Sélectionner une page

C’est en fait la fin d’un âge de glace sur Mars

30 Mai 2016 | 2 commentaires

Mars-pole-nord-MRO

Des chercheurs ont découvert que Mars émerge d’une période glaciaire, ce qui pourrait faire la lumière sur les climats passés et futurs de la planète rouge et de la Terre.

L’orbite de Mars subit régulièrement des changements qui affectent grandement la quantité de lumière du soleil qui atteint la surface de la planète, ce qui à son tour peut fortement modifier son climat. Des variations orbitales similaires, appelées cycles de Milanković, se produisent également sur Terre.

De précédents modèles climatiques martiens ont suggéré que ces changements orbitaux pourraient conduire à des périodes de glaciation, lorsque la glace couvre la majeure partie de la planète. Et c’est des preuves de ces glaciations sur Mars que des scientifiques ont trouvées.

Une illustration de ce à quoi Mars aurait pu ressembler pendant une période glaciaire, il y a entre 2,1 millions et il y a 400 000 ans, quand l’inclinaison axiale de Mars est censé avoir été beaucoup plus grande qu’aujourd’hui. (Nature/ Wikimedia)
Mars_Ice_Agejpg

Alors que les glaciations sur Terre impliquent un agrandissement des calottes polaires, de précédents modèles suggéraient qu’une glaciation martienne impliquerait la diminution de ses calottes polaires. Pendant ce temps, sur la planète rouge, les glaciers aux latitudes moyennes, loin des pôles, se développeraient. Au cours des périodes interglaciaires, entre les glaciations, la glace s’accumulerait rapidement au niveau des pôles, alors que les glaciers aux latitudes moyennes s’éroderaient.

mars_obliquitéLa raison en est que Mars “bascule” (obliquité) plus que la Terre, ce qui permet aux pôles de la planète rouge de recevoir davantage de lumière solaire directe, qu’aux latitudes moyennes, ce qui donne de plus longues journées d’été avec des températures plus élevées, selon l’auteur principal de l’étude, Isaac Smith, un scientifique planétaire au Southwest Research Institute (Colorado) et à l’Institut des sciences planétaires (Arizona).

Pour chercher des preuves de ces différentes périodes glaciaires, les scientifiques ont examiné les analyses radar des calottes polaires de Mars prises par la sonde spatiale Mars Reconnaissance Orbiter (MRO). Les chercheurs se sont concentrés sur les couches étendues de glace au pôle Nord, car celles de la calotte polaire du sud sont beaucoup moins étendues.

Ils ont détecté plusieurs signes d’une période glaciaire et d’une période interglaciaire dans la calotte polaire nord. Par exemple, ces périodes engendreraient des groupes de couches de glace qui seraient, respectivement, relativement minces et épaisses, au niveau des pôles martiens. Voilà ce que les chercheurs ont découvert dans les données. En outre, comme la glace s’érode, des creux en spirale et d’autres caractéristiques distinctes peuvent apparaitre dans la glace et les scientifiques ont constaté que les mouvements de ces creux en spirale peuvent parfois brusquement s’agrandir, inverser leur direction ou être complètement enterrés, prouvant l’accumulation de glace et donc de changements dans le climat. (<- Image d’entête, clic pour agrandir, présente des caractéristiques en spirale qui ont été utilisées pour interpréter le signal climatique de la période glaciaire et de sa retraite. Mosaïque d’images obtenues par la sonde Mars Express. (ESA / DLR / FU Berlin / Ralf Jaumann))

Une coupe transversale en 2D de la calotte polaire de glace Nord, comme vu par l’un des radars de la sonde MRO. Les premiers 100 à 300 mètres de glace sont la preuve de changements entre une période glaciaire et des périodes interglaciaires. (Fritz Foss / Nathaniel Putzig)
mars-calotte polaire-pole nord-2016

Les chercheurs suggèrent que Mars a récemment émergé d’une période glaciaire et que la glace a commencé à se retirer il y a environ 370 000 ans. Depuis lors, les scientifiques ont estimé que près de 87 000 kilomètres cubes de glace se sont accumulés au niveau des pôles de Mars, assez pour couvrir cette planète sous 60 centimètres de glace. La plupart de celle-ci s’étant accumulée au niveau du pôle Nord martien.

Ces résultats pourraient aider à affiner les modèles climatiques martiens, ainsi que ceux du climat de la Terre.

