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Des signes de la maladie d’Alzheimer découverts dans le cerveau de dauphins échoués

22 Déc 2022 | 0 commentaires

Le phénomène d’échouage des baleines et des dauphins pourrait-il être dû à des déficits cognitifs de type Alzheimer chez les chefs de bande qui attirent leur groupe dans des eaux peu profondes ? Une nouvelle étude portant sur le tissu cérébral de dauphins échoués révèle des signes pathologiques qui ressemblent à ce que l’on observe chez les patients humains atteints de la maladie d’Alzheimer.

Cette nouvelle recherche fait suite à une étude déterminante réalisée en 2018, qui présentait les premières preuves claires d’une pathologie semblable à celle de la maladie d’Alzheimer dans le cerveau d’un animal sauvage. Frank Gunn-Moore, coauteur de l’étude de 2018, s’est associé à Mark Dagleish de l’Université de Glasgow (Royaume-Uni) pour mener la plus vaste enquête à ce jour sur la démence chez les dauphins.

Les tissus cérébraux de 22 animaux ont été analysés, couvrant cinq espèces différentes : les dauphins de Risso, les globicéphales noirs, les dauphins à nez blanc, les marsouins communs et les Grands dauphins. Tous les animaux ont été trouvés échoués dans les eaux de la côte écossaise.

Trois animaux, appartenant à trois espèces différentes, présentaient des caractéristiques pathologiques particulières de la maladie d’Alzheimer. Il s’agissait notamment de la formation de plaques amyloïdes, l’accumulation d’enchevêtrements de protéines tau et de la présence d’une lésion cérébrale appelée gliose.

Selon Gunn-Moore :

J’ai toujours voulu répondre à la question suivante : les humains sont-ils les seuls à souffrir de démence ? Nos résultats répondent à cette question, car ils montrent que la pathologie potentielle associée à la démence n’est effectivement pas seulement observée chez les patients humains.

Bien sûr, les résultats ne peuvent pas confirmer que ces animaux souffraient du type de déficits cognitifs que l’on associe habituellement à la démence. Ils peuvent seulement montrer que les animaux développent des caractéristiques pathologiques similaires à celles observées chez les patients humains atteints de démence.

Néanmoins, l’étude apporte des preuves irréfutables à une hypothèse souvent évoquée pour expliquer les échouages massifs de baleines et de dauphins. Connue sous le nom de « syndrome du leader malade », cette hypothèse soutient qu’un leader souffrant de troubles cognitifs pourrait être responsable de la conduite de son groupe dans des eaux peu profondes, ce qui entraînerait des cas d’échouage en masse.

Cette hypothèse a été présentée pour la première fois il y a quelques années, suite à l’enquête menée par une équipe pluridisciplinaire de chercheurs sur l’échouage de sept cachalots le long de la côte italienne. Selon cette étude, les baleines avaient perdu leur capacité d’orientation à cause d’une infection virale, et un problème de santé débilitant chez le membre le plus âgé aurait pu entraîner le groupe dans des eaux qui ont fini par piéger les animaux.

Dans cette nouvelle étude (lien plus bas), les chercheurs avancent l’hypothèse que le déclin cognitif lié à la neurodégénérescence pourrait jouer un rôle dans certains échouages massifs. Chez l’humain, note l’étude, les premiers symptômes du déclin associé à la maladie d’Alzheimer sont la désorientation et la confusion. Il est donc plausible de suggérer que les chefs de groupe des baleines et des dauphins souffrant d’une dégénérescence neurologique similaire pourraient attirer des groupes lors d’échouages.

Tara Spires-Jones, une chercheuse de l’Université d’Édimbourg (Écosse) travaillant sur l’étude, est prudente et ne veut pas exagérer les résultats. Selon elle, d’autres travaux sont nécessaires pour explorer la relation entre les événements d’échouage et la démence.

Selon Spires-Jones :

Nous avons été fascinés de voir des changements cérébraux chez les dauphins âgés similaires à ceux du vieillissement humain et de la maladie d’Alzheimer. Savoir si ces changements pathologiques contribuent à l’échouage de ces animaux est une question intéressante et importante pour les travaux futurs.

L’étude publiée dans l’European Journal of Neuroscience : Alzheimer’s disease-like neuropathology in three species of oceanic dolphin et présentée sur le site de l’Université de Glasgow : Stranded dolphins’ brains show common signs of Alzheimer’s disease.

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