déployant ainsi une voile de 9 mètres en orbite terrestre basse…

Des millions de joueurs du jeu vidéo Borderlands 3 font avancer la recherche biomédicale

Plus de 4 millions de joueurs jouant à un mini-jeu de science citoyenne dans le jeu vidéo Borderlands 3 ont aidé à reconstituer l’histoire de l’évolution microbienne des bactéries de l’intestin humain…

La vieille sonde Voyager 1 de la NASA rétablit la transmission de ses données après 5 mois de charabia

La sonde Voyager 1 a renvoyé des données exploitables pour la première fois depuis plus de 5 mois, ce qui laisse espérer que la mission, vieille de 46 ans, pourra enfin reprendre ses activités normales.

La sonde interstellaire préférée de la NASA a transmis samedi au centre de contrôle de la mission des données sur la santé et l’état de ses systèmes embarqués…

Photos : Lorsque deux satellites dans des directions opposées se croisent dans l’espace à 10 000 km/h

La sonde Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO) de la NASA a pris une photo parfaitement synchronisée lorsqu’elle a croisé le chemin d’un autre engin spatial en orbite autour de la lune.

La sonde LRO, qui est en orbite autour de la lune depuis 15 ans, a pris plusieurs images de l’orbiteur lunaire Danuri de l’Institut de recherche aérospatiale de Corée, alors que les deux engins spatiaux, voyageant sur des orbites presque parallèles, se sont croisés dans des directions opposées au cours de trois orbites entre le 5 et le 6 mars…

Le professeur physicien Peter Higgs, célèbre pour avoir prédit l’existence du boson de Higgs, meurt à l’âge de 94 ans

Le professeur Peter Higgs, lauréat du prix Nobel, physicien théoricien britannique célèbre pour avoir prédit l’existence d’une nouvelle particule, le boson de Higgs, est décédé lundi 8 avril. L’université d’Édimbourg, où Higgs était professeur émérite, a annoncé mardi qu’il était « décédé paisiblement chez lui … à la suite d’une courte maladie ».

Les bosons de Higgs sont l’excitation quantique du champ de Higgs, un champ qui remplit tout l’univers et qui interagit avec les particules…

Voyager 1 : Les ingénieurs de la NASA ont repéré la puce défectueuse qui pourrait permettre de réparer l’ordinateur de la plus vieille sonde spatiale

L’une des plus anciennes (47 ans) et des plus lointaines sondes envoyées dans l’espace par l’humain, la sonde Voyager 1 souffre d’une importante défaillance qui l’empêche de transmettre des données scientifiques ou techniques vers la Terre. Les ingénieurs de la NASA ont réduit le problème de la sonde Voyager 1 à une seule puce défectueuse. Il pourrait désormais être possible de contourner la mémoire corrompue et de remettre la sonde interstellaire en état de marche…

Les astronautes sont conscients de la distance à laquelle ils "volent" dans l’espace en dépit de la microgravité

Des scientifiques étudiant les astronautes à bord de la Station spatiale internationale ont déterminé que les humains sont étonnamment doués pour s’orienter et évaluer la distance qu’ils ont parcourue en microgravité.

Selon Laurence Harris, spécialiste de la vision et de la perception du mouvement à l’université York au Canada, auteur principal de la nouvelle étude…

Pin It on Pinterest

Share This