Sélectionner une page

Sur Mars, le plus grand canyon du système solaire recèle d’importantes quantités d’eau sous sa surface

22 Déc 2021 | 0 commentaires

Valles_Marineris 1 21

La planète rouge possède sa propre version du Grand Canyon, mais à une échelle bien plus grande. Le plus grand système de canyons sur Mars, connu sous le nom de Valles Marineris, est au moins 10 fois plus long, 5 fois plus profond et 20 fois plus large que le Grand Canyon en Arizona. Bien qu’il soit aujourd’hui plus sec et plus aride que n’importe quel désert sur Terre, le sous-sol de Valles Marineris pourrait être exceptionnellement riche en eau, et il n’est pas non plus très profond, ce qui le rend très accessible à de potentiels astronautes martiens.

Image d’entête : modèle numérique de Valles Marineris, vu sous un angle de 45 degrés par rapport à la surface, en couleurs quasi réelles et avec une exagération verticale quatre fois supérieure. L’image couvre une superficie de 630 000 km² avec une résolution au sol de 100 m par pixel. (ESA/DLR/FU Berlin)

Selon des géologues et des géophysiciens qui ont analysé les données recueillies par la sonde spatiale Trace Gas Orbiter (TGO) entre mai 2018 et février 2021, le matériau du sous-sol sous une zone de la taille des Pays-Bas pourrait être composé d’eau à hauteur de 40 %. Les données ont été enregistrées par l’instrument FREND de la sonde spatiale en orbite autour de Mars, ou détecteur de neutrons épithermiques à fine résolution, qui est capable de cartographier les émissions d’hydrogène dans la couche supérieure du sol martien (environ un mètre).

Représentation artistique de la sonde TGO à proximité de Mars. (ESA/ATG medialab)

Trace_Gas_Orbiter_at_Mars

L’instrument détecte en fait les neutrons émis lorsque les rayons cosmiques galactiques frappent le sol martien. Ces neutrons représentent un marqueur d’hydrogène et, par extension, d’eau. Ainsi, les sols plus secs émettent davantage de neutrons que les sols plus humides. Cette technique d’observation a permis aux chercheurs de cartographier la teneur en eau sous Valles Marineris avec une résolution sans précédent, tout en révélant des caractéristiques de l’eau qui n’avaient pas pu être repérées auparavant.

Dans leur étude (lien plus bas), les chercheurs affiliés à l’Agence spatiale européenne (ESA) ont indiqué que 40 % de la matière proche de la surface dans cette région, qui mesure environ 41 000 km2, semble être de l’eau. Il est plus que probable que l’eau existe sous forme de glace. Une partie pourrait également être attachée à des minéraux dans le sol.

Selon Igor Mitrofanov de l’Institut de recherche spatiale de l’Académie des sciences de Russie à Moscou et auteur principal de la nouvelle étude :

Avec TGO, nous pouvons regarder jusqu’à un mètre sous cette couche de poussière et voir ce qui se passe réellement sous la surface de Mars et, surtout, localiser des « oasis » riches en eau qui ne pouvaient pas être détectées avec les précédents instruments.

Il y a des milliards d’années, Mars était un monde d’eau, avec de grands océans et des rivières au débit rapide qui parsemaient son paysage. La majeure partie de cette eau s’est asséchée et s’est échappée dans l’espace depuis que la planète a perdu son champ magnétique, amincissant son atmosphère à un volume inférieur à 1 % de celui de la Terre.

Mais toute cette eau n’a pas été perdue. De grandes étendues de glace d’eau ont été identifiées dans les régions polaires de la planète. Pourtant, si trouver de l’eau sur Mars n’est pas une nouvelle en soi, la découverte de la réserve d’eau sous Valles Marineris est remarquable en raison de sa géographie. L’énorme système de canyons se trouve juste au sud de l’équateur martien, où les températures ne sont pas aussi froides qu’aux pôles pour permettre la présence de glace d’eau à la surface. Cependant, les températures sont suffisamment douces pour permettre l’installation d’une éventuelle colonie martienne. En effet, la région de Valles Marineris a déjà été identifiée comme un lieu d’atterrissage potentiel pour une mission habitée.

Selon les chercheurs, l’eau qui se trouve sous Valles Marineris peut être comparée aux régions de pergélisol de la Terre, où l’on trouve de la glace d’eau sous un sol sec. D’autres recherches sont toutefois nécessaires pour établir le mélange spécial de conditions qui a permis à l’eau de se loger dans la région malgré les températures élevées près de l’équateur.

