Sélectionner une page

La recette pour une bonne momification existait bien avant les pharaons

15 Août 2014 | 0 commentaires

momie_Ramses_II

Pour la première fois, des preuves scientifiques ont montré que les Égyptiens préhistoriques connaissaient les techniques pour préserver les organes autour de 4000 av. J.-C., 1500 ans avant que la momification artificielle ait censé avoir commencé.

Petit rappel :

Les théories traditionnelles sur la momification égyptienne antique estim(ai)ent que dans la période préhistorique, les corps étaient naturellement desséchés (séchés) par enfouissement dans le sable du désert chaud et sec, sans autre forme d’intervention humaine.

Ensuite, la momification artificielle pratiquée dans la période pharaonique, environ 2500 av. J.-C., impliquait :

  • L’éviscération (enlèvement des organes internes, à l’exception du cœur)
  • Le dessèchement des tissus mous par un agent desséchant tel que le natron, un sel naturel des lacs égyptiens
  • L’application de baumes antibactériens, comprenant des mélanges de résines, d’huiles et de graisses.

Dans toutes les techniques utilisées dans la momification artificielle, la base scientifique repose sur la déshydratation des tissus mous pour prévenir les dégradations engendrées par les bactéries.

Image d’entête : momie de Ramsès II qui a profité de cette recette.

Mais, apparemment, des sépultures préhistoriques montrent que les anciens Égyptiens maitrisaient déjà la science de ce qui deviendra plus tard la base de la vraie momification.

Une étude (lien plus bas) menée par des chercheurs de l’université Macquarie, York et d’Oxford (Angleterre) renverse quelques vieilles hypothèses sur les origines de la momification. Les chercheurs ont analysé des résidus bruns et brillants de textiles funéraires vieux de 6000 ans qu’ils estimaient être imprégnés de substances d’embaumement. Les textiles ont été trouvés entre 1920 et 1930 et sont originaires des sites, aujourd’hui détruit, de Badari et Mostagedda en Haute-Égypte. Les sites étaient parsemés de petits cimetières. Certains n’avaient que 50 tombes, d’autres 200, pour un total d’environ 600. Les fouilles ont ainsi révélé une civilisation préhistorique jusque-là inconnue, antérieure à… rien de connu à l’époque.

Les chercheurs ont examiner au microscope 92 échantillons de tissus imprégnés en utilisant des techniques de micro et macro photographie et ils ont réalisé 12 analyses biochimiques des substances d’embaumement.

Tirée de l’étude, l’un des échantillons de tissus imprégnés d’une matière aux propriétés antibactériennes :
résine-fibres-mommification

Le biochimiste Stephen Buckley, de l’université York, qui à une certaine expérience dans l’identification des composés organiques anciens, a utilisé la spectrométrie de masse, une technique analytique qui mesure la masse des composés avec une très grande précision,  afin d’identifier les mixtures d’embaumement. Son analyse a révélé que les résidus “ressemblant à du caramel mou” sur les tissus étaient en fait des “recettes” complexes. Plusieurs ingrédients avaient non seulement été mélangés ensemble, mais chauffé à températures élevées. De la résine de pin, de la gomme végétale ou du sucre, des extraits de plante aromatique, de la cire végétale et du pétrole naturel ont été mélangés dans une base de graisse ou d’huile.

Les chercheurs ne connaissent pas encore la source exacte de ces produits, ils y travaillent… mais ils estiment raisonnablement que cela pourrait être de l’huile de lin mélangé avec de la graisse animale, comme celle d’hippopotame ou de gazelle, de la gomme arabique et la cire végétale proviendrait de feuille de céréales, comme de l’épeautre.

Le résultat le plus surprenant, c’est qu’il n’y a pas eu de grand changement dans la recette des mélanges d’embaumement utilisés lorsque la momification pharaonique était à son apogée, 2500 à 3000 ans plus tard. Les seules différences résident dans l’introduction ou la substitution d’un ingrédient, selon la disponibilité ou l’évolution des croyances religieuses.

