Une couche de roche en fusion fait apparaître le noyau de Mars plus grand qu’il ne l’est
Le noyau de Mars est plus petit et plus dense qu’on ne le pensait, selon une équipe de scientifiques internationaux.
Les chercheurs ont utilisé les données de l’atterrisseur InSight de la NASA pour déduire que le noyau de fer liquide de Mars est entouré d’une couche de 150 km de silicate en fusion.
Image d’entête : représentation du noyau de fer liquide de Mars entouré d’une couche de silicate en fusion de 150 km d’épaisseur. (Thibaut Roger, NCCR Planet S / ETH Zürich)
Les précédentes données d’InSight (équipé d’un sismographe) suggéraient que le noyau était grand, mais peu dense, avec beaucoup d’éléments légers comme le soufre, le carbone et l’oxygène.
Le premier selfie de l’atterrisseur Insight sur Mars. (NASA)
Mais cette recherche a utilisé de nouvelles données pour dresser un tableau plus précis, concluant que le noyau est plus petit et plus dense.
Ils ont analysé les tremblements de mars enregistrés par l’atterrisseur, afin d’en déduire la façon dont ils se sont propagés à l’intérieur de la planète. Cela leur a permis de conclure que le bord du noyau de Mars était en fait une couche de silicate. Le véritable noyau, situé en dessous, était plus petit et plus dense.
Représentation d’artiste de la couche de silicate liquide entourant le noyau martien avec les détections de l’atterrisseur Insight. (IPGP-CNES)
La nouvelle taille du noyau est de 1 650 ± 20 km de rayon, contre 1 800 km selon l’estimation précédente.
La couche de silicate pourrait expliquer l’absence de champ magnétique sur Mars. Elle isole le noyau et l’empêche de se refroidir, ce qui l’empêche de créer une « dynamo thermique » à l’origine d’un champ magnétique.
Mars a déjà eu un champ magnétique par le passé, mais les chercheurs estiment que d’autres sources externes, telles que les impacts d’astéroïdes et les orbites des satellites, pourraient l’avoir créé.
Les chercheurs ont publié leurs résultats dans deux études de la revue Nature :
et présentée sur le site de l’ETH Zurich : Mystery of the Martian core solved.