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“Nous ne pourrons survivre sur Mars sans nous modifier génétiquement…”

23 Mar 2017 | 4 commentaires

Mars colon opt

Alors qu’un voyage habité (par des humains) à destination de Mars pourrait être technologiquement réalisable dans la prochaine décennie ou la suivante, sommes-nous physiquement et psychologiquement prêts à abandonner la Terre et à commencer à coloniser la planète rouge ?

Aucune chance, selon une récente étude du scientifique cognitif Konrad Szocik de l’université des technologies de l’information et du management en Pologne. Il affirme qu’aucune simulation martienne sur Terre ou de longs séjours à bord de la Station spatiale internationale (ISS) ne peuvent préparer les astronautes aux défis que la colonisation de Mars présente.

Selon Szocik :

Nous ne pouvons pas simuler les mêmes conditions physiques et environnementales pour reconstituer l’environnement martien, comme des caractéristiques telles que la microgravitation martienne ou l’exposition au rayonnement.

Par conséquent, nous ne pouvons pas prédire les effets physiques et biologiques des humains vivant sur Mars.

Dans une étude récente, Szocik et ses collègues ont traité de certains des défis politiques, culturels et personnels auxquels les colons martiens seront confrontés et, en un mot, ils ne pensent pas que les êtres humains puissent survivre sur la planète rouge, non sans modifier notre corps pour nous aider à nous adapter plus facilement à l’environnement martien.

Toujours selon Szocik :

Mon idée est que le corps humain et l’esprit sont adaptés pour vivre dans l’environnement terrestre.

Par conséquent, certains défis physiologiques et psychologiques particuliers pendant le voyage et ensuite pendant la vie sur Mars seront probablement trop difficiles pour que les êtres humains y survivent.

Alors que l’astronaute de la NASA Scott Kelly et le cosmonaute russe Mikhail Kornienko ont passé une année sur l’ISS, l’épreuve ne s’est pas déroulée sans de considérables effets physiologiques résultant d’un tel séjour dans l’espace. Mais ces difficultés seraient bien inférieures à ce que des voyageurs vers Mars éprouveraient, dont le périple sera beaucoup plus longs et ne sachant pas quand ou s’ils pourront revenir sur Terre.

Ces premiers astronautes seront conscients qu’après le voyage d’une durée d’un an, ils devront vivre sur Mars pendant au moins plusieurs années ou probablement toute leur vie, car leur retour sera très probablement technologiquement impossible.

Peut-être que ces premiers colonisateurs sauront que leur mission est un aller simple.

Les chercheurs reconnaissent que de placer les voyageurs dans un état semblable au coma pourrait rendre le voyage plus supportable, mais une fois arriver, les colons seront confrontés à un environnement où les équipements de survie artificiels seront une exigence constante (en mettant de côtés une future technologie permettant de terraformer l’environnement aride et gelé de Mars).

En attendant, les chercheurs estiment que si l’humain veut vivre sur Mars cela impliquerait une modification corporelle ou génétique qui pourrait nous donner une chance de survivre sur une planète où nous n’avons jamais eu à évoluer.

Selon les chercheurs :

Nous suggérons que la meilleure solution pourrait être l’accélération artificielle de l’évolution biologique des astronautes avant qu’ils ne commencent leur mission.

Alors que l’équipe ne fournit pas de détails sur ce que cela impliquerait, Szocik a déclaré que :

Des solutions permanentes comme des modifications génétiques et/ou chirurgicales pourraient rendre les colons capables de survivre sur Mars d’une manière que les humains non modifiés ne le peuvent pas.

Selon l’ancien responsable scientifique pour la recherche humaine de la NASA, Mark J. Shelhamer, alors que ces idées peuvent être intéressantes et aider à poursuivre la discussion sur ce qu’il faudra pour que les humains s’adaptent à l’environnement martien, quand le débat se tourne vers la génétique, d’autres problèmes se posent.

Selon Shelhamer :

Il a déjà été suggéré de choisir des astronautes pour leur prédisposition génétique telle que la résistance au rayonnement.

D’une part, il est illégal de prendre des décisions en matière d’emploi fondées sur l’information génétique. D’autre part, il y a généralement des conséquences imprévues lorsque l’on fait des manipulations de ce genre et qui sait ce qui pourrait empirer si on choisit ce que nous estimons devoir être  améliorés.

Szocik va jusqu’à suggérer que le “clonage humain ou d’autres méthodes semblables” pourraient être nécessaires afin de maintenir les populations des colonies au fil des générations sans courir le risque d’une consanguinité.

De toute évidence, il y a beaucoup à faire et même si certaines des idées proposées sont certainement encore trop éloigné de la réalité, nous aurons besoin de sortir des sentiers battus si nous voulons habiter une planète qui est, au plus près, à environ 56 Millions de km de la Terre.

Pour sa part, Shelhamer est convaincu que le bon type de formation permettra aux voyageurs humains de surmonter les épreuves de leur périple vers Mars et si les estimations actuelles sur la date à laquelle cela se produira (2025 pour SpaceX2033 pour la NASA et 2023 pour Mars One) sont correctes, nous n’aurons pas trop longtemps à attendre pour voir s’il a raison.

L’étude publiée dans Science : Political and legal challenges in a Mars colony.

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