L’étude publiée sur PlosOne : Evidence for Prehistoric Origins of Egyptian Mummification in Late Neolithic Burials.

Faire un Don !

Pourquoi ?

Parce qu’il n'y a aucune publicité ici et que le Guru compte sur la générosité de ses lecteurs(trices) pour continuer à faire vivre GuruMeditation (...et son créateur par la même occasion). D'autres méthodes vous seront proposées en plus de PayPal.

Le Guru fait une pause dans ses écrits, car il a besoin de votre soutien !

Le Guru lance un appel aux dons afin de l’aider à poursuivre son activité…

Un orang-outan est le premier non-humain à soigner des blessures à l’aide d’une plante médicinale

]Un orang-outan sauvage mâle de Sumatra a été observé en train d’appliquer les feuilles mâchées d’une plante aux propriétés médicinales connues sur une plaie de sa joue. Il s’agirait du premier cas documenté de traitement actif d’une plaie par un animal sauvage à l’aide d’une substance végétale biologiquement active connue.

Les chercheurs ont observé l’orang-outan, qu’ils ont baptisé Rakus, en juin 2022 dans la zone de recherche de Suaq Balimbing, dans le parc national de…

Des chercheurs reconstituent le visage d’une Néandertalienne à partir d’un crâne écrasé vieux de 75 000 ans

Une équipe de paléo-archéologues est présentée dans un nouveau documentaire dans lequel ces experts ont reconstitué le visage d’une femme néandertalienne ayant vécu il y a 75 000 ans.

Le crâne, écrasé en centaines de fragments probablement par un éboulement après la mort, a été déterré en 2018 dans la grotte de Shanidar, au Kurdistan irakien. Baptisés Shanidar Z, les restes du Néandertalien sont peut-être la partie supérieure d’un squelette découvert dans…

Des scientifiques créent des cerveaux hybrides souris-rat avec des neurones des deux espèces

Des chercheurs américains ont utilisé une technique spéciale pour éliminer les neurones de souris en développement, qu’ils ont remplacés par des cellules souches de rat. Ces cellules se sont transformées en neurones de rat dans le cerveau de la souris, qui est AINSI devenu un cerveau hybride. Chose remarquable, les rongeurs modifiés sont en bonne santé et se comportent normalement, ce qui est très prometteur pour les thérapies régénératives neuronales.

Les recherches ont été menées par deux équipes indépendantes, qui ont publié leurs résultats…

La vie s’est épanouie alors que le champ magnétique de la Terre a failli disparaître il y a 590 millions d’années

Le champ magnétique terrestre a failli s’effondrer il y a quelque 590 millions d’années, exposant vraisemblablement la vie à la surface de la planète à un risque d’augmentation du rayonnement cosmique.

Selon de nouvelles recherches, l’affaiblissement temporaire du bouclier magnétique aurait pu être tout sauf une catastrophe biologique. En fait, il pourrait avoir augmenté les niveaux d’oxygène, créant ainsi les conditions idéales pour l’épanouissement des premières formes de vie…

Les “rayures de tigre” de la lune de Saturne, Encelade, sont liées à ses spectaculaires geysers

Les mouvements des lignes de faille de la croûte gelée d’Encelade, une des lunes de Saturne, pourraient être à l’origine des panaches de matière glacée qui s’échappent du ventre aqueux de la lune, selon une équipe de chercheurs qui a récemment modélisé ces mouvements.

L’étude de l’équipe s’est concentrée sur les “rayures de tigre” d’Encelade, de longues fissures situées principalement dans les parties méridionales de la lune, que certains pensent avoir été causées par un ancien impact. D’autres chercheurs ont…

Plus de 90 % des oiseaux polaires sont contaminés par des microplastiques

Le plastique est pratiquement partout sur Terre. De la plus haute montagne aux plus grandes profondeurs des océans, des régions polaires à l’intérieur de notre corps, il n’y a plus moyen d’y échapper. Bien que la pollution plastique soit loin d’être un nouveau problème, l’ampleur de la pollution par les microplastiques n’est apparue que récemment.

