La mission ExoMars repoussée à 2022 en raison de retards techniques et du nouveau coronavirus
Des tests inachevés et des complications liées à la pandémie de coronavirus ont obligé l’Agence spatiale européenne (ESA) et l’Agence spatiale fédérale russe Roscosmos à reporter le lancement d’ExoMars, une mission visant à faire atterrir une astromobile (rover) sur la planète rouge et à rechercher des signes de vie.
Image d’entête : représentation artistique de l’astromobile (rover) Rosalind Franklin de la mission ExoMars. (ESA/ Mlabspace)
Au début de cette année, il n’était pas certain qu’ExoMars soit prêt à être lancé comme prévu plus tard cet été, mais les retards techniques actuels, et maintenant la pandémie de covid-19, ont définitivement fait pencher la balance. Il n’y aura pas de lancement en 2020, la mission ExoMars ESA-Roscosmos ayant été reportée à 2022, selon l’ESA.
En raison de la variabilité des positions orbitales entre la Terre et Mars, l’opportunité d’un lancement idéale pour les sondes spatiales en direction de Mars, connue sous le nom d’orbite de transfert de Hohmann, ne se présente qu’une fois tous les 26 mois. En conséquence, le lancement en 2022 devrait avoir lieu à un moment donné entre août et octobre.
Avant l’annonce de cette semaine, les responsables de la planification de la mission se démenaient fébrilement pour réparer les parachutes, qui devraient ralentir l’atterrisseur pendant sa descente vers la surface martienne, posant problème, parmi d’autres (problèmes) en suspens.
Les tests de déploiement des parachutes effectués l’année dernière en mai et août ont tous deux échoué, mettant la mission en péril. Les tests effectués fin 2019 ont permis de progresser, mais deux derniers tests en haute altitude pour les deux parachutes n’avaient pas encore eu lieu. Ces tests devaient avoir lieu dans l’Oregon aux Etats-Unis à la fin de ce mois, ce qui, en cas de succès, aurait permis de respecter la date limite d’avril pour respecter la fenêtre de lancement de 2020.
Rajoutée à cela, la pandémie de coronavirus a aggravé une situation déjà mauvaise. Comme l’indique le communiqué de presse de l’ESA, il est devenu difficile de coordonner les membres de l’équipe en raison de la « situation épidémiologique » actuelle en Europe”.
Tout cela est bien dommage car, à part quelques tests et ajustements finaux, la mission ExoMars semblait prête à partir.
Tout le matériel de vol nécessaire au lancement a été installé dans la sonde, tandis que la plate-forme d’atterrissage du système, appelée Kazachok, était également prête au lancement, avec ses instruments scientifiques testés, fonctionnant et contrôlés, selon l’ESA. Le rover Rosalind Franklin était également prêt à être lancé au sommet d’une fusée Proton russe, après avoir récemment effectué des tests thermiques et sous vide. Une fois sur Mars, cette astromobile recherchera des signes de vie, en creusant à une profondeur de deux mètres.
L’ESA rapporte également que le module de descente du système était encore en train de subir des tests liés à son système de propulsion, et les ingénieurs essaient de régler les problèmes liés à son électronique. Selon l’ESA, le module de descente et l’atterrisseur Kazachok doivent encore subir des tests environnementaux pour s’assurer que leurs composants sont adaptés au voyage vers la planète rouge.
Ce dernier report est un autre revers frustrant pour la mission ExoMars. Comme vous vous en souvenez peut-être, la précédente mission ExoMars en 2016 avait entraîné la perte de l’atterrisseur Schiaparelli, qui s’était écrasé sur la surface martienne à cause d’un problème informatique apparent.
Annoncé sur le site de l’ESA : ExoMars to take off for the Red Planet in 2022.
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