La sonde Mars Express présente une nouvelle et spectaculaire mosaïque de Mars à l’occasion de son 20e anniversaire
De saisissantes images de Mars, prises par l’orbiteur Mars Express depuis la surface de la planète, ont été assemblées pour former une mosaïque de la surface de la planète.
Image d’entête : le disque de la planète Mars présente des taches jaunes, orange, bleues et vertes, le tout dans une teinte grise atténuée, représentant les différentes compositions de la surface. (ESA/ DLR/ FU Berlin/ G. Michael)
Mars Express est une sonde de l’Agence spatiale européenne (ESA) lancée vers Mars en 2003. Depuis son arrivée, l’orbiteur a établi des records en matière de transmission de données et il a été le premier engin spatial à diffuser des images en direct d’un autre monde, en plus de son programme habituel d’imagerie des caractéristiques notables de la surface martienne vue d’en haut.
Les images de Mars Express aident à clarifier l’aspect de Mars autrefois, qu’il s’agisse de traces d’activité volcanique ou de signes indiquant que des rivières déchaînées ont autrefois creusé des canyons à la surface de la planète.
Image présentant une section de la nouvelle image mosaïque. (ESA/ DLR/ FU Berlin/ G. Michael)
La mission est actuellement prolongée jusqu’en 2026 et la sonde a orbité autour de Mars plus de 24 000 fois au cours de ses 20 années d’existence. Les nouvelles images de la mosaïque sont les plus récentes, mais certainement pas les dernières, que l’orbiteur aura de la planète rouge.
Bien que l’orbiteur ait la capacité de prendre des images en couleur, l’opacité de l’atmosphère martienne fluctue, ce qui rend difficile la perception des couleurs à la surface.
Pour produire la dernière mosaïque, construite à partir de 90 images prises entre 4 000 et 10 000 kilomètres au-dessus de la surface de la planète, les scientifiques de l’ESA ont comparé les couleurs de chaque image à un modèle, ce qui a permis d’obtenir une mosaïque plus vivante. Les couleurs grises et bleutées de la surface sont ici des sables basaltiques, issus du passé volcanique de Mars. Les dépôts de sulfate et la brume couvrent le profond canyon de Valles Marineris, un système si vaste que, sur Terre, il s’étendrait de la Sicile à la limite nord de la Norvège.
Cette image présente un exemple du type d’image HRSC à haute altitude utilisée pour créer la mosaïque globale, prise lors de l’orbite HRSC 21 688. À gauche : un composite rouge-vert-bleu montrant l’aspect de la surface en lumière visible. Notez la couleur bleu clair des extrémités nord et sud, due au fait que la caméra a une vue moins profonde de l’atmosphère martienne (qui a donc une plus grande influence sur les images). Ces régions ont été exclues de la mosaïque globale. A droite : Composite infrarouge-rouge-vert. Ces vues inhabituelles (celles qui incluent le canal infrarouge) permettent d’examiner la réflectivité de la surface de Mars dans différentes longueurs d’onde. Elles ont également été examinées pour détecter les artefacts ou les trous dans les données qui composent la mosaïque globale. Voir Global Mars in Colour pour l’image complète du globe. (ESA/ DLR/ FU Berlin /MOLA Science Team)
L’orbiteur prend habituellement des images de la surface martienne de beaucoup plus près, mais pour produire une mosaïque aussi large d’une bande de Mars, l’orbiteur s’est déplacé à des altitudes plus élevées. Sa caméra stéréoscopique à haute résolution (HSRC pour High Resolution Stereo Camera) a été utilisée pour capturer les images prises au cours de la 21 688e orbite.
La mission était conçue pour durer une année martienne et elle a finalement duré dix fois plus longtemps.
Présentée sur le site de l’ESA : 20 years of Mars Express: Mars as never seen before.