La pollution plastique est généralement divisée en macroplastiques (>5 cm), microplastiques (0,1 µm-5 mm) et nanoplastiques (<0,1 µm). Plus le plastique est...

Le plus haut observatoire du monde entre en fonction au Chili

Pour le Livre Guinness des records, l’Observatoire d’Atacama de l’Université de Tokyo (TAO) est l’observatoire astronomique le plus haut du monde.

Le TAO se trouve à une altitude de 5 640 mètres au sommet d’une montagne dans le désert d’Atacama, au nord du Chili. Le télescope de 6,5 m optimisé pour les infrarouges est enfin opérationnel après 26 ans de planification et de construction…

La voile solaire avancée de la NASA s’est déployée sans encombre dans l’espace

La NASA a lancé son système de voile solaire composite avancé (Advanced Solar Sail) à bord d’une fusée Electron de RocketLab, déployant ainsi une voile de 9 mètres en orbite terrestre basse…

Des millions de joueurs du jeu vidéo Borderlands 3 font avancer la recherche biomédicale

Plus de 4 millions de joueurs jouant à un mini-jeu de science citoyenne dans le jeu vidéo Borderlands 3 ont aidé à reconstituer l’histoire de l’évolution microbienne des bactéries de l’intestin humain…

La vieille sonde Voyager 1 de la NASA rétablit la transmission de ses données après 5 mois de charabia

La sonde Voyager 1 a renvoyé des données exploitables pour la première fois depuis plus de 5 mois, ce qui laisse espérer que la mission, vieille de 46 ans, pourra enfin reprendre ses activités normales.

La sonde interstellaire préférée de la NASA a transmis samedi au centre de contrôle de la mission des données sur la santé et l’état de ses systèmes embarqués…

Photos : Lorsque deux satellites dans des directions opposées se croisent dans l’espace à 10 000 km/h

La sonde Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO) de la NASA a pris une photo parfaitement synchronisée lorsqu’elle a croisé le chemin d’un autre engin spatial en orbite autour de la lune.

La sonde LRO, qui est en orbite autour de la lune depuis 15 ans, a pris plusieurs images de l’orbiteur lunaire Danuri de l’Institut de recherche aérospatiale de Corée, alors que les deux engins spatiaux, voyageant sur des orbites presque parallèles, se sont croisés dans des directions opposées au cours de trois orbites entre le 5 et le 6 mars…

Le professeur physicien Peter Higgs, célèbre pour avoir prédit l’existence du boson de Higgs, meurt à l’âge de 94 ans

Le professeur Peter Higgs, lauréat du prix Nobel, physicien théoricien britannique célèbre pour avoir prédit l’existence d’une nouvelle particule, le boson de Higgs, est décédé lundi 8 avril. L’université d’Édimbourg, où Higgs était professeur émérite, a annoncé mardi qu’il était « décédé paisiblement chez lui … à la suite d’une courte maladie ».

Les bosons de Higgs sont l’excitation quantique du champ de Higgs, un champ qui remplit tout l’univers et qui interagit avec les particules…

Voyager 1 : Les ingénieurs de la NASA ont repéré la puce défectueuse qui pourrait permettre de réparer l’ordinateur de la plus vieille sonde spatiale

L’une des plus anciennes (47 ans) et des plus lointaines sondes envoyées dans l’espace par l’humain, la sonde Voyager 1 souffre d’une importante défaillance qui l’empêche de transmettre des données scientifiques ou techniques vers la Terre. Les ingénieurs de la NASA ont réduit le problème de la sonde Voyager 1 à une seule puce défectueuse. Il pourrait désormais être possible de contourner la mémoire corrompue et de remettre la sonde interstellaire en état de marche…

Pin It on Pinterest

Share This