Fabuleuse image des restes fantomatiques d’une grosse étoile morte
Il y a tout juste 11 000 ans, un instant dans l’immensité de l’Univers, une énorme étoile a explosé de manière spectaculaire, ne laissant derrière elle que des traînées de gaz rose et orange.
Ces restes sont appelés rémanent de la supernova Vela, et ils ont récemment été imagés de manière très détaillée par l’OmegaCAM du VLT Survey Telescope au Chili. Ce vestige se trouve dans la constellation des Voiles.
Le VLT Survey Telescope a un champ de vision très large, ce qui a permis aux chercheurs de prendre des clichés aussi larges, l’image entière est une mosaïque, équivalente à neuf pleines lunes dans un ciel nocturne.
Lors de l’explosion de la supernova, les couches les plus externes de l’étoile progénitrice ont été éjectées dans le gaz environnant, créant des filaments. Ces explosions provoquent des ondes de choc qui se déplacent dans le gaz, le comprimant et créant des structures filiformes complexes. L’énergie libérée réchauffe les vrilles gazeuses, les faisant briller de mille feux.
Ce qui reste de l’explosion est maintenant une étoile à neutrons, une boule ultra-dense dans laquelle les protons et les électrons sont forcés de s’unir pour former des neutrons. L’étoile à neutrons dans le vestige de Vela n’est malheureusement pas visible sur cette image, mais il s’agit d’un pulsar, situé dans le coin supérieur gauche.
En fait, des astronomes de l’Université de Sydney (Australie) ont pu montrer en 1968 que le rémanent de supernova Vela était associé au pulsar Vela, ce qui a fourni une preuve observationnelle directe que les étoiles à neutrons sont créées à partir de supernova.
Pour créer une image couleur étonnante comme celle-ci, plusieurs filtres de différentes longueurs d’onde de la lumière sont superposés. Dans le cas présent, les longueurs d’onde sont de 350 nanomètres, indiquées en magenta (ce qui correspond aux ultraviolets), 440 nanomètres pour le bleu, 480 nanomètres pour le vert et 625 nanomètres pour le rouge.
Ces images sont généralement considérées comme le domaine des télescopes spatiaux tels que Hubble et le télescope spatial James Webb, mais les télescopes terrestres tels que le VLT Survey Telescope peuvent être beaucoup plus grands, permettant aux astronomes d’observer de plus grandes sections du ciel nocturne en une seule fois.
Présentée sur le site de l’Observatoire européen austral : L’ESO capture le fantôme d’une étoile géante.
coucou Guru, une petite coquille : 350 nm, ce sont des UV, les IR, c’est au dessus de 700 nm
Le Guru écrit infrarouges en pensant aux ultraviolets… merci Zit ! Rectifiée…