Échouage : les baleines pourraient être aveuglées et désorientées par des tempêtes solaires
Les baleines grises pourraient être « aveuglées » par les tempêtes solaires, selon une nouvelle étude. L’activité solaire interfère avec le système interne de navigation magnétique des baleines, les amenant à s’échouer sur le rivage, ce qui entraîne souvent leur mort.
Image d’entête : baleines grises de Californie. (Nicholas Metheny/ NOAA)
De nombreuses espèces de baleines ont été observées en train d’entreprendre de vastes migrations saisonnières qui les emmènent des régions océaniques riches en nourriture vers leurs zones de reproduction traditionnelles. Selon l’espèce, une baleine peut parcourir plus de 16 100 km en un seul aller-retour, ce qui amène souvent les grands mammifères marins près des côtes.
Malheureusement, chaque année, des baleines apparemment en bonne santé sont retrouvées échouées sur les rivages du monde entier, où, sans intervention, elles meurent inévitablement.
Les scientifiques ont étudié la relation entre les taches solaires, des régions sombres qui se trouvent à la surface de notre étoile et qui sont connues pour accompagner les tempêtes solaires, et les échouages.
Lors d’une tempête solaire, des particules de haute énergie sont éjectées de l’atmosphère de notre Soleil, et se précipitent vers l’extérieur dans le système solaire. Ces particules interagissent avec le champ magnétique terrestre, le perturbant parfois à tel point qu’il peut affecter le comportement des organismes qui dépendent de lui pour s’orienter.
Une étude récemment publiée s’appuie sur de précédents travaux afin de déterminer comment les taches solaires peuvent être liées à l’échouage des baleines grises, et elle examine le processus par lequel le Soleil est capable de perturber les sens de navigation des mammifères marins.
Les chercheurs ont utilisé des données couvrant 31 ans et se sont concentrés sur 186 échouages de baleines en bonne santé et non blessées.
Une baleine grise échouée. (NOAA)
L’analyse des données a révélé que le risque d’échouage était environ 2 fois plus élevé les jours où des taches se trouvaient à la surface du soleil par rapport à des jours choisis au hasard durant lesquels celles-ci n’existaient pas. Cela suggère que les baleines dépendent d’une forme de guidage magnétique pour maintenir un cap réel pendant leurs longues migrations.
La recherche détaille deux façons dont l’activité solaire a pu confondre l’instinct magnétique des baleines.
Selon Jesse Granger de l’université Duke et coauteur de la nouvelle étude :
Les tempêtes solaires poussent le champ magnétique et procurent aux baleines des informations incorrectes. Par exemple, la baleine pense qu’elle est sur la 4e rue, mais elle est en fait sur la 8e. Ou est-ce que les tempêtes solaires sont en train de perturber le récepteur lui-même, la baleine pense qu’elle est sur la 4e rue, mais elle vient de devenir aveugle ?
Il est possible que les baleines se soient échouées à cause d’une déviation du champ magnétique terrestre provoquée par une interaction avec des particules chargées provenant du Soleil, faisant croire aux baleines qu’elles sont au mauvais endroit.
Deuxièmement, les particules solaires pourraient entraîner une augmentation du flux radio solaire, qui, selon l’étude, est la « mesure moyenne globale des radiofréquences (RF) ». Ce bruit radio est connu pour interférer avec les capacités de navigation magnétique de plusieurs espèces, et pourrait donc « aveugler » les capteurs biologiques des baleines.
Les résultats de l’étude ont révélé que ce dernier scénario est plus probable. Les baleines étaient quatre fois plus susceptibles de s’échouer les jours qui coïncidaient avec un bruit RF élevé dû à l’activité solaire que les autres jours choisis au hasard.
À l’inverse, l’équipe n’a pas constaté d’augmentation significative du nombre d’échouages les jours où le champ magnétique terrestre s’était écarté de la normale.
Les chercheurs soulignent que l’activité solaire n’est pas la seule cause des échouages de baleines, il y a aussi des raisons anthropogéniques (humaines), notamment les interférences des sonars navals.
L’étude publiée dans Current Biology : Gray whales strand more often on days with increased levels of atmospheric radio-frequency noise et présentée sur le site de l’université Duke : Solar Storms Could Scramble Whales’ Navigational Sense.
Alors là, en terme de désinformation. on tape fort!!!
On sait depuis plus de 20 ans que ce sont les sonars navals militaires à faire ravage des cétacés dans le monde entier! Et plus précisément le système connu sous le nom de « Système de Sonar Actif à Basse Fréquence », en anglais : LFAS ou Low Frequency Active Sonar, qui émet des sons d’une puissance jusqu’à 240 décibels.
Fréquences si puissantes qu’elles font exploser les tissus biologiques, causant la brisure des os du tube auditif, ainsi que des hémorragies cérébrales.
Les cétacés essaient d’échapper à ce trauma sonore en remontant trop rapidement à la surface et meurent généralement de la maladie des caissons (due à la formation de bulles d’azote dans les tissus et dans le sang des sujets respirant de l’air, par défaut de décompression).
Arrêtons de tenter de détourner l’attention du vrai problème par ce genre de connerie, provenant probablement de « recherches » dont le coût a du être « engraissé » par certains ministère de la défense…