Selon le coauteur de l’étude, Håkan Svedhem, de l’ESA :

Cette découverte est un premier pas étonnant, mais nous avons besoin de plus d’observations pour savoir avec certitude à quelle forme d’eau nous avons affaire.

Cette découverte démontre des capacités inégalées des instruments de TGO à nous permettre de « voir » sous la surface de Mars, et révèle un grand réservoir d’eau, pas trop profond et facilement exploitable, dans cette région de Mars.

L’étude publiée dans Icarus : The evidence for unusually high hydrogen abundances in the central part of Valles Marineris on Mars et présentée sur le site de l’Agence Spatiale européenne : ExoMars discovers hidden water in Mars’ Grand Canyon.

 

Il n’y a aucune publicité sur GuruMeditation et le Guru ne compte que sur la reconnaissance de ses lecteurs/ lectrices. 

Merci pour votre aide !

Les “rayures de tigre” de la lune de Saturne, Encelade, sont liées à ses spectaculaires geysers

Les mouvements des lignes de faille de la croûte gelée d’Encelade, une des lunes de Saturne, pourraient être à l’origine des panaches de matière glacée qui s’échappent du ventre aqueux de la lune, selon une équipe de chercheurs qui a récemment modélisé ces mouvements.

L’étude de l’équipe s’est concentrée sur les “rayures de tigre” d’Encelade, de longues fissures situées principalement dans les parties méridionales de la lune, que certains pensent avoir été causées par un ancien impact. D’autres chercheurs ont…

Plus de 90 % des oiseaux polaires sont contaminés par des microplastiques

Le plastique est pratiquement partout sur Terre. De la plus haute montagne aux plus grandes profondeurs des océans, des régions polaires à l’intérieur de notre corps, il n’y a plus moyen d’y échapper. Bien que la pollution plastique soit loin d’être un nouveau problème, l’ampleur de la pollution par les microplastiques n’est apparue que récemment.

La pollution plastique est généralement divisée en macroplastiques (>5 cm), microplastiques (0,1 µm-5 mm) et nanoplastiques (<0,1 µm). Plus le plastique est...

Des scientifiques trouvent un moyen de convertir les groupes sanguins et de les rendre mutuellement compatibles pour la transfusion

Les transfusions sanguines sauvent souvent la vie des patients qui ont désespérément besoin de remplacer leur sang perdu à la suite d’une intervention chirurgicale ou d’une blessure. Le problème est que les réserves de sang sont faibles dans le monde entier. Pour ne rien arranger, il existe plusieurs groupes sanguins, dont certains sont incompatibles. Par exemple, si votre groupe sanguin est O négatif, vous ne pouvez recevoir que du sang de type O négatif…

Le télescope spatial James Webb capture les meilleures images de la nébuleuse de la tête de cheval

L’une des plus célèbres structures du ciel terrestre vient d’être révélée sous un jour tout à fait nouveau.

Les observations dans l’infrarouge moyen et proche du télescope spatial James Webb (JWST/ Webb) ont mis en évidence des caractéristiques inédites dans le nuage spatial connu sous le nom de nébuleuse de la tête de cheval. Dans une image d’une précision époustouflante, le télescope spatial se concentre sur la région située au sommet de la tête du “cheval”, capturant des vrilles et des filaments…

Un plastique très résistant, chargé de bactéries, se mange lui-même lorsqu’il est mis en décharge

Des scientifiques ont trouvé une solution créative à la pollution plastique, l’un des problèmes environnementaux les plus urgents. Du plastique a été imprégné de spores de bactéries mangeuses de plastique qui s’activent lorsqu’elles sont mises en décharge, biodégradant 90 % du matériau en 5 mois. Plus étrange encore, cela rend le plastique plus résistant et plus solide à l’usage.

Le plastique est un matériau solide et polyvalent, mais les propriétés qui le rendent utile en font également un matériau difficile à éliminer…

Cinquante ans après, des scientifiques découvrent les causes de la formation d’un trou de la taille de la Suisse dans la glace de l’Antarctique

Chaque hiver austral, l’Antarctique subit un changement radical. La glace de mer l’entourant s’étend vers l’extérieur, doublant ainsi la taille du continent. Mais au cours des hivers 2016 et 2017, un trou inhabituel, appelé polynie, s’est ouvert au milieu de la glace de mer, un trou de la taille de la Suisse. Les scientifiques viennent de comprendre comment il s’est formé.

