Il y a encore de la lumière dans les profondeurs de l’espace
Il y a certainement des étoiles et des planètes extrêmement brillantes dans l’immensité de l’espace. Mais bon nombre d’entre nous s’attendent à ce que la plus grande partie de l’espace soit extrêmement sombre et qu’on ne puisse rien y voir à part une obscurité totale. Cependant, une nouvelle étude a révélé que l’espace n’est pas si sombre que ça après tout. Selon cette étude, l’espace extra-atmosphérique est rempli de lumière.
Des chercheurs du National Optical-Infrared Astronomy Research Laboratory (NOIRLab), en Arizona, ont étudié la lumière dans les profondeurs de l’espace, le Cosmic Optical Background (COB)* dans le cadre de la mission New Horizons de la NASA.
*Le Cosmic Optical Background (image plus bas) est la lumière provenant de toutes les sources extérieures à la Voie lactée qui est diffusée dans tout l’Univers observable.
La principale mission de la sonde New Horizons était d’étudier Pluton, et après avoir passé 6 mois à la tache, elle s’est dirigée vers l’espace lointain pour visiter un autre objet, Ultima Thulé. Actuellement, la sonde se trouve à plus de 4 milliards de kilomètres de chez nous.
Comme pour l’image d’entête, représentation de la sonde New Horizons. (NASA/ Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory/ Southwest Research Institute)
Alors que l’univers est rempli d’étoiles, New Horizons est suffisamment éloignée dans l’espace pour pouvoir observer les ténèbres. Les chercheurs ont étudié ce qui était censé être les photographies les plus vides (et ennuyeuses) des profondeurs de l’espace prises par la sonde spatiale, en particulier celles qui ne contiennent pas d’objets lumineux. Les images ont été traitées pour éliminer toute lumière provenant de sources connues, y compris les étoiles relativement proches.
A partir de l’étude, le Cosmic Optical Background. Les chercheurs ont examiné les niveaux de luminosité dans sept champs de haute latitude galactique lorsque la mission New Horizons se trouvait entre 42 et 45 UA du Soleil. (Lauer et col./ arXiv)
L’équipe a également retiré la lumière de galaxies que l’on estime exister, mais qui n’ont pas été trouvées. Les scientifiques ont ainsi pu obtenir des images de l’espace lointain sans aucune pollution lumineuse. Il est intéressant de noter que, malgré l’élimination de toute la lumière connue provenant de sources connues et inconnues, les images contenaient encore pas mal de lumière. Son origine exacte reste est un mystère.
Les théories suggèrent que la lumière pourrait provenir d’étoiles ou de galaxies non encore découvertes. Cependant, cette lumière pourrait être quelque chose d’entièrement nouveau. D’autres recherches seront sans doute menées, car les scientifiques cherchent à savoir d’où vient exactement toute cette lumière supplémentaire. Pour l’instant, la source restera un mystère.
L’étude publiée dans The Astrophysical Journal et disponible en prépublication sur arXiv (PDF) : New Horizons Observations of the Cosmic Optical Background.