Un survol de la magnifique nébuleuse d’Orion en 3 dimensions (Vidéo)
Nous n’aurons certainement pas la chance de traverser une nébuleuse dans cette vie. Mais à partir des données des télescopes Hubble et Spitzer, nous avons maintenant une idée de ce que peut être la traversée de l’une des plus célèbres : la nébuleuse d’Orion (ou encore NGC 1976, Messier 42 (M42), LBN 974 et Sharpless 281).
La plus proche nébuleuse (brillante) est à environ 695 années-lumière et la nébuleuse d’Orion est beaucoup plus éloignée, à environ 1 344 années-lumière. Donc, même si nous pouvions voyager à la vitesse de la lumière, il faudrait de nombreuses générations à bord d’un vaisseau colonie pour y arriver.
Mais en combinant les images visibles et infrarouges du cœur qui forme l’étoile de la nébuleuse géante, les astronomes et les spécialistes de la visualisation ont créé ce survol en 3D pour que vous puissiez avoir l’avant-goût d’une exploration spatiale.
Cette nouvelle vidéo est une mise à jour et une extension des précédentes itérations des survols de la nébuleuse d’Orion basées sur les données de Hubble en 2014 et un extrait d’un film IMAX de 2010 sur le télescope spatial Hubble narré par Leonardo DiCaprio.
Selon Frank Summers, scientifique du Space Telescope Science Institute visualisation :
En ajoutant de la profondeur et de la structure aux images étonnantes, ce survol à la fois éducatif et inspirant permet d’élucider l’univers pour le public.
A l’œil nu sur Terre, la nébuleuse d’Orion est juste la pointe d’une épingle qui apparaît comme une étoile dans un ciel nocturne. En réalité, elle est énorme, de l’ordre des 24 années-lumière, et contient une pépinière stellaire intense, une région où la poussière de la nébuleuse se regroupe/ coalesce en jeunes étoiles.
C’est une jeune nébuleuse, qui a seulement deux millions d’années, elle a donc fourni beaucoup d’informations sur la formation des étoiles et des planètes.
En combinant les données de Hubble avec les données de Spitzer, l’équipe a été en mesure de fournir un survol beaucoup plus détaillé. Les données visibles de Hubble montrent des régions et des objets très chauds, car ils sont plus susceptibles de briller dans le spectre visible, tandis que les données infrarouges de Spitzer montrent des objets et des régions plus froides.
L’équipe a modélisé la nébuleuse comme une topographie, en y ajoutant du gaz, des arcs de choc, des étoiles et des disques protoplanétaires, changeant la vue entre les données de Hubble et Spitzer pour aider les téléspectateurs à comprendre la nébuleuse et à comprendre comment fonctionne ce genre de science.
Selon Summers :
Le principal est de donner au spectateur une compréhension expérientielle, de sorte qu’ils aient un moyen d’interpréter les images à partir de télescopes.
C’est une chose vraiment merveilleuse quand ils peuvent construire un modèle mental pour transformer l’image bidimensionnelle en une scène tridimensionnelle.
La vidéo présentée sur l’Hubblesite : NASA Space Telescopes Provide a 3D Journey Through the Orion Nebula.