Ce trou a été baptisé polynie de Maud Rise en raison du mont sous-marin, ou montagne sous-marine, situé en dessous dans la mer de…

8 minutes de colère peuvent augmenter le risque d’infarctus du myocarde

Même de brèves périodes de colère engendrées par des souvenirs marquants peuvent avoir un impact négatif sur la capacité de nos vaisseaux sanguins à se détendre. C’est ce que révèle une nouvelle étude qui pourrait avoir des répercussions sur la façon dont nous abordons le risque de crise cardiaque et d’accident vasculaire cérébral.

Alors que des études observationnelles ont déjà établi un lien entre les émotions négatives telles que la colère et un risque accru de crise cardiaque, des scientifiques…

Le plus haut observatoire du monde entre en fonction au Chili

Pour le Livre Guinness des records, l’Observatoire d’Atacama de l’Université de Tokyo (TAO) est l’observatoire astronomique le plus haut du monde.

Le TAO se trouve à une altitude de 5 640 mètres au sommet d’une montagne dans le désert d’Atacama, au nord du Chili. Le télescope de 6,5 m optimisé pour les infrarouges est enfin opérationnel après 26 ans de planification et de construction…

La voile solaire avancée de la NASA s’est déployée sans encombre dans l’espace

La NASA a lancé son système de voile solaire composite avancé (Advanced Solar Sail) à bord d’une fusée Electron de RocketLab, déployant ainsi une voile de 9 mètres en orbite terrestre basse…

Des millions de joueurs du jeu vidéo Borderlands 3 font avancer la recherche biomédicale

Plus de 4 millions de joueurs jouant à un mini-jeu de science citoyenne dans le jeu vidéo Borderlands 3 ont aidé à reconstituer l’histoire de l’évolution microbienne des bactéries de l’intestin humain…

La vieille sonde Voyager 1 de la NASA rétablit la transmission de ses données après 5 mois de charabia

La sonde Voyager 1 a renvoyé des données exploitables pour la première fois depuis plus de 5 mois, ce qui laisse espérer que la mission, vieille de 46 ans, pourra enfin reprendre ses activités normales.

La sonde interstellaire préférée de la NASA a transmis samedi au centre de contrôle de la mission des données sur la santé et l’état de ses systèmes embarqués…

Photos : Lorsque deux satellites dans des directions opposées se croisent dans l’espace à 10 000 km/h

La sonde Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO) de la NASA a pris une photo parfaitement synchronisée lorsqu’elle a croisé le chemin d’un autre engin spatial en orbite autour de la lune.

La sonde LRO, qui est en orbite autour de la lune depuis 15 ans, a pris plusieurs images de l’orbiteur lunaire Danuri de l’Institut de recherche aérospatiale de Corée, alors que les deux engins spatiaux, voyageant sur des orbites presque parallèles, se sont croisés dans des directions opposées au cours de trois orbites entre le 5 et le 6 mars…

Le professeur physicien Peter Higgs, célèbre pour avoir prédit l’existence du boson de Higgs, meurt à l’âge de 94 ans

Le professeur Peter Higgs, lauréat du prix Nobel, physicien théoricien britannique célèbre pour avoir prédit l’existence d’une nouvelle particule, le boson de Higgs, est décédé lundi 8 avril. L’université d’Édimbourg, où Higgs était professeur émérite, a annoncé mardi qu’il était « décédé paisiblement chez lui … à la suite d’une courte maladie ».

Les bosons de Higgs sont l’excitation quantique du champ de Higgs, un champ qui remplit tout l’univers et qui interagit avec les particules…

Voyager 1 : Les ingénieurs de la NASA ont repéré la puce défectueuse qui pourrait permettre de réparer l’ordinateur de la plus vieille sonde spatiale

L’une des plus anciennes (47 ans) et des plus lointaines sondes envoyées dans l’espace par l’humain, la sonde Voyager 1 souffre d’une importante défaillance qui l’empêche de transmettre des données scientifiques ou techniques vers la Terre. Les ingénieurs de la NASA ont réduit le problème de la sonde Voyager 1 à une seule puce défectueuse. Il pourrait désormais être possible de contourner la mémoire corrompue et de remettre la sonde interstellaire en état de marche…

Pin It on Pinterest

Share This