Selon Smith :

Mars est pertinente pour la Terre, car elle a les mêmes processus en cours, à savoir les cycles de Milankovitch. Mars sert de laboratoire simplifié pour tester les modèles climatiques et des scénarios, sans océans et biologie, que l’on peut ensuite utiliser pour mieux comprendre les systèmes terrestres.

Les chercheurs ne savent pas encore parfaitement avec quelle périodicité ces évènements se produisent. Ils veulent maintenant examiner les parties inférieures de la calotte glaciaire polaire nord pour trouver des preuves de précédentes glaciations.

L’étude publiée dans Science : An ice age recorded in the polar deposits of Mars et annoncée sur le site du Southwest Research Institute : SwRI scientists discover evidence of ice age at martian north pole.

Faire un Don !

Pourquoi ?

Parce qu’il n'y a aucune publicité ici et que le Guru compte sur la générosité de ses lecteurs(trices) pour continuer à faire vivre GuruMeditation (...et son créateur par la même occasion). D'autres méthodes vous seront proposées en plus de PayPal.

“Saumon-mouth” : ce saumon préhistorique géant avait des dents semblables à des défenses

Comme tout droit sorti du film RRRrrrr!!!, ,avec son bestiaire à défenses de poulemouth, chevalmouth, chienmouth… voici un saumon préhistorique arborant des défenses.

Les plus anciens fossiles d’Oncorhynchus rastrosus datent d’environ 12 millions d’années, le long de la côte californienne. Ce saumon vivait le long des côtes pacifiques de l’Amérique du Nord et du Japon, atteignant une taille de 2,4 mètres et pesant 200 kg. De précédentes études des fossiles ont montré que le saumon du Pacifique…

Des cellules synthétiques capables de se former d’elles-mêmes agissent comme des cellules vivantes avec des capacités supplémentaires

À l’aide d’ADN et de protéines, des scientifiques ont créé de nouvelles cellules synthétiques qui agissent comme des cellules vivantes. En brouillant la frontière entre les matériaux artificiels et vivants, ces cellules peuvent être reprogrammées pour remplir de multiples fonctions, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles technologies de biologie synthétique censées dépasser les capacités de la nature.

Les cellules tirent leur structure et leur stabilité de leur cytosquelette, une structure de protéines qui enferme et protège d’autres composants…

Des scientifiques clonent deux furets en voie de disparition à partir de cellules congelées en 1988

Actuellement, il n’y a que 370 furets à pieds noirs vivants et tous descendent des sept mêmes furets élevés dans le cadre d’un programme de restauration dans les années 1980. Cela signifie que leur population présente une faible diversité génétique, ce qui ajoute encore plus de problèmes à une espèce déjà en difficulté.

Selon l’US Fish and Wildlife Service (USFWS), le département de l’Intérieur des États-Unis qui s’occupe de la gestion et la préservation de…

Des chercheurs découvrent la plus ancienne preuve irréfutable de l’existence du champ magnétique terrestre

Des chercheurs ont retrouvé au Groenland un témoignage du champ magnétique terrestre vieux de 3,7 milliards d’années, fournissant ainsi la plus ancienne estimation de son intensité à partir d’échantillons de roches entières.

Selon Claire Nichols, du Massachusetts Institute of Technology (MIT) et chercheuse principale :

Il s’agit d’une avancée très importante, car nous essayons de déterminer le rôle de l’ancien champ magnétique lorsque la vie sur Terre est apparue.

L’analyse estime que le champ magnétique de la planète à l’époque semble avoir été remarquablement similaire à…

Une vaste étude génétique reconstitue l’arbre phylogénétique des plantes à fleurs

Au moyen de données génomiques provenant de plus de 9500 espèces, des botanistes ont dressé la carte des relations évolutives entre les plantes à fleurs. Ce nouvel arbre phylogénétique aidera les scientifiques à reconstituer les origines des plantes à fleurs et à orienter les futurs efforts de conservation.

Les plantes à fleurs et à fruits, appelées angiospermes, représentent environ 90 % des plantes terrestres. Elles sont essentielles au maintien des écosystèmes de la Terre…

D’étranges îles découvertes par la NASA sur un lac de lave de la lune de Jupiter, Io

La NASA a découvert une merveille géologique sur Io, la lune ardente de Jupiter, le monde le plus volcanique du système solaire. Les survols effectués par la sonde Juno ont révélé des montagnes inhabituellement escarpées et jusqu’alors inconnues, ainsi que de surprenantes îles dans un lac de lave.

