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Une dramatique baisse de la population d’insectes alerte sur les prémices d’une catastrophe écologique

31 Oct 2017 | 0 commentaires

Votre Guru a un peu de retard sur la publication de cet article détaillant une étude publiée le 18 octobre, il a tout simplement oublié son brouillon dans un coin et pourtant, elle a son importance.

Une récente étude a montré que les réserves naturelles allemandes ont vu une réduction de 75% des insectes volants au cours des 27 dernières années. Les chercheurs impliqués, de l’université Radboud de Nimègueau (Pays-Bas), nous avertissent que cela indique d’un effondrement plus large et général de la population d’insectes, ce qui provoquerait une catastrophe écologique si rien n’est fait.

Image d’entête : poils et antennes d’un bourdon terrestre. (Gregory P. Sutton et Col. / PNAS)

Outre le fait qu’ils peuvent parfois vous agacer ou vous effrayer, les insectes représentent un chainon crucial dans de nombreuses chaînes alimentaires. Ils sont les ressources principales pour de nombreux oiseaux, petits mammifères, reptiles et autres créatures.

Ils sont également essentiels pour la production alimentaire humaine, car bon nombre de nos cultures dépendent des insectes pour la pollinisation qui conduit à la production de fruits et de graines. Et les insectes jouent un rôle très important dans la décomposition de la matière organique, ce qui permet aux nutriments de retourner dans le sol et de nourrir les cultures de l’année suivante. Donc, en termes d’importance écologique, une forte baisse de l’abondance des insectes devrait être très préoccupante.

Différente des études précédentes, celle-ci a analysé la biomasse des insectes. Cela signifie que nous ne savons pas avec précision quels types d’insectes sont en déclin (bien que les données recueillies permettront cette analyse plus tard). Nous ne savons pas non plus si toutes les sortes d’insectes sont en déclin et si le problème est qu’ils deviennent plus petits ou qu’ils sont moins nombreux.

Mais cette approche fournit une meilleure estimation de l’ampleur du problème, même si elle ne présente pas certains détails. Par exemple, que les insectes deviennent plus petits ou moins nombreux, leur déclin aurait un impact tout aussi important sur le régime alimentaire des oiseaux. Les précédentes études portaient principalement sur un groupe en particulier d’insectes, et les raisons pour lesquelles un groupe en particulier était à risque éclipsaient la question plus globale de savoir s’il s’agissait d’un problème plus général. Cette nouvelle étude suggère qu’il existe un très gros problème général.

L’étude est le résultat d’une collaboration avec la Société Entomologique de Krefeld, essentiellement composée de membres du public. C’est une belle démonstration de la façon dont les chercheurs peuvent obtenir beaucoup plus de données en faisant participer des membres du public intéressés, également connus sous le nom de “sciences participatives”.

Selon les modèles actuels de financement de la recherche, qui ne tiennent habituellement compte que des projets d’une durée de 1 à 5 ans, il n’est pas possible de mener une étude universitaire pour un projet de cette envergure (64 emplacements sur 27 ans). L’analyse des données a été réalisée par une très bonne équipe de scientifiques universitaires, mais sans le dévouement de passionné(e)s amateurs d’insectes, nous ne serions même pas au courant de ce problème.

Il n’y a pas d’études comparables dans d’autres pays, donc toute discussion sur l’applicabilité des résultats ailleurs serait purement spéculative et c’est d’autant plus probant que nous ne connaissons pas la cause de ce déclin. Mais il y a beaucoup de preuves qui soutiennent l’idée que les populations d’insectes sont menacées à l’échelle mondiale. Par exemple, une étude de 2014 a indiqué un déclin de 45% de l’abondance des insectes sur la majorité des sites surveillés dans le monde.

Le principal problème de cette étude est qu’elle ne nous aide pas à trouver les causes possibles de ce dramatique déclin. Les chercheurs ont examiné certaines caractéristiques de la végétation et certaines variables climatiques, mais aucune ne semblait en être la cause principale.

Le fait que cette baisse ait été observée dans des réserves naturelles est particulièrement préoccupant, car cela suggère que le déclin pourrait être encore pire ailleurs. Et le fait que ce déclin soit détecté sur un certain nombre de réserves différentes suggère que la cause n’est pas seulement un événement localisé.

Parmi les coupables possibles, il y a l’utilisation industrielle de pesticides ou l’augmentation des exploitations dédiées à une seule culture (monoculture) et la déforestation associée.

La prochaine étape consiste à déterminer exactement ce qui se passe afin que l’on mette tout en œuvre pour inverser cette inquiétante tendance.

L’étude publiée dans PLOS One : More than 75 percent decline over 27 years in total flying insect biomass in protected areas.

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