La glace de mer de l’Arctique devrait disparaître tout au long du mois de septembre chaque été
Selon une nouvelle étude de l’université de Cincinnati (États-Unis), si les températures moyennes mondiales n’augmentent que de 2 degrés, l’océan Arctique pourrait ne plus avoir de glace durant le mois de septembre chaque été, la période de transition entre l’été et l’hiver dans l’Arctique, la glace disparaîtrait complètement.
Image d’entête : les premiers à en souffrir sera/ est la faune local. (Patty Waymire)
Selon Won Chang, coauteur de l’étude et professeur adjoint de mathématiques à l’université de Cincinnati :
La cible est la sensibilité de la glace de mer à la température.
Quelle est la variation minimale de la température de la planète qui élimine toute la glace de mer arctique en septembre ? Quel est le point de basculement ?
A partir de l’animation présentée plus bas, comparaison entre la quantité relative de glace en 1985 et début 2016. La glace saisonnière est d’un bleu plus foncé. La glace qui a 9 ans ou plus est blanche. (NOAA)
L’étude prévoyait que l’océan Arctique pourrait être complètement dépourvu de glace en septembre avec seulement 2 °C de changement de température.
Les chercheurs ont appliqué de nouvelles méthodes statistiques aux projections du modèle climatique du XXIe siècle. À l’aide des modèles climatiques, ils ont découvert une probabilité d’au moins 6 % que la glace de mer estivale dans l’océan Arctique disparaîtra avec un réchauffement de 1,5 degré au-dessus des niveaux préindustriels. A 2 degrés, la probabilité augmente à 28%.
Cette animation réalisée par la NOAA (l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique) suit la quantité relative de glace à différents moments entre 1990 et début novembre 2016. La glace saisonnière est d’un bleu plus foncé. La glace qui a 9 ans ou plus est blanche. (NOAA)
Limiter le réchauffement à 2 degrés est l’objectif déclaré de l’Accord de Paris de 2009, l’effort international visant à réduire les émissions de carbone pour lutter contre le réchauffement. L’administration Trump a retiré les États-Unis de la liste des participants en 2017.
Selon l’étude :
Il est fort probable que la glace de mer de l’Arctique de septembre disparaîtra effectivement entre environ 2 et 2,5 degrés de réchauffement planétaire. Mais limiter le réchauffement à 2 degrés (comme le propose l’accord de Paris) pourrait ne pas être suffisant pour empêcher un océan Arctique sans glaces.
Cette étude est publiée dans Nature Communications : A novel method to test non-exclusive hypotheses applied to Arctic ice projections from dependent models et présentée sur le site de l’université de Cincinnati : UC analysis predicts iceless Arctic.