En utilisant les données de Juno, les chercheurs ont créé des animations qui mettent en valeur ces lacs volcaniques et ces imposantes montagnes…

L’affaissement des villes chinoises est le signe d’un problème beaucoup plus global

Des dizaines de scientifiques chinois ont tiré la sonnette d’alarme en s’appuyant sur une analyse détaillée des données satellitaires pour déterminer les mouvements des sols à travers la Chine, en écrivant qu’un tiers des citadins du pays pourraient se retrouver dans une « ville en train de s’affaisser ».

Dirigée par Zurui Ao, Xiaomei Hu et Xie Hu de l’Université normale de Chine du Sud et de l’Université de Pékin, la recherche publiée cette semaine…

La voile solaire avancée de la NASA s’est déployée sans encombre dans l’espace

La NASA a lancé son système de voile solaire composite avancé (Advanced Solar Sail) à bord d’une fusée Electron de RocketLab, déployant ainsi une voile de 9 mètres en orbite terrestre basse…

Des millions de joueurs du jeu vidéo Borderlands 3 font avancer la recherche biomédicale

Plus de 4 millions de joueurs jouant à un mini-jeu de science citoyenne dans le jeu vidéo Borderlands 3 ont aidé à reconstituer l’histoire de l’évolution microbienne des bactéries de l’intestin humain…

La vieille sonde Voyager 1 de la NASA rétablit la transmission de ses données après 5 mois de charabia

La sonde Voyager 1 a renvoyé des données exploitables pour la première fois depuis plus de 5 mois, ce qui laisse espérer que la mission, vieille de 46 ans, pourra enfin reprendre ses activités normales.

La sonde interstellaire préférée de la NASA a transmis samedi au centre de contrôle de la mission des données sur la santé et l’état de ses systèmes embarqués…

Photos : Lorsque deux satellites dans des directions opposées se croisent dans l’espace à 10 000 km/h

La sonde Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO) de la NASA a pris une photo parfaitement synchronisée lorsqu’elle a croisé le chemin d’un autre engin spatial en orbite autour de la lune.

La sonde LRO, qui est en orbite autour de la lune depuis 15 ans, a pris plusieurs images de l’orbiteur lunaire Danuri de l’Institut de recherche aérospatiale de Corée, alors que les deux engins spatiaux, voyageant sur des orbites presque parallèles, se sont croisés dans des directions opposées au cours de trois orbites entre le 5 et le 6 mars…

Le professeur physicien Peter Higgs, célèbre pour avoir prédit l’existence du boson de Higgs, meurt à l’âge de 94 ans

Le professeur Peter Higgs, lauréat du prix Nobel, physicien théoricien britannique célèbre pour avoir prédit l’existence d’une nouvelle particule, le boson de Higgs, est décédé lundi 8 avril. L’université d’Édimbourg, où Higgs était professeur émérite, a annoncé mardi qu’il était « décédé paisiblement chez lui … à la suite d’une courte maladie ».

Les bosons de Higgs sont l’excitation quantique du champ de Higgs, un champ qui remplit tout l’univers et qui interagit avec les particules…

Voyager 1 : Les ingénieurs de la NASA ont repéré la puce défectueuse qui pourrait permettre de réparer l’ordinateur de la plus vieille sonde spatiale

L’une des plus anciennes (47 ans) et des plus lointaines sondes envoyées dans l’espace par l’humain, la sonde Voyager 1 souffre d’une importante défaillance qui l’empêche de transmettre des données scientifiques ou techniques vers la Terre. Les ingénieurs de la NASA ont réduit le problème de la sonde Voyager 1 à une seule puce défectueuse. Il pourrait désormais être possible de contourner la mémoire corrompue et de remettre la sonde interstellaire en état de marche…

Les astronautes sont conscients de la distance à laquelle ils "volent" dans l’espace en dépit de la microgravité

Des scientifiques étudiant les astronautes à bord de la Station spatiale internationale ont déterminé que les humains sont étonnamment doués pour s’orienter et évaluer la distance qu’ils ont parcourue en microgravité.

Selon Laurence Harris, spécialiste de la vision et de la perception du mouvement à l’université York au Canada, auteur principal de la nouvelle étude…

Pin It on Pinterest

Share This