Sélectionner une page

Mauvaise nouvelle pour l’habitabilité de l’exoplanète la plus proche de la Terre et celles en orbite autour de jeunes étoiles naines rouges

11 Fév 2017 | 1 commentaire

Voila une mauvaise nouvelle pour l’exoplanète estimée habitable Proxima b, qui est, à ce que l’on sait actuellement, la plus proche de la Terre et que certains “astro-entrepreneurs” prévoyaient de visiter, ainsi que pour toutes les planètes similaires à la Terre orbitant des naines rouges qui représentent la grande majorité des étoiles trouvées dans notre galaxie.

Selon de nouvelles recherches de la NASA, les planètes situées dans la zone habitable des systèmes aux étoiles naines rouges (comme Proxima b) pourraient perdre trop d’oxygène pour contenir de l’eau liquide et donc la vie (telle que nous la connaissons).

Image d’entête : représentation d’une naine rouge “ultra fraiche” (TRAPPISTE-1) hébergeant 3 planètes. (ESO/M. Kornmesser)

Habituellement, les scientifiques essayent de déterminer des zones habitables en se basant sur la quantité de chaleur et de lumière que l’étoile hôte émet. Mais cette nouvelle recherche prend en compte des éruptions stellaires et le taux de la perte d’oxygène atmosphérique pour construire une image plus affinée de l’endroit où peuvent se tenir des planètes similaires à la Terre dans un système d’étoiles.

Comme les naines rouges, qui représentent 75% des milliards d’étoiles de notre galaxie, sont sensiblement moins chaudes que les étoiles semblables au soleil, elles ont tendance à être plus actives, produisant de plus puissantes super éruptions stellaires, surtout lorsqu’elles sont jeunes.

L’équipe a développé un modèle pour étudier comment les rayons X de haute énergie et les rayons ultraviolets que les naines rouges diffusent engendrent la fuite dans l’espace de l’oxygène de l’atmosphère de planètes habitables. Cette « érosion atmosphérique » pourrait donc remettre en question l’habitabilité de Proxima B, l’exoplanète située dans le système d’étoiles naines rouges Proxima Centauri, à moins de 5 années-lumière d’ici.

La zone habitable (en vert) de l’exoplanète Proxima b en orbite autour de son étoile Proxima centauri (ESO/M. Kornmesser/G. Coleman)
zone habitable-Proxima b

Selon Alex Glocer, un astrophysicien du Goddard Space Flight Center de la NASA  et coauteur de l’étude :

Plus il y a de rayons X et d’énergie ultraviolette extrême, plus d’électrons sont générés et plus l’effet d’échappement des ions est important. Cet effet est très sensible à la quantité d’énergie que l’étoile émet, ce qui signifie qu’elle doit jouer un rôle important dans la détermination de ce qui est et n’est pas une planète habitable.

Ce rayonnement peut donc dépouiller les électrons des molécules dans les atmosphères des planètes en orbite. Ces électrons s’échappent facilement dans l’espace et ils entraînent les ions chargés positivement nouvellement créés avec eux. Des éléments légers, comme l’hydrogène, se perdent assez facilement dans ce processus. Et le rayonnement des super éruptions stellaires peut faire monter d’un cran « l’érosion atmosphérique », en chassant l’oxygène et l’azote, les éléments clés de la vie.

L’équipe a déterminé la quantité d’oxygène atmosphérique perdu en fonction de l’âge des naines rouges et leurs distance des planètes qu’elles hébergent. Proxima b, par exemple, orbite 20 fois plus près son étoile que la Terre du Soleil. Les chercheurs ont estimé que la planète subit des tempêtes stellaires toutes les deux heures. En fonction des hypothèses concernant la taille et la composition de Proxima b, son oxygène devrait disparaitre en 10 millions d’années.

La perte à la fois de l’hydrogène et de l’oxygène atmosphérique réduit et élimine les réserves d’eau d’une planète avant que la vie ait une chance de s’y implanter.

En bref, les choses ne semblent pas propices à la vie sur Proxima B ou d’autres planètes qui tourne trop près autour de naines rouges, qui sont les étoiles les plus communes dans la galaxie : les 20 à 30 étoiles les plus proches de notre système solaire sont des naines rouges.

