Le Bigfoot serait tout simplement un ours
Ce n’est pas la première fois que des scientifiques suggèrent que les ours noirs peuvent expliquer le phénomène Bigfoot.
En 2005, un scientifique a comparé les projections de populations d’ours noirs avec les observations de Bigfoot (ou Sasquatch) rapportées dans le nord-ouest des États-Unis. Il a toutefois conclu qu’une autre espèce animale que l’ours noir américain était responsable des observations de cette créature mythique.
Image d’entête : le bigfoot sur le dos du monstre du Loch Ness…
Mais en 2009, une autre étude réalisée dans la même région a montré un degré élevé de chevauchement entre les populations d’ours noirs et les observations de sasquatchs. En 2014, une enquête génétique de plus de 30 échantillons de poils biologiques, prétendument laissés soit par un Bigfoot ou un Yeti, montre qu’ils venaient en fait de créatures beaucoup moins mystérieuses … comme d’ours, de chevaux et de vaches.
Foxon a maintenant approfondi les précédents résultats en étendant l’analyse à tous les endroits des États-Unis et du Canada où les ours noirs et les humains vivent à proximité les uns des autres.
Un ours noir (Ursus americanus) assis. (Mike Bender/U.S. Fish and Wildlife Service)
Les données qu’il a utilisées pour les observations de Bigfoot proviennent de la Bigfoot Field Researchers Organization, qui tient une base de données géographique de rapports de témoins oculaires datant pour la plupart du vingtième siècle.
Foxon a ensuite comparé ces informations à des données locales sur la densité et la propagation des ours noirs ainsi que sur les densités de population humaine. Selon lui, il s’agit d’une amélioration par rapport aux projections simplifiées utilisées dans les articles précédents.
Selon le rigoureux modèle de régression de Foxon, qui montre si les changements observés dans une variable sont associés à des changements dans une autre, les observations du Bigfoot s’expliquent en grande partie par des ours noirs mal identifiés.
Dans les régions où le nombre d’ours noirs et d’humains est élevé, davantage de personnes voient le Bigfoot, et cela est particulièrement vrai dans le nord-ouest du Pacifique. Au Texas et en Floride, en revanche, les ours noirs sont loin d’être aussi nombreux, alors que les observations de sasquatchs sont fréquentes dans ces deux États.
Foxon admet :
Il est à noter que des observations de sasquatch ont été rapportées dans des États où l’on ne connaît pas de populations d’ours noirs reproducteurs. Bien que cela puisse être interprété comme une preuve de l’existence d’un hominidé inconnu en Amérique du Nord, cela s’explique aussi par une mauvaise identification d’autres animaux (y compris des humains), entre autres possibilités.
En général, cependant, des États comme le Texas et la Floride font exception à la règle. En moyenne, Foxon a constaté que l’on peut s’attendre à une observation de sasquatch pour 900 ours noirs dans un État américain ou une province canadienne donnés.
Ailleurs dans le monde, les ours peuvent aussi tromper les gens en leur faisant voir des hominidés mythiques. Dans les montagnes d’Asie, par exemple, il est probable que le Yéti ne soit en fait qu’un ours noir asiatique, un ours brun himalayen ou un ours brun tibétain recouvert de neige.
Les preuves physiques qui ont été recueillies sur le Yéti dans le passé, comme des dents et des poils, se sont toujours avérées appartenir à un autre animal connu, et c’est généralement un ours.
Pour Foxon :
En conclusion, si bigfoot est là, il se peut qu’il y ait beaucoup d’ours.
L’étude disponible en prépublication dans bioRxiv : If it’s there, could it be a bear?