Record de transmission par fibre optique : 20 fois le trafic internet mondial par seconde
Tout le monde a l’impression d’avoir besoin d’une connexion internet plus rapide, et voilà que des ingénieurs japonais ont pulvérisé le record de transmission de données. L’équipe a réussi à transmettre plus de 20 fois le trafic internet mondial par seconde au moyen d’une seule fibre optique.
Quelques personnes ont la chance d’être connectées à l’internet grand public le plus rapide au monde, profitant d’un débit de 10 gigabits par seconde (Gb/s). Un groupe plus important dispose d’une connexion à 1 Gb/s, tandis que la plupart d’entre nous se débrouillent avec quelques centaines de mégabits par seconde.
Mais récemment, l’Institut national japonais des technologies de l’information et de la communication (NICT) a enregistré un taux de transmission de données absolument insensé de 22,9 pétabits par seconde. Pour donner un ordre d’idée, un pétabit équivaut à un million de gigabits, ce qui est assez rapide pour transmettre 22 fois l’ensemble du trafic Internet seconde par seconde, tout en conservant de la bande passante. Même la NASA ne dispose que de 46 térabits par seconde, soit 0,046 Pb/s.
Au total, cela donne un taux de transmission de données de 22,9 Pb/s, soit plus du double du précédent record, établi en 2020. L’équipe affirme que l’optimisation de la correction des erreurs pourrait permettre au système, dans sa forme actuelle, d’atteindre des vitesses allant jusqu’à 24,7 Pb/s.
Toutefois, il ne faut pas s’attendre à ce que l’intégralité de Netflix soit diffusée en quelques fractions de seconde dans un avenir proche. Le décodage des données implique un traitement complexe des signaux, qui nécessiterait l’installation de dispositifs spécialisés appelés récepteurs MIMO dans l’ensemble des réseaux.
Image du multiplexage par répartition dans l’espace utilisant une fibre multimode multicoeur, du Multiplexage par répartition en longueur d’onde multibande et de la modulation multiniveau… MIMO est une technique de traitement des signaux utilisée pour éliminer les interférences par trajets multiples dans les communications sans fil. (NICT)
À plus court terme, une version à quatre cœurs qui ne transmet les données que dans un seul mode par cœur est compatible avec l’infrastructure existante et offre toujours une vitesse de données respectable de plus de 1 Pb/s.
Ces travaux ont été présentés en octobre lors de l’European Conference on Optical Communication en Écosse et décrits sur le site du NICT : World Record Optical Fiber Transmission Capacity Doubles to 22.9 Petabits per Second.
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Tout le monde a l’impression d’avoir besoin d’une connexion internet plus rapide, et voilà que des ingénieurs japonais ont pulvérisé le record de transmission de données. L’équipe a réussi à transmettre plus de 20 fois le trafic internet mondial par seconde au moyen d’une seule fibre optique.
Quelques personnes ont la chance d’être connectées à l’internet grand public le plus rapide au monde, profitant d’un débit de 10 gigabits par seconde (Gb/s). Un groupe plus important dispose d’une connexion à 1 Gb/s, tandis que la plupart d’entre nous se débrouillent avec quelques centaines de mégabits par seconde.
Mais récemment, l’Institut national japonais des technologies de l’information et de la communication (NICT) a enregistré un taux de transmission de données absolument insensé de 22,9 pétabits par seconde. Pour donner un ordre d’idée, un pétabit équivaut à un million de gigabits, ce qui est assez rapide pour transmettre 22 fois l’ensemble du trafic Internet seconde par seconde, tout en conservant de la bande passante. Même la NASA ne dispose que de 46 térabits par seconde, soit 0,046 Pb/s.
Au total, cela donne un taux de transmission de données de 22,9 Pb/s, soit plus du double du précédent record, établi en 2020. L’équipe affirme que l’optimisation de la correction des erreurs pourrait permettre au système, dans sa forme actuelle, d’atteindre des vitesses allant jusqu’à 24,7 Pb/s.
Toutefois, il ne faut pas s’attendre à ce que l’intégralité de Netflix soit diffusée en quelques fractions de seconde dans un avenir proche. Le décodage des données implique un traitement complexe des signaux, qui nécessiterait l’installation de dispositifs spécialisés appelés récepteurs MIMO dans l’ensemble des réseaux.
Image du multiplexage par répartition dans l’espace utilisant une fibre multimode multicoeur, du Multiplexage par répartition en longueur d’onde multibande et de la modulation multiniveau… MIMO est une technique de traitement des signaux utilisée pour éliminer les interférences par trajets multiples dans les communications sans fil. (NICT)
À plus court terme, une version à quatre cœurs qui ne transmet les données que dans un seul mode par cœur est compatible avec l’infrastructure existante et offre toujours une vitesse de données respectable de plus de 1 Pb/s.
Ces travaux ont été présentés en octobre lors de l’European Conference on Optical Communication en Écosse et décrits sur le site du NICT : World Record Optical Fiber Transmission Capacity Doubles to 22.9 Petabits per Second.