Sélectionner une page

Le parasite du chat Toxoplasma peut pirater des cellules pour tromper notre système immunitaire

1 Nov 2022 | 0 commentaires

Toxoplasma Gondii GRA28 2 22

Nos amis félins ont l’habitude de nous transmettre bien plus que de l’amour et de l’affection. Il y a aussi les parasites. Plus précisément, le Toxoplasma gondii, un parasite capable d’infecter presque tous les animaux à sang chaud, mais qui utilise uniquement les chats comme « hôte » pour se reproduire.  Des études suggèrent qu’il pourrait avoir infecté jusqu’à 50 % des humains.

Image d’entête : une cellule immunitaire qui a été infectée par des parasites Toxoplasma (rouge). La surface de la cellule est colorée en vert et le noyau de la cellule en bleu (Antonio Barragan/ Université de Stockholm).

Ces dernières années, on a cherché à comprendre le fonctionnement de ce parasite. Nous savons qu’il modifie le comportement des souris, leur faisant aimer l’urine des chats pour que ces derniers puissent les attraper plus facilement, qu’il a été impliqué dans un large éventail de maladies humaines (bien que l’on ne sache pas encore combien) et qu’il peut faire du stop sur des microplastiques.

Parmi les nombreux articles du Guru concernant ce parasite, le dernier en date (2022) :

Le parasite Toxoplasma gondii tendrait-il à rendre les humains plus attirants ?

Une nouvelle étude (lien plus bas) s’est penchée sur les raisons pour lesquelles ce parasite peut se propager avec autant de réussite dans l’organisme, en examinant des cellules de souris et d’humains.

Selon Arne ten Hoeve, biologiste moléculaire de l’université de Stockholm (Suède) :

Nous avons découvert une protéine que le parasite utilise pour reprogrammer le système immunitaire.

Tout se résume à une décision prise par une cellule une fois que le parasite a été détecté et englouti par un type de cellule immunitaire, ou phagocyte, appelé macrophage.

En général, une fois qu’un agent pathogène a été absorbé, les macrophages restent sur place, digérant tranquillement le parasite, puis recrutant d’autres cellules immunitaires pour en chercher d’autres. Mais un autre type de cellule immunitaire, les cellules dendritiques, récupère des parties de l’agent pathogène et se déplace vers le système lymphatique pour donner l’alerte.

Mais lorsqu’une cellule macrophage est infectée par le parasite T. gondii, ce dernier libère une protéine appelée GRA28 qui crée des substances chimiques et des instructions normalement utilisées par les cellules dendritiques. Cela permet au parasite de détourner la cellule et de se diriger plutôt vers le système lymphatique, propageant ainsi l’infection dans tout l’organisme.

Selon l’auteur principal et biologiste moléculaire de l’université Stockhom, le professeur Antonio Barragan :

Il est étonnant que le parasite réussisse à détourner l’identité des cellules immunitaires d’une manière aussi astucieuse. Nous pensons que ces résultats peuvent expliquer pourquoi Toxoplasma se propage si efficacement dans l’organisme lorsqu’il infecte les humains et les animaux.

L’équipe a confirmé ces résultats en créant des T. gondii génétiquement modifiés qui étaient incapables de produire le GRA28. Ces souches déficientes étaient beaucoup moins efficaces pour migrer vers de nouveaux sites.

Résumé graphique de l’étude. (Arne L. ten Hoeve et col./ Cell Host & Microbe)

Toxoplasma Gondii GRA28 1 22

Selon les chercheurs dans leur étude :

Il est de plus en plus clair que les micro-organismes bactériens, viraux et fongiques utilisent des stratégies élaborées pour prospérer à l’intérieur des macrophages et autres phagocytes.

Les résultats dévoilent des voies alternatives putatives par lesquelles les phagocytes mononucléaires peuvent être rendus migrateurs ou activés, qui pourraient, par extension, être exploitées, par exemple, dans les thérapies cellulaires.

