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Le mystère de ce qui tourne autour de l’étoile Tabby s’épaissit

9 Août 2016 | 2 commentaires

Vous connaissez probablement l’histoire de KIC 8462852, une étoile qui fait l’objet de nombreuses spéculations et d’une attention toute particulière au cours de ces derniers mois.

Votre Guru va en faire le résumer ou vous pouvez consulter ses précédents articles sur le sujet :

KIC 8462852 a été observé par la mission Kepler de la NASA et elle est devenue célèbre pour ses étranges variations de lumière. Récemment, de nouvelles recherches sur les observations de Kepler montrent que la luminosité globale de l’étoile, officieusement nommée « étoile Tabby » d’après l’astronome Tabetha S. Boyajian qui a découvert l’étrange signal de transit, a diminué, ce qui pose un nouveau problème, déroutant les astronomes qui tentent de comprendre ce qu’il se passe là-bas.

La mission première de Kepler est de chercher des petits mondes qui passent devant leurs étoiles parentes engendrant une légère variation de leur lumière. La méthode du transit a ainsi permis de confirmer plus de 2000 planètes en orbite autour d’autres étoiles dans notre galaxie.

Mais le signal de transit, ou encore désigné “courbe de lumière”, de l’étoile Tabby,  ne correspond aucunement à une planète. Quelque chose passait devant elle, diminuant sa lumière de 20 % et d’autres étranges signaux de transit ont révélé que cette étoile avait une particularité encore inconnue. Puis, l’astronome de l’université d’État de Pennsylvanie, Jason Wright a spéculé que le signal pourrait être le signe d’une “mégastructure extraterrestre” en cours de construction.

Donc, jusqu’à présent, la première explication “naturelle” de cette étrange courbe de lumière a mis l’accent sur la possibilité d’un énorme essaim de comètes passant devant l’étoile, bloquant une partie substantielle de sa lumière.

Récemment, cette hypothèse a reçu un peu plus de crédibilité suite aux observations du radiotélescope Submillimeter Array et du télescope James Clerk Maxwell à Hawaii qui ont révélé qu’il y avait peu de chance que cela pourrait être causé par un nuage de débris d’une quelconque collision planétaire. Mais l’hypothèse de “l’essaim de comètes » est encore en deçà d’expliquer complètement le phénomène, bien que pour l’instant cela reste la raison principale.

Toutes ces incertitudes ont stimulé les spéculations entourant l’explication (contre nature) qu’une civilisation extraterrestre avancée soit en pleine construction d’une sorte d’hypothétique sphère de Dyson, une structure disposée autour d’une étoile afin de recueillir l’énergie solaire pour l’ensemble de ses besoins en énergie.

Deux exemples de sphère de Dyson, une hypothétique mégastructure, envisagée par le physicien Freeman Dyson.

Dans ce scénario, des morceaux de la matrice extra-terrestre passeraient devant l’étoile, ce qui engendre un signal de transit anormal. Bien sûr, les scientifiques qui sont habituellement rationnels estiment qu’il y a une explication plus probable pour cette courbe de lumière, mais les extraterrestres monopoliseront toujours les manchettes.

Ainsi, afin de trouver cette explication, Bradley Schaefer de l’université d’État de Louisiane a décidé d’étudier les observations historiques de KIC 8462852 réalisées sur des plaques photographiques astronomiques du siècle dernier pour voir si l’étoile présentait des fluctuations bizarres de sa luminosité dans le passé. Et oui, l’étoile est un peu un excentrique et présentait une tendance, sur le long terme, à une baisse de sa luminosité. Depuis le 19e siècle, celle-ci a diminué de façon constante de près de 20 %.

Maintenant, les astronomes Ben Montet (de Caltech) et Joshua Simon (de l’Institut Carnegie) ont publié une étude détaillant les récentes observations de KIC 8462852 par le télescope spatial Kepler depuis qu’il a été lancé en 2009. Bien que l’ensemble des données pour cette période est relativement faible, Monet et Simon ont encore trouvé une autre étrange particularité.

Au cours des 4 années de la mission principale de Kepler, l’étoile a montré une variation sans précédent de 3,5 %. Donc, non seulement Kepler a détecté des baisses transitoires de la luminosité allant jusqu’à 20 %, mais il semble également y avoir une tendance à une diminution très nette tout au long de notre courte histoire d’observation de l’étoile.

Après avoir étudié d’autres étoiles entourant KIC 8462852, aucune ne présentait un tel comportement. De plus, il y a très peu de phénomènes connus qui pourraient en être la cause. Donc, encore une fois, les astronomes sont sur la brèche pour tenter d’expliquer ce qui se passe.

Selon Monet et Simon :

D’une manière générale, la morphologie de la courbe de lumière est généralement compatible avec le transit d’un nuage de matériau optiquement épais autour de l’étoile. L’éclatement d’un petit corps ou d’une collision récente qui pourrait produire un nuage de matière pourrait également produire de manière plausible une famille de comètes qui transitent l’étoile hôte comme un seul groupe, ce qui explique la courbe de lumière …

Cependant, comme pour toutes les explications rationnelles concernant le comportement de KIC 8462852, il y a un “mais”.

Selon les chercheurs, pour que la théorie du nuage de poussière soit vraie, il aurait besoin d’être en orbite à « d’incroyablement grandes distances » autour de l’étoile ou il aurait besoin d’avoir une étrange structure qui augmente la densité alors qu’il transite à travers la face de l’étoile.

Toujours à suivre…

L’étude publiée dans  Solar and Stellar Astrophysics (arXiv) KIC 8462852 Faded Throughout the Kepler Mission.

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