Les chats laissés en liberté chassent presque tout ce qui est plus faible, plus petit et vivant
De nombreuses personnes laissent leurs chats errer librement à l’extérieur, pensant que c’est bon pour leur bien-être. La question de savoir si cette pratique est bénéfique pour ces derniers est discutable, mais les scientifiques estiment, depuis un certain temps maintenant, que les chats domestiques en liberté ne sont pas bons pour le bien-être des autres animaux. En d’autres termes, la sortie de votre petit compagnon à fourrure ne fait de bien à personne.
Dans le monde, les chats domestiques en liberté chassent chaque année 3,7 milliards d’oiseaux et 20,7 milliards de mammifères. Une nouvelle étude révèle en outre que sur les 2 000 espèces animales dont ces chats s’emparent, 347 sont préoccupantes du point de vue de la préservation.
Selon les chercheurs dans leur étude :
Au total, 347 (16,65 %) espèces consommées par les chats sont préoccupantes sur le plan de la conservation et figurent sur la liste rouge de l’UICN en tant qu’espèces quasi menacées, menacées (c’est-à-dire vulnérables, en danger ou en danger critique d’extinction) ou éteintes. Ces chiffres comprennent 7,1 % des oiseaux dont la conservation est préoccupante, 4,9 % des mammifères et 2,7 % des reptiles.
Contrairement aux chats de compagnie qui sont gardés à l’intérieur, les chats domestiques en liberté se comportent davantage comme des « espèces invasives répandues par les humains ».
Pour vous donner une idée précise des dommages que ces chats causent à la nature, voici quelques exemples : un rapport de recherche publié en 2013 affirme que ces chats sont également responsables du plus grand nombre de décès anthropiques d’oiseaux et de mammifères aux États-Unis. Un autre rapport de l’Association of Fish and Wildlife Agencies (Etats-Unis) affirme que les chats domestiques en liberté ont causé à eux seuls l’extinction de 63 espèces. Ils éliminent dix fois plus d’animaux sauvages que tout autre prédateur naturel comparable.
Ce qui rend les chats en liberté si dangereux, c’est que ces animaux sont des prédateurs généralistes, ce qui signifie qu’ils peuvent chasser et manger une grande variété d’animaux.
En 2022 :
Selon les chercheurs dans leur étude :
Notre étude met en lumière les habitudes prédatrices de l’un des prédateurs invasifs les plus prospères et les plus répandus au monde. L’une des caractéristiques qui a permis aux chats d’être des envahisseurs efficaces est leur régime alimentaire généraliste.
Ils ont conclu que le régime alimentaire des chats comprend : 463 espèces de reptiles, 431 espèces de mammifères, 119 espèces d’insectes, 981 espèces d’oiseaux et 57 espèces d’amphibiens, plus 33 espèces d’autres groupes d’animaux. En gros, ils tueront presque tout ce qui est plus faible, plus petit et vivant.
En outre, les chats qui errent à l’extérieur peuvent entrer en contact avec des animaux malades, être porteurs d’agents pathogènes et transmettre à l’humain des maladies telles que la toxoplasmose.
L’étude publiée dans Nature Communications : A global synthesis and assessment of free-ranging domestic cat diet et présentée sur le site du College of Forestry, Wildlife and Environment de l’Université Auburn : Auburn study reveals impact of free-ranging cat predation on global biodiversity.