Pour le rappel de la situation, SpaceX pour sa mission Starlink a envoyé dans l’espace 60 satellites, sur les 12 000 prévus, à partir d’une fusée Space X Falcon 9, les premiers pas pour Elon Musk (le PDG de SpaceX) de la mise à disposition d’un service internet à large bande par satellite qui pourrait éventuellement apporter une connectivité aux régions historiquement déconnectées.

Le problème est que ces 12 000 satellites ne vont pas du tout arranger le travail des astronomes qui vont se retrouver avec un ciel nocturne encore plus assombri… sans évoquer les problèmes de surabondance de déchets spatiaux qui pourrait engendrer une réaction en chaine, même si chaque satellite dispose d’un système de désorbitation qui permettra de faire rentrer/ bruler dans l’atmosphère tous satellites défectueux.

image d’entête : un des nombreux satellites de la mission Starlink, déployant ses panneaux solaire. (SpaceX)

Précédemment :

Revenons à l’actualité du jour : Cinq des satellites de la constellation Starlink de SpaceX sont sur le point de revenir brûler dans l’atmosphère terrestre, un taux d’attrition étonnamment bas après leur lancement fin mai. Ce dernier a mis à l’essai un certain nombre de technologies clés. Contrairement à la forme cubique typique, chaque satellite Starlink est large et plat. Cela a permis à la fusée Falcon 9 d’en être rempli, chacun d’eux étant conçu pour dérouler un panneau solaire lorsqu’il se met en orbite.

Les 60 satellites Starlink entassés dans le nez de la fusée Falcon 9 (SpaceX)

Les premiers rapports indiquaient que tout se déroulait comme prévu, les 60 satellites étant tous en communication avec la Terre. Depuis, cependant, trois d’entre eux se sont révélées plus problématiques. Ayant perdu le contact avec SpaceX, ils vont maintenant brûler dans l’atmosphère.

Selon SpaceX :

Trois satellites qui communiquaient initialement avec le sol mais qui ne sont plus en service se désorbiteront passivement. Deux des satellites en fonctionnement seront toutefois sacrifiés intentionnellement.

Ce sacrifice est destiné à démontrer aux régulateurs, l’autorité de régulation américaine (FCC), que son système de désorbitation fonctionne comme promis.

Cette assurance donnée à la FCC fut un des principaux arguments pour les entreprises qui cherchent à établir des réseaux de constellations de satellites. Comme c’est le cas pour d’autres projets, les satellites Starlink sont conçus pour brûler complètement dans l’atmosphère lorsqu’ils atteignent leur fin de vie. Ils ont aussi des propulseurs qui peuvent les repositionner en orbite, en cas de collisions potentielles ou si des débris sont repérés.

Toujours selon SpaceX :

En raison de leur conception et de leur position orbitale basse, les cinq satellites désorbitants se désintègreront une fois qu’ils pénétreront dans l’atmosphère terrestre pour soutenir l’engagement de SpaceX envers un environnement spatial propre.

Bien que 55 satellites sur 60 représentent sans aucun doute un taux de succès impressionnant pour le premier lancement de la société, ils ne représentent qu’une fraction de ce que SpaceX a réellement en tête. Au total, c’est donc environ 12 000 satellites prévus pour la constellation.

Cependant, ce qui est susceptible de représenter le plus grand défi, c’est le désaccord face au projet de la communauté scientifique. SpaceX s’est vu contraint de défendre son projet Starlink contre les astronomes, craignant que cette “ constellation de satellites” ne soit beaucoup plus brillante qu’on ne l’avait d’abord suggéré et, par conséquent, une menace potentielle pour les télescopes. Bien que Musk ait insisté sur le fait que les premières mesures de luminosité étaient irrégulière, à mesure que les satellites se mettaient en position, il a également soutenu que les télescopes spatiaux (placés en orbite dans l’espace) étaient l’évolution naturelle de l’astronomie… Bref, débrouillez-vous, y a de l’argent à se faire…

Via le site de Space X et son compte Twitter.