Le meilleur des microphotographies du concours Nikon Small World 2016
La microscopie ou la microphotographie reste un mélange de science et d’art. Toutes sortes de processus biologique et chimique sont impliqués dans la préparation des échantillons, et le choix de l’optique pour ce que vous voulez mettre en évidence peut impliquer une certaine maitrise de la physique. Et pour rendre tout ça beau à l’œil du néophyte, cela exige un sens de l’esthétique. C’est ce qu’ont, apparemment, les personnes à l’origine des photos sur cette page qui ont soumis leurs images au concours annuel de microscopie du Nikon Small World qui a choisi ses gagnants.
Le Guru vous présente au moins les 7 premiers du concours ainsi qu’une petite sélection des photos de participants n’étant pas forcément dans le top 10, mais qui ont plu à votre serviteur.
En image d’entête (clic pour agrandir), n’appartenant pas au top 20, deux des yeux d’une araignée sauteuse (Hasarius adansoni) par Yousef Al Habshi.
La première place revient à l’image (Confocal, 10x) d’un poisson zèbre âgé de quatre jours par le Dr Oscar Ruiz de l’université du Texas.
Oscar Ruiz, nous fait faire connaissance avec ses travaux de recherche sur le développement du visage et de la morphogenèse cellulaire avec son image d’un embryon de poisson zèbre. Ruiz l’utilise pour étudier les mutations génétiques qui conduisent à des anomalies faciales telles que la fente labiale et palatine chez l’homme.
(clic pour agrandir)
En 2de place, ce spécimen vibrant capturé en stéréomicroscopie (90x) par Douglas L. Moore de l’université du Wisconsin est un bloc d’Agate polie de 273 millions d’années trouvé dans les Black Hills du Dakota du Sud Ouest. Elle présente des couleurs vives et des bandes larges alternant entre des fibres de calcédoine et de particules d’oxyde de fer.
En 3e place cette image (Confocal/Immunofluorescence/iPSCs / 20x) de Rebecca Nutbrown de l’université d’Oxford montre une co-culture de différents types de cellules du cerveau, à savoir des neurones (axones colorés en vert) provenant de cellules humaines de la peau (cellules souches pluripotentes induites) et des cellules de Schwann (gaine de myéline colorée en rouge). Les corps cellulaires sont colorés en bleu. Nutbrown a passé de nombreuses heures à l’aide de multiples technologies de pointe pour développer et mettre en valeur le réseau complexe du cerveau.
4e place à Jochen Schroeder, de Thaïlande, pour le proboscis d’un papillon. (6,3X)
La 5 e place revient à Igor Siwanowicz de la Howard Hughes Medical Institute (USA) pour cette étrangeté qui se révèle être le pied d’un dytique, spécialisée pour le propulser sur l’eau. (Confocal, 100x)
6e place à Marek Mis, de Pologne, pour ces bulles d’air formées à partir d’un cristal d’acide ascorbique. (lumière polarisée, 50x)
7eme place à David Maitland d’Angleterre pour ces feuille de Sélaginelle (Microscope à contraste interférentiel, 40x)
Sous une aile de papillon (Vanessa atalanta) qui a valu la 11e place au belge Francis Sneyers. (Macroscopie, 10x)
Bien qu’ils ne soient pas aussi célèbre pour leur venin que les araignées, par exemple, il y a des scolopendres venimeux (Lithobius erythrocephalus). Walter Piorkowski a capturé une image des crocs qu’ils utilisent pour injecter leur venin.
Le Dictyostelium est une amibe qui passe une grande partie de sa vie en tant qu’unique cellule. Mais en les bousculant, elles se rassemblent et se spécialisent pour former des structures comme celles-ci, photographiées par Jose Almodovar de l’université de Puerto Rico, qui libèrent des spores pour ensemencer leurs populations ailleurs. L’image a obtenu la 17 e place (5x).
Vous serez soulagé de savoir que cette créature, d’apparence cauchemardesque (un acarien aquatique, Unionicola sp.), est si petite que cette image, obtenue par Jacek Myslowski, doit être agrandie 100x.
La “main’ d’une souris avec ses veines en évidence de Evan Darling.
Cette image, de Dylan Burnette, présente une division des immortelles cellules d’henrietta Lacks. Le jaune est l’ADN des cellules, le bleu représente les fibres structurelles internes (myosine II) et le rouge est une protéine, des filaments d’actine qui tire les cellules vers l’extérieur.
Cette image de Marek Mis et difficilement identifiable présente la branchie d’un insecte, la forme larvaire d’une libellule.
Les pseudopodes d’une chenille velue s’agrippant à une petite branche, par James Dorey.
Photographiés par Igor Siwanowicz, ce que l’on croyait n’avoir été inventé que par les humains, les engrenages couplant les pattes arrière d’une nymphe de cicadelle, le seul insecte connu à disposer de ce type de mécanisme pour sauter.
Vous pouvez admirer bien plus de microphotographies présentées au concours 2016 sur le site du Nikon small World.