Le premier robot pasteur qui peut vous imprimer ses bénédictions
Pour terminer sa petite journée, le Guru aurait pu aborder des sujets récents tels que le fait que la lune Encelade soit penchée, la génétique des momies, les câlins chez les chiens de prairie ou l’audition des cormorans sous l’eau, mais il préfère vous en faire le “teasing” pour demain et s’en remettre au dieu des robots sans port USB (sans doute dans une prochaine version…).
Un prêtre robot qui délivre des bénédictions en cinq langues et avec des mains qui s’illuminent a été dévoilé dans le cadre de l’exposition Wittenberg (à Wittenberg en Allemagne) qui commémore l’anniversaire des convulsions politiques et religieuses qui ont traversé l’Europe au 16e siècle. Celles-ci ont entraîné le plus grand schisme dans le christianisme occidental et une série de guerres religieuses (Réforme protestante). A l’époque, les thèses de Martin Luther, écrites en latin, ont fondamentalement contesté l’autorité et l’élitisme de l’Église catholique.
(Futurama)
Pour en revenir à notre robot pasteur, il est appelé BlessU-2 (Bless you too, vous bénisse aussi) dispose d’un écran tactile en guise de poitrine, de deux bras et d’une tête. Au cours des 10 derniers jours, il a offert des bénédictions aux choix en allemand, anglais, français, espagnol ou en polonais avec, toujours au choix, une voix masculine ou féminine. Il peut même vous imprimer sa bénédiction :
Que Dieu vous bénisse et vous protège.
BlessU-2 sert surtout à provoquer un débat sur l’avenir de l’église et le potentiel de l’intelligence artificielle. Les humains seraient-ils prêts à être bénis par une machine, ou un être humain sera-t-il toujours nécessaire ?
Leur créateur, Stephan Krebs de l’église protestante de Hesse et de Nassau et ses collègues allemands recueillent des réponses pour une analyse plus approfondie, mais ils n’ont pas anticipé que les robots présenteraient une solution à une pénurie de prêtres à l’échelle de l’Europe. Pour Krebs, un robot ne pourrait se substituer à un pasteur.
Selon Krebs, interviewé par The Guardian :
Nous ne voulons pas robotiser le travail de notre église, mais voyons si nous pouvons apporter une perspective théologique à une machine.
Comme le rappelle également The Guardian, BlessU-2 n’est pas le premier robot à pénétrer dans le monde de la foi. L’année dernière, un temple bouddhiste aux abords de Pékin a développé un moine robot qui pouvait chanter des mantras et expliquer les principes fondamentaux de la religion.