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Le mystérieux signal radio en provenance de l’étoile la plus proche de la Terre ne fut certainement pas émis par des extraterrestres

28 Oct 2021 | 0 commentaires

De possibles preuves de signaux radio extraterrestres provenant de Proxima Centauri, l’étoile la plus proche de la Terre, n’étaient probablement que des interférences de la technologie humaine, affirment des chercheurs.

Image d’entête (clic pour agrandir les images) : représentation artistique de ce à quoi pourrait ressembler la surface de Proxima b en orbite autour de l’étoile naine rouge Proxima Centauri. (ESO / M. Kornmesser)

Les mystérieux signaux ont été détectés pour la première fois en 2020 par le projet Breakthrough Listen, qui recherche des preuves de « technosignatures » extraterrestres, des ondes radio et d’autres preuves de technologie extraterrestre. Ce projet utilise certains des plus grands radiotélescopes du monde pour capturer des données dans de larges bandes du spectre radioélectrique en direction d’un large éventail de cibles célestes.

Précédemment, en 2020 :

Un mystérieux signal radio provenant de l’étoile la plus proche du Soleil a été détecté

L’une des cibles du Breakthrough Listen est Proxima Centauri. L’étoile, située à un peu plus de 4 années-lumière de la Terre, est une naine rouge autour de laquelle gravitent deux exoplanètes connues.

Les chercheurs ont analysé Proxima Centauri sur une gamme de fréquences allant de 700 mégahertz à 4 gigahertz, avec une résolution de 3,81 hertz. Cela équivaut à capter plus de 800 millions de canaux radio à la fois, avec une extrême sensibilité, ont noté les chercheurs.

En utilisant l’Observatoire de Parkes en Australie, l’un des plus grands télescopes de l’hémisphère sud, les scientifiques ont détecté depuis 2016 plus de 4,1 millions de « hits », ou plages de fréquences qui présentaient des signes de signaux radio potentiellement importants. Cependant, après une analyse ultérieure, la grande majorité de ces hits se sont généralement révélés être des émissions provenant de la technologie humaine ici sur Terre.

Le radiotélescope Parkes en Nouvelle-Galles du Sud, en Australie. (CSIRO)

Plus précisément, les chercheurs ont recherché des signaux radio susceptibles de provenir de Proxima du Centaure sur la base de deux critères principaux.

Premièrement, ils ont vérifié si la fréquence du signal changeait régulièrement au fil du temps. On s’attend à ce qu’un émetteur situé sur une planète lointaine se déplace par rapport au télescope terrestre qui le détecte, ce qui entraîne un décalage Doppler de la fréquence (un peu comme les sirènes d’ambulance qui sont plus aiguës lorsque le véhicule se rapproche de vous et plus graves lorsqu’il s’éloigne). Le rejet des occurrences ne présentant aucun signe de mouvement a réduit leur nombre d’environ 4,1 millions à environ 1 million.

Ensuite, les chercheurs ont déterminé si les “hits” restants semblaient provenir de la direction de Proxima du Centaure. Pour ce faire, le télescope a pointé dans la direction de l’étoile, puis s’en est éloigné, répétant ce schéma « on-off » plusieurs fois. Une technosignature candidate ne devrait apparaître que dans l’observation « on », lorsque le télescope pointe vers l’étoile, alors que les sources locales devraient avoir des observations « on » et « off ».

Après avoir appliqué ces deux filtres, les scientifiques ont inspecté visuellement les 5 160 candidats restants pour éliminer les erreurs courantes. Par exemple, un signal faible était parfois visible dans les observations « off », mais n’était pas assez fort pour être détecté par le logiciel d’analyse automatique des données.

Selon l’astrophysicien Andrew Siemion de l’Université de Californie à Berkeley, le chercheur principal de Breakthrough Listen :

La recherche de technosignatures est une entreprise scientifique rigoureuse et délibérée qui exige une attention particulière aux détails et un haut degré de scepticisme.

Le signal d’intérêt restant, baptisé BLC1, a persisté pendant plus de deux heures d’observations et semblait n’être présent que dans les observations « on » de Proxima du Centaure.

Le signal BLC1. Chaque fenêtre du graphique est une observation vers Proxima du Centaure (‘on source’), ou vers une source de référence (‘off source’). BLC1 est la ligne dérivante jaune, et n’est présent que lorsque le télescope est pointé vers Proxima Centauri. (Shane Smith et Col./ Nature Astronomy)

signal radio Proxima Centauri 1 21

Toujours selon Siemion :

BLC1 représente le meilleur signal candidat que nous avons eu dans le programme Listen depuis son début en 2015.

Cependant, lorsque Sofia Sheikh, radioastronome à l’Université de Californie, Berkeley, et coauteure des deux nouvelles études, a fouillé dans un plus grand ensemble de données d’observations prises à d’autres moments, elle a trouvé environ 60 signaux qui partagent de nombreuses caractéristiques de BLC1 mais qui sont également vus dans leurs observations « off » respectives. Cette constatation suggère que BLC1 n’est pas non plus une véritable technosignature.

Les scientifiques pensent que BLC1 « est très probablement un exemple extrême d’interférence locale, en ce sens que ses propriétés sont très différentes des autres interférences et qu’il pourrait donc imiter une authentique technosignature.

Plus précisément, en ce qui concerne BLC1 et ses quelque 60 homologues, les signaux sont espacés à des intervalles de fréquence réguliers dans les données, et ces intervalles, selon les chercheurs, semblent correspondre à des multiples des fréquences utilisées par les oscillateurs qui sont couramment utilisés dans divers appareils électroniques. Cela suggère que ces signaux proviennent d’une technologie humaine, bien que les scientifiques n’aient pas été en mesure d’identifier leur source précise.

Breakthrough Listen met toutes ces données à la disposition du public pour qu’il puisse les examiner lui-même. Le projet continuera à surveiller Proxima Centauri et à affiner ses algorithmes pour améliorer leur capacité à distinguer les vrais signaux des faux.

Selon Siemion :

Le domaine de la science des technosignatures a atteint une maturité telle qu’il existe une expertise technique suffisante pour étudier les signaux putatifs de manière très détaillée, et les données sont d’une qualité suffisamment élevée pour le faire de manière rigoureuse. La détection et l’étude réussies de BLC1 sont le signe d’une expansion spectaculaire des capacités d’observation dans les recherches SETI.

À l’avenir, les futurs radiotélescopes tels que le MeerKAT en Afrique du Sud et le Very Large Array (VLA) dans le sud-ouest des États-Unis offriront de nouveaux moyens puissants de réduire les interférences et d’améliorer la sensibilité des détections selon les chercheurs qui ajoutent :

Nous avons déjà bien avancé dans le déploiement des nouveaux systèmes SETI sur MeerKAT et VLA, et lorsqu’ils seront entièrement en ligne, nous observerons des millions d’étoiles par an à eux deux.

Bien que nous n’ayons pas pu conclure à une véritable technosignature, nous sommes de plus en plus confiants dans le fait que nous disposons des outils nécessaires pour détecter et valider de telles signatures si elles existent.

Les scientifiques ont détaillé leurs résultats dans deux études publiées cette semaine dans la revue Nature Astronomy :

… et présentée sur le site du SETI à l’Université Berkeley :  BLC1 – Breakthrough Listen’s First « Signal of Interest » et sur celui du Breakthrough Initiatives : Breakthrough Listen Releases Analysis of Previously Detected Signal.

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