L’étude publiée dans la revue scientifique Cell Host & Microbe : The Toxoplasma effector GRA28 promotes parasite dissemination by inducing dendritic cell-like migratory properties in infected macrophages et présentée sur le site de l’Université de Stockholm : Identity theft the secret of the cat parasite’s success.

Il n’y a aucune publicité sur GuruMeditation et le Guru ne compte que sur la reconnaissance de ses lecteurs/ lectrices. 

Merci pour votre aide !

“Saumon-mouth” : ce saumon préhistorique géant avait des dents semblables à des défenses

Comme tout droit sorti du film RRRrrrr!!!, ,avec son bestiaire à défenses de poulemouth, chevalmouth, chienmouth… voici un saumon préhistorique arborant des défenses.

Les plus anciens fossiles d’Oncorhynchus rastrosus datent d’environ 12 millions d’années, le long de la côte californienne. Ce saumon vivait le long des côtes pacifiques de l’Amérique du Nord et du Japon, atteignant une taille de 2,4 mètres et pesant 200 kg. De précédentes études des fossiles ont montré que le saumon du Pacifique…

Des cellules synthétiques capables de se former d’elles-mêmes agissent comme des cellules vivantes avec des capacités supplémentaires

À l’aide d’ADN et de protéines, des scientifiques ont créé de nouvelles cellules synthétiques qui agissent comme des cellules vivantes. En brouillant la frontière entre les matériaux artificiels et vivants, ces cellules peuvent être reprogrammées pour remplir de multiples fonctions, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles technologies de biologie synthétique censées dépasser les capacités de la nature.

Les cellules tirent leur structure et leur stabilité de leur cytosquelette, une structure de protéines qui enferme et protège d’autres composants…

Des scientifiques clonent deux furets en voie de disparition à partir de cellules congelées en 1988

Actuellement, il n’y a que 370 furets à pieds noirs vivants et tous descendent des sept mêmes furets élevés dans le cadre d’un programme de restauration dans les années 1980. Cela signifie que leur population présente une faible diversité génétique, ce qui ajoute encore plus de problèmes à une espèce déjà en difficulté.

Selon l’US Fish and Wildlife Service (USFWS), le département de l’Intérieur des États-Unis qui s’occupe de la gestion et la préservation de…

Des chercheurs découvrent la plus ancienne preuve irréfutable de l’existence du champ magnétique terrestre

Des chercheurs ont retrouvé au Groenland un témoignage du champ magnétique terrestre vieux de 3,7 milliards d’années, fournissant ainsi la plus ancienne estimation de son intensité à partir d’échantillons de roches entières.

Selon Claire Nichols, du Massachusetts Institute of Technology (MIT) et chercheuse principale :

Il s’agit d’une avancée très importante, car nous essayons de déterminer le rôle de l’ancien champ magnétique lorsque la vie sur Terre est apparue.

L’analyse estime que le champ magnétique de la planète à l’époque semble avoir été remarquablement similaire à…

Une vaste étude génétique reconstitue l’arbre phylogénétique des plantes à fleurs

Au moyen de données génomiques provenant de plus de 9500 espèces, des botanistes ont dressé la carte des relations évolutives entre les plantes à fleurs. Ce nouvel arbre phylogénétique aidera les scientifiques à reconstituer les origines des plantes à fleurs et à orienter les futurs efforts de conservation.

Les plantes à fleurs et à fruits, appelées angiospermes, représentent environ 90 % des plantes terrestres. Elles sont essentielles au maintien des écosystèmes de la Terre…

D’étranges îles découvertes par la NASA sur un lac de lave de la lune de Jupiter, Io

La NASA a découvert une merveille géologique sur Io, la lune ardente de Jupiter, le monde le plus volcanique du système solaire. Les survols effectués par la sonde Juno ont révélé des montagnes inhabituellement escarpées et jusqu’alors inconnues, ainsi que de surprenantes îles dans un lac de lave.

