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Comment certaines mantes religieuses mâles évitent de se faire couper la tête après l’acte sexuel

22 Jan 2021 | 0 commentaires

Miomantis caffra 1 20

Les mantes religieuses sont connues dans le règne animal pour leur cannibalisme sexuel exacerbé. Si on leur en donne l’occasion, les femelles arrachent souvent la tête et mangent les autres parties du corps du mâle avec lequel elles s’accouplent. Ce faisant, elles acquièrent des nutriments importants qui sont incorporés dans les œufs, améliorant ainsi les chances qu’un mâle transmette ses gènes, un marché qui n’est donc pas totalement injuste. Mais certains mâles rusés veulent avoir le beurre et l’argent du beurre.

Image d’entête : mante religieuse femelle. (Nathan W Burke)

60 % des rencontres sexuelles entre la Springboks (Miomantis caffra), l’une des quelque 2 000 espèces de mante religieuse dans le monde, se terminent par la consommation des mâles en guise de collation.

Selon Nathan Burke, entomologiste à l’université d’Auckland (Nouvelle-Zélande) et expert des rituels d’accouplement des mantes :

Les mâles jouent à la roulette russe chaque fois qu’ils rencontrent des femelles cannibales.

Tous les mâles font preuve d’une extrême prudence lorsqu’ils s’approchent d’une partenaire potentielle. Il est difficile de les blâmer.

Mais alors que la plupart se faufilent par derrière ou distraient la femelle avec de la nourriture, la Springbok a une stratégie entièrement différente, et jusqu’ici non rapportée, pour rester en vie, selon une étude publiée cette semaine (lien plus bas).

Selon Burke, coauteur de l’étude avec son collègue Gregory Holwell :

Sous la menace d’une attaque cannibale, les mâles tentent de soumettre les femelles en les immobilisant par des luttes violentes.

Les mâles qui gagnent le combat conjugal ont beaucoup plus de chances de réussir à consommer la relation, ce qui suggère que la lutte est à la fois une tactique d’accouplement et une tactique de survie. La clé de la victoire, selon les expériences avec 52 couples de mantes religieuse, est de frapper en premier.

Femelle mante religieuse blessée lors de son combat avec un mâle. (Nathan W Burke)

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Si le mâle était plus rapide et qu’il attrapait la femelle avec ses pattes antérieures dentelées, il avait 78% de chances de s’en sortir indemne. Et lorsque, en plus, le mâle infligeait une blessure grave mais non mortelle à l’abdomen, il conservaiit sa tête à chaque fois.

Ci-dessous, vidéo tirée de l’étude présentant une confrontation avant l’accouplement qui a entraîné une blessure chez la femelle. Remarquez les petites flaques d’hémolymphe orange qui se détachent des blessures de la femelle et se répandent sur le sol.

Toujours selon Burke :

J’ai été très surpris de découvrir que les mâles blessent les femelles en essayant de les soumettre pour l’accouplement. Rien de tel n’a jamais été observé chez les mantes auparavant.

Cependant, si la femelle le saisissait avant, les mâles étaient toujours tués et dévorés.

Dans l’ensemble, les mâles sont sortis vainqueurs dans plus de la moitié des cas lors de ces joutes, qui duraient 13 secondes en moyenne.

Gagner le match ne menait pas automatiquement à l’accouplement : celui-ci ne suivait que les deux tiers du temps, et même alors le mâle se retrouvait dans l’estomac de la femelle la moitié du temps.

La mante religieuse Springbok, alias Miomantis caffra, est originaire d’Afrique australe, mais s’est répandue en Nouvelle-Zélande, en Europe du Sud et en Californie, probablement par le biais du commerce des animaux de compagnie.

Les nutriments obtenus lorsqu’une femelle mante religieuse mange son prétendant profitent à sa progéniture au fur et à mesure de sa croissance.

Le cannibalisme sexuel, qui consiste pour la femelle d’une espèce à consommer le mâle pendant ou après l’accouplement, est également connu des araignées, comme la veuve noire, et des scorpions. En général, les petits mâles font ce qu’ils peuvent pour éviter d’être dévorés, y compris en faisant le mort.

Mais la femelle springbok a un autre atout dans sa manche à pointes : la capacité de se reproduire de manière asexuée, ou sans l’aide des mâles.

Elles peuvent produire des clones d’elles-mêmes si elles ne s’accouplent pas.

Ce plan de repli soulève une question intéressante : si les femelles sont si douées pour cannibaliser les mâles et peuvent se reproduire sans rapport, comment les mâles peuvent-ils continuer à exister ?

Pour Burke :

C’est ce qui m’a motivé à examiner de si près les tactiques d’accouplement des mâles.

La théorie du conflit sexuel, explique-t-il, indique que les mâles dans cette situation devraient élaborer des contre-mesures pour les aider à s’accoupler et à rester utiles. Et c’est bien sûr ce que les chercheurs ont découvert.

C’est un exemple fascinant de la façon dont les conflits sexuels peuvent conduire à l’évolution de tactiques d’accouplement qui aident un des deux sexes mais entravent l’autre.

L’étude publiée dans la revue Biology Letters : Male coercion and female injury in a sexually cannibalistic mantis et présentée sur le site de l’Université d’Auckland : Male praying mantis fights to avoid being eaten.

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