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Des chimpanzés ont un étrange rituel qui consiste à projeter des pierres sur des troncs d’arbres spécifiques

20 Déc 2019 | 0 commentaires

RS

Dans les forêts d’Afrique de l’Ouest, des scientifiques ont surpris des chimpanzés mâles adultes au comportement étrange. Comme vous pourrez le voir dans la vidéo plus bas, ils ramassent une pierre, “hululent”, lancent la pierre sur un arbre et s’enfuient. Ainsi, sur les arbres populaires, de petits tas de pierres s’accumulent.

Image d’entête, à partir de l’étude : troncs d’arbre sélectionnés et ceux délaissés dans la pratique de ce rituel par les chimpanzés. (Ammie K. Kalan et coll./ Biology Letters)

Les primatologues de l’Institut Max Planck d’anthropologie évolutionniste en Allemagne, qui ont observé ce comportement pour la première fois il y a quelques années, ont maintenant lancé leurs propres roches pour déterminer si ce comportement était un type de communication.

Ce n’est un secret pour personne que nos parents primates utilisent les pierres comme outil à diverses fins pratiques.

En 2016, les primatologues de Max Planck ont observé des chimpanzés de quatre populations sauvages d’Afrique de l’Ouest qui hululaient avec excitation et lançaient ensuite une seule pierre à la base d’un grand arbre avant de s’enfuir.

On ne sait pas exactement pourquoi ils font cela. Cette pratique semble avoir un caractère culturel, voire rituel. Des pierres étaient empilées à la base des arbres régulièrement utilisés comme tambours, ce qui suggère qu’il y a quelque chose de spécial avec ces “instruments”.

Il est possible que le bruit de la collision transmette un message sur de longues distances, comme les cacatoès australiens qui utilisent des bâtons pour battre un rythme à la recherche d’une partenaire.

Les chercheurs ont également été frappés par le fait que les chimpanzés qui pratiquaient le  » lancer de pierres cumulatif  » (AST pour accumulative stone throwing) ne les lançaient pas sur un vieux type d’arbre, ils revenaient toujours à la même espèce.

Peut-être que le bois avait une qualité spéciale qui transportait le son à travers la forêt, comme une sorte de service télégraphique pour les chimpanzés ? Qui signifie :  » Reste à l’écart » ou  » Regarde mes talents de lanceur de pierres !”.

Selon les chercheurs, dans leur étude :

Nous avons prédit que les espèces de chimpanzés AST produisent des sons dont l’énergie est concentrée à des fréquences plus basses et qui ont une plus grande résonance, car ces sons d’impact seraient optimaux pour les communications à longue distance.

Malheureusement, les images, que vous pouvez voir dans le clip ci-dessous, n’ont pas fourni suffisamment de sons que l’équipe pouvait utiliser pour analyser les propriétés spécifiques du bois.

Il a donc fallu se rendre sur le terrain pour trouver des exemples d’essences d’arbres AST et d’autres essences similaires d’arbres non AST et leur lancer des pierres, à la manière des chimpanzés.

En collaboration avec des chercheurs du laboratoire PRISM (Perception, Représentations, Image, Son, Musique) de l’Université d’Aix Marseille en France, les primatologues ont comparé 125 enregistrements de bruits de choc et de bruits sourds produits lorsque des roches frappaient un assortiment d’arbres.

Des algorithmes spécifiques ont ensuite été utilisés pour extraire des détails sur trois propriétés spécifiques : le frottement interne du bois, qui décrit la façon dont le son s’estompe, la dureté de la surface, qui décrit la netteté de la frappe et ce qu’on appelle la réponse modale, pour donner une idée du spectre des fréquences.

Les chercheurs ont également mesuré le diamètre des arbres et ils ont noté si l’espèce avait des racines de taille décente.

Pour appuyer leur hypothèse sur la communication, les résultats ont montré que les arbres AST vibraient avec des fréquences plus profondes qui pouvaient résonner sur des distances relativement plus longues. La plupart avaient aussi de gros contreforts qui aidaient à faire sortir un son.

Le bois produisait également un  » temps d’attaque  » (Attack time) plus long, ce qui contribuait également à prolonger le bruit.

Le fait que les arbres aient tous tendance à avoir ces caractéristiques en commun indique que les chimpanzés les choisissaient en effet pour leur qualité sonore, ce qui pourrait contribuer à une forme de message non visuel.

C’est un résultat intéressant, même si cela ne nous mène pas très loin. Contrairement aux longs sets joués par les cacatoès des palmiers, ces solos de tambours de chimpanzés consistent en une ou deux frappes, ce n’est guère un discours qui mérite qu’on y prête attention.

De plus, les chimpanzés ont émis un “hululement” profond avant de lancer la pierre, ce qui rend l’ensemble un peu redondant.

L’auteur principal de l’étude, Ammie Kalan, ne pense pas que ce rituel soit un jeu, pour le plaisir :

Le comportement de jeu est un peu moins structuré, un peu plus improvisé.

A suivre…

L’étude publiée dans la revue Biology Letters : Chimpanzees use tree species with a resonant timbre for accumulative stone throwing et présentée sur le site de l’Institut Max Planck d’anthropologie évolutionniste : Wild chimpanzees are sensitive to the sound properties of different woods.

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