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Et si notre libre arbitre n’était que le fruit d’un tour que nous joue notre cerveau ?

14 Mai 2016 | 4 commentaires

Libre arbitre 16

Selon Adam Bear, futur docteur en psychologie et ses collègues à l’université de Yale (Etats-Unis) nous pourrions penser à tort que nous disposons d’un libre arbitre. Dans une récente étude, il offre la possibilité que notre conviction que nous prenons des décisions soit juste un sous-produit de notre activité prédéterminée…

Les chercheurs se sont inspirés d’une étude qui fait référence, publiée il y a près de 20 ans, des psychologues américains Dan Wegner et Thalia Wheatley qui y dévoilaient une suggestion révolutionnaire : L’expérience de disposer intentionnellement d’une action ne serait souvent rien de plus qu’une “inférence causale (causes des effets que nous observons) “post hoc” que nos pensées ont engendré un certain comportement.

Extrait de cette étude :

Une expérience illustrant le rôle de priorité a constaté que les gens peuvent arriver à croire à tort qu’ils ont causé intentionnellement une action, qu’ils ont, en fait, été contraints d’effectuer, lorsqu’ils sont tout simplement amenés à réfléchir à l’action juste avant son apparition.

Le sentiment lui-même, cependant, ne joue aucun rôle causal dans la production de ce comportement. Cela pourrait parfois nous amener à penser que nous avons fait un choix alors qu’en réalité nous ne l’avons pas fait ou de penser que nous avons fait un choix différent que celui que nous avons réellement fait.

Selon Bear :

Peut-être que dans les moments mêmes où nous éprouvons un choix, nos esprits réécrivent l’histoire, nous trompant en nous faisant croire que ce choix, qui a été effectivement achevé une fois que ses conséquences ont été inconsciemment perçues, fut un choix que nous avions fait dès le début.

Dans l’une des études menées par Adam Bear et ses collègues, des participants humains devaient choisir dans leur tête et à plusieurs reprises, parmi 5 cercles blancs affichés dans des positions aléatoires sur un écran, celui qui allait devenir rouge. Si l’un des cercles devenait rouge avant qu’ils n’aient pu faire un choix, les participants pouvaient indiquer qu’ils avaient manqué de temps. Dans le cas contraire, ils ont indiqué qu’ils avaient choisi le cercle rouge (avant qu’il le soit devenu) ou qu’ils avaient choisi un cercle différent. Les chercheurs ont tenté de déterminer comment les personnes étaient susceptibles de signaler une prédiction réussie entre ces tentatives dans lesquelles ils ont cru qu’ils avaient eu le temps de faire un choix.

À l’insu de participants, le cercle qui devenait rouge dans chaque essai de l’expérience était sélectionné complètement au hasard par un script informatique. Par conséquent, si les participants ont vraiment fait leurs choix quand ils ont prétendu le faire, avant que l’un des cercles soit devenu rouge, ils devraient avoir choisi ce dernier dans environ 1 essai sur 5. Pourtant, selon les déclarations des participants, leur performance excédait les 30%, bien supérieur à la probabilité de 20 % attendue, surtout quand le cercle passait au rouge particulièrement rapidement. Ce modèle de réponse suggère que l’esprit des participants avait parfois échangé l’ordre des évènements dans la conscience, créant une illusion qu’un choix avait précédé le changement de couleur quand, en fait, il a été sollicité par ce dernier.

Ces résultats suggèrent que nous pourrions être systématiquement trompés sur la façon dont nous prenons des décisions, même si nous avons de fortes intuitions du contraire. Pourquoi, cependant, nos esprits nous joueraient-ils ainsi des tours ? Est-ce que cette illusion peut affecter notre santé mentale et nos comportements ?

Les chercheurs ont deux hypothèses : soit le traitement de la perception par le cerveau est limité dans les échelles de temps très courtes correspondant à l’expérience dans cette étude et n’est pas susceptible de nous affecter dans le monde réel. Ou alors notre esprit est conçu pour déformer notre perception du choix et cette distorsion nous donne le sentiment d’être des êtres physiques ayant une influence sur le monde. Plus largement, cette illusion développe une croyance en notre libre arbitre qui, à son tour, nous motive à la tache.

Les chercheurs tentent maintenant de savoir à quel point cette illusion d’un “choix postdictif”, observée dans leurs expériences, affecte notre vie quotidienne ou se révèle dans certaines formes de maladie mentale

L’illusion pourrait ne s’appliquer qu’à un petit ensemble de nos choix qui sont faits rapidement et sans trop y pensée. Ou elle peut être généralisée et omniprésente, régissant tous les aspects de notre comportement, de nos plus simples à nos plus importantes décisions. La vérité se situe très probablement, quelque part entre ces deux extrêmes.

L’étude publiée dans Psychological Science : A Simple Task Uncovers a Postdictive Illusion of Choice.

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