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Des scientifiques séquencent le premier génome humain issu des ruines brulées de l’ancienne Pompéi

29 Mai 2022 | 0 commentaires

Premier génome humain Pompéi 1 22

L‘ancienne cité italienne de Pompéi a été détruite par l’éruption du Vésuve en 79 apr. J.-C. Plus de 2 000 personnes sont mortes des suites directes de l’éruption, et la ville a été ensevelie sous 4 à 6 mètres de cendres volcaniques et de pierre ponce, apparemment disparue avec le temps.

Image d’entête : les deux individus analysé dans le cadre de cette étude, couchés au moment de leur mort à Pompéi. (Notizie degli Scavi di Antichità, 1934)

Pompéi a été redécouverte en 1748, et des restes humains ont depuis été exhumés du site de fouilles archéologiques.  Aujourd’hui, pour la première fois, le génome de l’un de ces individus a été entièrement séquencé, selon une nouvelle étude (lien plus bas).

Localisation géographique du site de Pompéi, Campanie (Italie). (SINAnet ISPRA)

Premier génome humain Pompéi 3 22

Des scientifiques ont examiné les restes squelettiques de deux humains provenant de la Casa del Fabbro (maison de l’artisan) de la ville et ils ont extrait leur ADN. Un ensemble de restes appartenait à un homme, âgé de 35 à 40 ans au moment de sa mort, et l’autre appartenait à une femme de plus de 50 ans.

En raison de la position et de l’orientation des restes humains, les auteurs suggèrent qu’ils sont probablement morts instantanément à l’approche du nuage de cendres volcaniques à haute température.

L’équipe a analysé l’ancien ADN extrait de l’os pétreux, une masse osseuse située dans la cavité crânienne, et si les séquences récupérées sur les restes de la femme présentaient des vides, ils ont pu séquencer l’intégralité du génome de l’homme.

Jusqu’à présent, seuls de courts segments d’ADN mitochondrial provenant de restes humains et animaux avaient été séquencés à Pompéi, car l’exposition à des températures élevées réduit la qualité et la quantité d’ADN récupérable. Mais les auteurs supposent que les matériaux pyroclastiques, le flux rapide de morceaux de lave solidifiée, de cendres volcaniques et de gaz chauds, qui recouvraient les restes ont également pu les protéger de facteurs environnementaux, tels que l’oxygène atmosphérique, qui dégradent l’ADN au fil du temps.

Les chercheurs ont comparé l’ADN de l’homme à celui de 1 030 autres anciens humains (du Paléolithique supérieur au Moyen Âge) et de 471 individus d’Eurasie occidentale moderne. Ils ont constaté que son ADN présentait le plus de similitudes avec celui des Italiens centraux modernes et de ceux qui vivaient en Italie à l’époque de l’Empire romain (de 27 avant J.-C. à 476 après J.-C.), comme on pouvait s’y attendre.

Il est intéressant de noter que son ADN mitochondrial et son ADN chromosomique Y, en particulier, contiennent également des groupes de gènes que l’on trouve couramment chez les personnes originaires de l’île de Sardaigne, mais pas chez les autres personnes qui vivaient en Italie à l’époque de l’Empire romain. Cela suggère qu’il y a pu y avoir des niveaux élevés de diversité génétique dans la péninsule italienne à cette époque.

Une analyse plus poussée a également permis d’identifier des lésions dans l’une de ses vertèbres, ainsi que des séquences d’ADN couramment trouvées dans le groupe de bactéries auquel appartient la bactérie Mycobacterium tuberculosis responsable de la tuberculose.

Ces résultats suggèrent que l’homme aurait été atteint de tuberculose spinale (Mal de Pott) avant sa mort.

A partir de l’étude : photographies numériques de la quatrième vertèbre lombaire (L4) atteinte par la spondylodiscite tuberculeuse de l’homme. (Gabriele Scorrano et col./ Scientific Reports)

Premier génome humain Pompéi 2 22

Selon les chercheurs, ces résultats « fournissent une base pour promouvoir une analyse intensive des individus bien conservés de Pompéi » afin de mieux comprendre l’histoire génétique et la vie de cette population.

L’étude publiée dans Scientific Reports : Bioarchaeological and palaeogenomic portrait of two Pompeians that died during the eruption of Vesuvius in 79 AD.

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