Les corbeaux peuvent réfléchir sur des causes et leurs effets pour trouver la bonne solution.
Encore une autre brique s’est retirée du mur séparant les humains des autres animaux : une nouvelle recherche démontre que des corbeaux calédoniens peuvent réfléchir sur des causes et leurs effets et d’agir en fonction.
Le corbeau calédonien est avant tout un expert dans la manipulation de son outil préféré, le bâton.
Dans une expérience récente, des chercheurs ont constaté que les corbeaux étaient plus susceptibles de chercher de la nourriture quand ils pouvaient attribuer des changements, dans leur environnement, à une présence humaine.
Ce comportement peut suggérer une “cognition complexe” par le biais de ce que l’on nomme : inférences déductives (déduction logique), selon une étude publiée (lien plus bas). Jusqu’à présent, la capacité pour faire des déductions fondées sur des causes était attribuée à l’homme, mais pas aux animaux.
L’étude est issue d’une collaboration entre des chercheurs de l’Université d’Auckland, Nouvelle-Zélande, de l’Université de Cambridge, Royaume-Uni et de l’Université de Vienne, en Autriche. Dans leur expérience, huit corbeaux sauvages ont utilisé des outils pour retirer des aliments d’une boite.
A l’Intérieur de la volière, il y avait un grand et effrayant bâton et les corbeaux ont été testés à partir de deux évènements distincts qui impliquaient le mouvement du bâton.
Les chercheurs ont mis en place un grand bâton qui passait à travers une bâche pour être agité par un être humain en dehors de la volière, en tirant sur une corde. Le bâton en mouvement constituait un danger pour les oiseaux s’ils essayaient d’extraire la nourriture.
Les corbeaux dans la volière ont alors observé deux situations différentes. Dans l’une, le scénario de “l’agent causal caché”, les corbeaux ont vu un homme entrer dans la cachette. Puis, quelques instants plus tard, le bâton a traversé la bâche et se déplaça 15 fois d’avant en arrière. L’homme est alors sorti de la cachette et quitta les lieux.
Dans le scénario de “l’agent causal inconnu » , les corbeaux ne voyaient que le bâton sortir de la bâche et se déplacer d’avant en arrière 15 fois.
Dans les deux cas, un homme se tenait aussi à côté de la table dans la volière, ainsi les corbeaux n’ont jamais cherché à obtenir de la nourriture. Et dans les deux cas, quand l’humain visible quittait les lieux, les corbeaux commençaient à soustraire la nourriture à partir de la boite.
Pourtant, le comportement des corbeaux diffère selon qu’ils aient vu un homme entrer et sortir de la cachette. Si les oiseaux avaient vu un homme sortir de celle-ci, ils n’ont pas trop tardé à fouiller dans la boite à l’aide d’un bâton. Mais les corbeaux qui ont vu le mouvement du grand bâton, mais sans humain sortir ensuite de la cachette, étaient nerveux : Ils ont souvent cessé de sonder pour de la nourriture et ont étudié la bâche bleue et le bâton, soupçonnant apparemment que quelqu’un ou quelque chose avait provoqué le déplacement du bâton et qu’il pouvait donc bouger à nouveau. Certains se sont même envolés loin de l’expérience.
Précédemment, la science démontre également que les corbeaux agissent comme une bande de loubard.
Selon les scientifiques, l’étude a prouvé que les corbeaux ont attribué le mouvement du bâton à la présence humaine.
Avec des jeunes, des mâles et des femelles affichant le même comportement, les résultats indiquent que ni l’âge, ni le sexe n’était des facteur prédictif du comportement.
Les scientifiques ont déclaré que le genre “d’inférence déductive” manifesté par les corbeaux Calédonien, dans ces conditions contrôlées, pourraient également être utilisé à l’état sauvage pour anticiper le danger ou la nourriture.
Cette étude est la première à suggérer que les animaux ont la capacité de faire des inférences raisonnées (raisonnement causal), bien que les scientifiques aient précisé que le phénomène pourrait être plus fréquent, chez les animaux, qu’on ne le pensait.
L’étude publiée sur PNAS : New Caledonian crows reason about hidden causal agents.
Je voulais vous faire part d’une observation qui m’a étonné dans un parc de Londre au printemps dernier:
Sur le gazon à côté de l’enfdroit où je m’étais assis, un corbeau, visiblement avec l’aile cassée, tentait de se déplacer péniblement. Un anglais qui promenait son chien en cette heure matinale et qui gambadait avec energie a aperçu le volatile et s’est précipité dessus, pour le chasser, pour jouer, je ne sais. Toujours est-il que deux gros corbeaux ont surgit de nulle part (domme l’aigle noir de Barbara!) et ont attaqué le chien, enfin attaqué, ils restaient en l’air, coassant bruyament; tournoyaient autour du chien qui a dû battre en retraite, laissant le temps au corbeau blessé de s’éloigner. Plus tard, j’ai vu ce même corbeau au bout du terrain se faire défendre de la même façon, par des cris et des vols en tournoyant au dessus d’un homme qui s’approchait du corbeau.
Je suis resté sidéré par la notion de coopération et d’entraide de ces animaux.
J’ai deux mauvaises photos pour illustrer ce propos, où l’on ne voit pas les corbeaux dans le ciel.
La science démontre que les corbeaux agissent comme une bande de loubard. (vidéo) 😉
Et bientôt les corvidés – souvent classés « nuisibles » ou en « trop » grand nombre – seront vénérés lorsqu’on aura réussi à leur faire comprendre qu’en échange d’un déchet ils peuvent obtenir de la nourriture. Peut-être grâce à vous ? C’est ici : >La boite à corbeaux
En tout cas, c’est l’idée qu’a imaginé Joshua Klein et qu’un étudiant de Lille, dont je salue et soutiens l’initiative, va tenter de développer en France.
Je voulais parler des corbeaux que nous observons dans notre jardin. Chaque jour à peu près a la même heure il arrivent (1 couple ) nous observent et attendent que nous jetions des restes comme chaque jour. Une fois nous avons balancé des restes de pain dur , trop dur et trop gros gros pour nos corbeaux . Près de l arbre mon mari leur met une assiette avec de l eau , nous etions ébahis le corbeau
Je termine mon commentaire . Le corbeau a pris le pain et l a trempé a plusieurs reprise dans l eau jusqu’au moment où il a pu l avoir comme il souhaitait. N’est ce pas la une grande intelligence , personne ne lui a montré