En utilisant les données de Juno, les chercheurs ont créé des animations qui mettent en valeur ces lacs volcaniques et ces imposantes montagnes…

L’affaissement des villes chinoises est le signe d’un problème beaucoup plus global

Des dizaines de scientifiques chinois ont tiré la sonnette d’alarme en s’appuyant sur une analyse détaillée des données satellitaires pour déterminer les mouvements des sols à travers la Chine, en écrivant qu’un tiers des citadins du pays pourraient se retrouver dans une « ville en train de s’affaisser ».

Dirigée par Zurui Ao, Xiaomei Hu et Xie Hu de l’Université normale de Chine du Sud et de l’Université de Pékin, la recherche publiée cette semaine…

La voile solaire avancée de la NASA s’est déployée sans encombre dans l’espace

La NASA a lancé son système de voile solaire composite avancé (Advanced Solar Sail) à bord d’une fusée Electron de RocketLab, déployant ainsi une voile de 9 mètres en orbite terrestre basse…

Des millions de joueurs du jeu vidéo Borderlands 3 font avancer la recherche biomédicale

Plus de 4 millions de joueurs jouant à un mini-jeu de science citoyenne dans le jeu vidéo Borderlands 3 ont aidé à reconstituer l’histoire de l’évolution microbienne des bactéries de l’intestin humain…

La vieille sonde Voyager 1 de la NASA rétablit la transmission de ses données après 5 mois de charabia

La sonde Voyager 1 a renvoyé des données exploitables pour la première fois depuis plus de 5 mois, ce qui laisse espérer que la mission, vieille de 46 ans, pourra enfin reprendre ses activités normales.

La sonde interstellaire préférée de la NASA a transmis samedi au centre de contrôle de la mission des données sur la santé et l’état de ses systèmes embarqués…

Photos : Lorsque deux satellites dans des directions opposées se croisent dans l’espace à 10 000 km/h

La sonde Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO) de la NASA a pris une photo parfaitement synchronisée lorsqu’elle a croisé le chemin d’un autre engin spatial en orbite autour de la lune.

La sonde LRO, qui est en orbite autour de la lune depuis 15 ans, a pris plusieurs images de l’orbiteur lunaire Danuri de l’Institut de recherche aérospatiale de Corée, alors que les deux engins spatiaux, voyageant sur des orbites presque parallèles, se sont croisés dans des directions opposées au cours de trois orbites entre le 5 et le 6 mars…

Le professeur physicien Peter Higgs, célèbre pour avoir prédit l’existence du boson de Higgs, meurt à l’âge de 94 ans

Le professeur Peter Higgs, lauréat du prix Nobel, physicien théoricien britannique célèbre pour avoir prédit l’existence d’une nouvelle particule, le boson de Higgs, est décédé lundi 8 avril. L’université d’Édimbourg, où Higgs était professeur émérite, a annoncé mardi qu’il était « décédé paisiblement chez lui … à la suite d’une courte maladie ».

Les bosons de Higgs sont l’excitation quantique du champ de Higgs, un champ qui remplit tout l’univers et qui interagit avec les particules…

Voyager 1 : Les ingénieurs de la NASA ont repéré la puce défectueuse qui pourrait permettre de réparer l’ordinateur de la plus vieille sonde spatiale

L’une des plus anciennes (47 ans) et des plus lointaines sondes envoyées dans l’espace par l’humain, la sonde Voyager 1 souffre d’une importante défaillance qui l’empêche de transmettre des données scientifiques ou techniques vers la Terre. Les ingénieurs de la NASA ont réduit le problème de la sonde Voyager 1 à une seule puce défectueuse. Il pourrait désormais être possible de contourner la mémoire corrompue et de remettre la sonde interstellaire en état de marche…

Les astronautes sont conscients de la distance à laquelle ils "volent" dans l’espace en dépit de la microgravité

Des scientifiques étudiant les astronautes à bord de la Station spatiale internationale ont déterminé que les humains sont étonnamment doués pour s’orienter et évaluer la distance qu’ils ont parcourue en microgravité.

Selon Laurence Harris, spécialiste de la vision et de la perception du mouvement à l’université York au Canada, auteur principal de la nouvelle étude…

Pin It on Pinterest

Share This