La vie sur Terre est vraiment et principalement constituée de poussière d’étoiles
Comme le disait le grand astronome Carl Sagan : “Nous sommes faits de poussière d’étoiles (star-Stuff)”…
Un groupe d’astronomes du Sloan Digital Sky Survey au Nouveau-Mexique a utilisé le spectrographe infrarouge APOGEE (Apache Point Observatory Galactic Evolution Experiment) pour analyser la composition de 150 000 étoiles à travers la Voie lactée. L’équipe a catalogué la quantité des 6 plus importants éléments chimiques des êtres vivant, désignés CHNOPS (carbone, hydrogène, azote, oxygène, phosphore et soufre) dans chacune des étoiles et elle a cartographié la prévalence de ces “éléments constitutifs de la vie” à travers la galaxie.
Image d’entête : les six éléments les plus communs pour la vie sur terre sont le carbone, l’hydrogène, l’azote, l’oxygène, le soufre et le phosphore. Les couleurs dans les spectres montrent des plongeons/ baisses dont la taille révèle la quantité de ces éléments dans l’atmosphère d’une étoile. Le corps humain, sur la gauche, utilise le même code de couleur pour évoquer le rôle important que ces éléments jouent dans différentes parties de notre corps, de l’oxygène dans nos poumons au phosphore dans nos os (bien qu’en réalité tous ces éléments se trouvent partout dans le corps). En arrière-plan, une impression artistique de la galaxie, avec des traits bleus ciel pour montrer les mesures d’APOGEE sur l’abondance de l’oxygène dans différentes étoiles, les points plus lumineux indiquent une plus grande abondance d’oxygène. (Dana Berry / SkyWorks Digital Inc / SDSS)
Le spectrographe est monté sur le télescope du Sloan Digital Sky Survey. (Patrick Galume/ SDSS)
APOGEE recueille la lumière dans la partie du spectre électromagnétique infrarouge proche et la disperse, comme un prisme, pour révéler les signatures de différents éléments dans l’atmosphère des étoiles.
Les chercheurs ont trouvé que le centre de la Voie lactée était le plus abondant en éléments CHNOPS dispersés à travers toutes ses étoiles, représentant également 97 % de la masse de notre corps.
En plus de nous aider à en apprendre davantage sur nous-mêmes, cette nouvelle carte pourrait nous diriger vers la vie, passée ou présente, au-delà de la Terre.
Selon Jennifer Johnson de l’université d’état de l’Ohio :
…nous sommes maintenant en mesure de cartographier l’abondance de tous les éléments majeurs trouvés dans le corps humain à travers des centaines de milliers d’étoiles dans notre Voie lactée. Cela nous permet de placer des contraintes sur quand et où dans notre galaxie, la vie disposait des éléments nécessaires pour évoluer, une sorte de “zone habitable Galactique temporelle” (temporal Galactic habitable zone).
Le catalogue a été publié et ouvert au public dans le cadre du Data Release 13 du Sloan Digital Sky Survey et présenté sur son site dédié : Millky Way by SDSS/APOGEE.
« zone habitable Galactique temporelle », rien que ça ?