Selon le scientifique de la NASA, Vladimir Airapetian, responsable de la recherche :

Nous avons des résultats pessimistes pour les planètes autour de jeunes naines rouges dans cette étude, mais nous avons également une meilleure compréhension des étoiles qui ont de bonnes perspectives d’habitabilité. Comme nous en apprenons plus sur ce que nous avons besoin d’une étoile d’accueil, il semble de plus en plus que notre Soleil est juste une de ces étoiles hôtes parfaites, ayant soutenu la vie sur Terre.

Mais tout espoir n’est pas perdu, ce n’est qu’une modélisation. Pour vraiment le confirmer, il faudra attendre quelques années, lorsque le télescope spatial James Webb et d’autres renverront leurs premières données concernant l’atmosphère de Proxima b.

Les nouveaux résultats des chercheurs ont été publiés dans The Astrophysical Journal Letters : How Hospitable Are Space Weather Affected Habitable Zones? The Role of Ion Escape.

Faire un Don !

Pourquoi ?

Parce qu’il n'y a aucune publicité ici et que le Guru compte sur la générosité de ses lecteurs(trices) pour continuer à faire vivre GuruMeditation (...et son créateur par la même occasion). D'autres méthodes vous seront proposées en plus de PayPal.

Les “rayures de tigre” de la lune de Saturne, Encelade, sont liées à ses spectaculaires geysers

Les mouvements des lignes de faille de la croûte gelée d’Encelade, une des lunes de Saturne, pourraient être à l’origine des panaches de matière glacée qui s’échappent du ventre aqueux de la lune, selon une équipe de chercheurs qui a récemment modélisé ces mouvements.

L’étude de l’équipe s’est concentrée sur les “rayures de tigre” d’Encelade, de longues fissures situées principalement dans les parties méridionales de la lune, que certains pensent avoir été causées par un ancien impact. D’autres chercheurs ont…

Plus de 90 % des oiseaux polaires sont contaminés par des microplastiques

Le plastique est pratiquement partout sur Terre. De la plus haute montagne aux plus grandes profondeurs des océans, des régions polaires à l’intérieur de notre corps, il n’y a plus moyen d’y échapper. Bien que la pollution plastique soit loin d’être un nouveau problème, l’ampleur de la pollution par les microplastiques n’est apparue que récemment.

La pollution plastique est généralement divisée en macroplastiques (>5 cm), microplastiques (0,1 µm-5 mm) et nanoplastiques (<0,1 µm). Plus le plastique est...

Des scientifiques trouvent un moyen de convertir les groupes sanguins et de les rendre mutuellement compatibles pour la transfusion

Les transfusions sanguines sauvent souvent la vie des patients qui ont désespérément besoin de remplacer leur sang perdu à la suite d’une intervention chirurgicale ou d’une blessure. Le problème est que les réserves de sang sont faibles dans le monde entier. Pour ne rien arranger, il existe plusieurs groupes sanguins, dont certains sont incompatibles. Par exemple, si votre groupe sanguin est O négatif, vous ne pouvez recevoir que du sang de type O négatif…

Le télescope spatial James Webb capture les meilleures images de la nébuleuse de la tête de cheval

L’une des plus célèbres structures du ciel terrestre vient d’être révélée sous un jour tout à fait nouveau.

Les observations dans l’infrarouge moyen et proche du télescope spatial James Webb (JWST/ Webb) ont mis en évidence des caractéristiques inédites dans le nuage spatial connu sous le nom de nébuleuse de la tête de cheval. Dans une image d’une précision époustouflante, le télescope spatial se concentre sur la région située au sommet de la tête du “cheval”, capturant des vrilles et des filaments…

Un plastique très résistant, chargé de bactéries, se mange lui-même lorsqu’il est mis en décharge

Des scientifiques ont trouvé une solution créative à la pollution plastique, l’un des problèmes environnementaux les plus urgents. Du plastique a été imprégné de spores de bactéries mangeuses de plastique qui s’activent lorsqu’elles sont mises en décharge, biodégradant 90 % du matériau en 5 mois. Plus étrange encore, cela rend le plastique plus résistant et plus solide à l’usage.

Le plastique est un matériau solide et polyvalent, mais les propriétés qui le rendent utile en font également un matériau difficile à éliminer…

Cinquante ans après, des scientifiques découvrent les causes de la formation d’un trou de la taille de la Suisse dans la glace de l’Antarctique

Chaque hiver austral, l’Antarctique subit un changement radical. La glace de mer l’entourant s’étend vers l’extérieur, doublant ainsi la taille du continent. Mais au cours des hivers 2016 et 2017, un trou inhabituel, appelé polynie, s’est ouvert au milieu de la glace de mer, un trou de la taille de la Suisse. Les scientifiques viennent de comprendre comment il s’est formé.

