Le changement climatique fait rétrécir la plus haute montagne de Suède
Selon une nouvelle étude, le plus haut sommet de Suède a perdu 2 mètres en un an en raison de la fonte du glacier qui le recouvre.
Le sommet Kebnekaise, capturé sur une image du satellite européen Sentinel 2 le 28 juillet (image d’entête), a perdu un tiers de sa masse ces dernières années en raison du changement climatique, selon un communiqué du programme européen d’observation de la Terre Copernicus, qui gère la constellation d’observatoires de la Terre Sentinel.
Les mesures de la montagne Kebnekaise ont commencé dans les années 1940, selon le Bolin Centre for Climate Research de l’université de Stockholm, en Suède, qui est chargé de la surveillance. Ces observations montrent que la hauteur du sommet sud de la montagne varie tout au long de l’année en raison de la dérive de la neige et du recul de la glace en été. Il est généralement à son maximum en mai et à son minimum à la mi-septembre. La différence entre les hauteurs d’hiver et d’été peut atteindre 2 ou 3 mètres.
Lorsque les géologues de l’université ont mesuré la hauteur de la montagne le 14 août, ils ont constaté qu’elle était à son niveau le plus bas depuis le début des mesures. À 2 094,6 mètres, l’altitude du sommet était inférieure de près de 2 mètres à la valeur d’août 2020, soit 2 096,5 mètres. Le sommet perdra probablement encore au moins 0,5 m d’ici la mi-septembre, ont ajouté les scientifiques.
Annika Granebeck, responsable de la station de Tarfala, mesure la hauteur au sommet de Kebnekaise le 14 août 2021. (Erik Schytt Mannerfelt/ Bolin Centre for Climate Research)
Selon Per Holmlund, professeur de glaciologie à la station de recherche Tarfala du Centre Bolin, qui a dirigé les mesures :
La variation de hauteur est un bon symbole de la réponse des glaciers au réchauffement climatique en Suède. Lorsque les randonneurs montent au sommet aujourd’hui, ils passent par une partie plate, un ‘pré-pic’, qui n’existait pas au début des années 2000. Depuis 2020, le sommet est 2,2 mètres plus bas, mais le ‘pré-pic’ a grandi jusqu’à 1,2 mètre.
Les températures moyennes de l’air dans la région ont augmenté, selon les scientifiques, ce qui a provoqué une fonte plus rapide de la glace. L’effet sur le pic sud de Kebnekaise a été exacerbé par le changement de la configuration des vents, qui affecte l’accumulation de la neige en hiver.
Présentée sur le site du Bolin Centre for Climate Research de l’université de Stockholm : Kebnekaise’s south peak continues to melt – two metres lower than last year et sur le site de la mission Copernicus : Effects of climate change on the Kebnekaise glacier, in Sweden.