Ce trou a été baptisé polynie de Maud Rise en raison du mont sous-marin, ou montagne sous-marine, situé en dessous dans la mer de…

8 minutes de colère peuvent augmenter le risque d’infarctus du myocarde

Même de brèves périodes de colère engendrées par des souvenirs marquants peuvent avoir un impact négatif sur la capacité de nos vaisseaux sanguins à se détendre. C’est ce que révèle une nouvelle étude qui pourrait avoir des répercussions sur la façon dont nous abordons le risque de crise cardiaque et d’accident vasculaire cérébral.

Alors que des études observationnelles ont déjà établi un lien entre les émotions négatives telles que la colère et un risque accru de crise cardiaque, des scientifiques…

Le plus haut observatoire du monde entre en fonction au Chili

Pour le Livre Guinness des records, l’Observatoire d’Atacama de l’Université de Tokyo (TAO) est l’observatoire astronomique le plus haut du monde.

Le TAO se trouve à une altitude de 5 640 mètres au sommet d’une montagne dans le désert d’Atacama, au nord du Chili. Le télescope de 6,5 m optimisé pour les infrarouges est enfin opérationnel après 26 ans de planification et de construction…

La voile solaire avancée de la NASA s’est déployée sans encombre dans l’espace

La NASA a lancé son système de voile solaire composite avancé (Advanced Solar Sail) à bord d’une fusée Electron de RocketLab, déployant ainsi une voile de 9 mètres en orbite terrestre basse…

Des millions de joueurs du jeu vidéo Borderlands 3 font avancer la recherche biomédicale

Plus de 4 millions de joueurs jouant à un mini-jeu de science citoyenne dans le jeu vidéo Borderlands 3 ont aidé à reconstituer l’histoire de l’évolution microbienne des bactéries de l’intestin humain…

La vieille sonde Voyager 1 de la NASA rétablit la transmission de ses données après 5 mois de charabia

La sonde Voyager 1 a renvoyé des données exploitables pour la première fois depuis plus de 5 mois, ce qui laisse espérer que la mission, vieille de 46 ans, pourra enfin reprendre ses activités normales.

La sonde interstellaire préférée de la NASA a transmis samedi au centre de contrôle de la mission des données sur la santé et l’état de ses systèmes embarqués…

Photos : Lorsque deux satellites dans des directions opposées se croisent dans l’espace à 10 000 km/h

La sonde Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO) de la NASA a pris une photo parfaitement synchronisée lorsqu’elle a croisé le chemin d’un autre engin spatial en orbite autour de la lune.

La sonde LRO, qui est en orbite autour de la lune depuis 15 ans, a pris plusieurs images de l’orbiteur lunaire Danuri de l’Institut de recherche aérospatiale de Corée, alors que les deux engins spatiaux, voyageant sur des orbites presque parallèles, se sont croisés dans des directions opposées au cours de trois orbites entre le 5 et le 6 mars…

Le professeur physicien Peter Higgs, célèbre pour avoir prédit l’existence du boson de Higgs, meurt à l’âge de 94 ans

Le professeur Peter Higgs, lauréat du prix Nobel, physicien théoricien britannique célèbre pour avoir prédit l’existence d’une nouvelle particule, le boson de Higgs, est décédé lundi 8 avril. L’université d’Édimbourg, où Higgs était professeur émérite, a annoncé mardi qu’il était « décédé paisiblement chez lui … à la suite d’une courte maladie ».

Les bosons de Higgs sont l’excitation quantique du champ de Higgs, un champ qui remplit tout l’univers et qui interagit avec les particules…

Voyager 1 : Les ingénieurs de la NASA ont repéré la puce défectueuse qui pourrait permettre de réparer l’ordinateur de la plus vieille sonde spatiale

L’une des plus anciennes (47 ans) et des plus lointaines sondes envoyées dans l’espace par l’humain, la sonde Voyager 1 souffre d’une importante défaillance qui l’empêche de transmettre des données scientifiques ou techniques vers la Terre. Les ingénieurs de la NASA ont réduit le problème de la sonde Voyager 1 à une seule puce défectueuse. Il pourrait désormais être possible de contourner la mémoire corrompue et de remettre la sonde interstellaire en état de marche…

Pin It on Pinterest

Share This