Sélectionner une page

Un long et mystérieux filament s’étend vers le trou noir au centre de notre galaxie

27 Déc 2017 | 0 commentaires

SgrAWF17

Comme nous habitons, sur Terre, que celle-ci appartient au système solaire qui est lui même intégré dans le disque de la Voie lactée, la région aplatie qui s’étend vers le centre, celui-ci ou noyau a toujours été une source de mystère et de fascination pour les astronomes. Inutile de vous préciser que de l’observer est chose très difficile. Néanmoins, les informations glanées au fil des années se sont avérées extrêmement intéressantes.

Ainsi, dans les années 1970, les astronomes ont estimé qu’il y a un trou noir supermassif au centre de notre galaxie, connu sous le nom de Sagittaire A* (Sgr A*). En 2016, les astronomes ont également remarqué un filament courbé qui semblait provenir de Sgr A*.

L’intense source de rayon X en provenance du trou noir supermassif (Sagittarius A*) au centre de la Voie lactée. (NASA/ Univ. Stanford/ I. Zhuravleva et col.)

SagA VL

En utilisant une technique prometteuse, une équipe d’astronomes du Centre d’astrophysique Harvard-Smithsonian (CfA) a récemment produit les images à la plus haute qualité de cette structure.

Dans leur récente étude, l’équipe décrit comment ils ont utilisé le Very Large Array du National Radio Astronomy Observatory (NRAO) pour étudier le filament radio non-thermique (NTF pour non-thermal radio filament) près de Sagittaire A*, maintenant connu sous le nom de Sgr A West Filament (SgrAWF).

Selon Mark Morris, professeur d’astronomie à l’université de Californie à Los Angeles (UCLA) et responsable de l’étude :

Avec notre imagerie améliorée, nous pouvons maintenant suivre ce filament beaucoup plus près du trou noir au centre de la galaxie, et il est maintenant assez proche pour nous indiquer qu’il doit en être originaire. Cependant, nous avons encore beaucoup de travail à faire pour découvrir quelle est la vraie nature de ce filament.

Après avoir examiné le filament, l’équipe de recherche a proposé trois explications possibles de son existence. La première est que le filament serait le résultat du gaz entrant, qui produirait une tour verticale et rotative de champ magnétique à mesure qu’il approche l’horizon des événements, la frontière à partir de laquelle même la lumière ne peut s’échapper du trou noir. À l’intérieur de cette tour, les particules produiraient des émissions radio à mesure qu’elles seraient accélérées en suivant les lignes de champ magnétique en spirales s’étendant à partir du trou noir.

Comme pour l’image d’entête, une image radio présentant le centre de notre galaxie. Le filament est la ligne courbe située près du centre de l’image et le trou noir supermassif Sagittarius A * (Sgr A *), est la source lumineuse près du bas de l’image. (NSF/ VLA/ UCLA /M. Morris et col.)

SgrAWF annot 17

La deuxième possibilité est que le filament est un objet théorique connu sous le nom de corde cosmique. Ce sont de longues structures cosmiques extrêmement minces qui transportent de la masse et des courants électriques et, selon l’hypothèse, migre du centre des galaxies. Dans ce cas, la corde aurait pu être capturée par Sgr A* alors qu’elle était trop proche et qu’une partie traversait son horizon des événements.

La troisième et dernière possibilité est qu’il n’y a pas d’association réelle entre le filament et Sgr A* et que le positionnement et la direction qu’il présente sont simplement le fait d’une coïncidence. Cela voudrait dire qu’il y a beaucoup de filaments dans l’Univers et que celui-ci vient juste d’être trouvé près du centre de notre galaxie. Cependant, l’équipe est convaincue qu’une telle coïncidence est hautement improbable.

Tous ces scénarios font actuellement l’objet d’une enquête. Si la première possibilité est vraie (le filament est causé par l’éjection de particules de Sgr A*) alors les astronomes pourraient éclaircir d’importantes zones d’ombres sur le fonctionnement des champs magnétiques dans un tel environnement. En bref, il pourrait montrer qu’à proximité d’un trou noir supermassif, les champs magnétiques sont ordonnés plutôt que le contraire.

Cela pourrait être prouvé en examinant des particules plus éloignées de Sgr A* afin de voir si elles sont moins énergétiques que celles plus proches de lui. La deuxième possibilité, la théorie des cordes cosmiques, pourrait être testée en effectuant des observations de suivi avec le Very Large Array (VLA) pour déterminer si le filament se déplace et si ses particules se déplacent à une fraction de la vitesse de la lumière. Si c’était le cas, cela représenterait la première preuve que les cordes cosmiques, théoriques jusqu’à maintenant, existent réellement. Cela permettrait également aux astronomes de mener d’autres tests du domaine de la relativité générale, en examinant comment la gravité agit dans de telles conditions et comment l’espace-temps en est affecté. L’équipe a également noté que, même si le filament n’est pas physiquement connecté à Sgr A*, sa courbure est encore assez révélatrice. Celle-ci semble coïncider avec une onde de choc, comme celle générée par une étoile qui explose. Cela pourrait signifier que l’une des étoiles massives qui entoure Sgr A* a explosé à proximité du filament dans le passé, produisant l’onde de choc nécessaire qui a modifié le flux de gaz entrant et son champ magnétique.

Tous ces mystères feront l’objet d’enquêtes de suivi menées avec le VLA.

L’étude publiée dans The Astrophysical Journal Letters : A Nonthermal Radio Filament Connected to the Galactic Black Hole ? et présentée sur le site du CfA : Cosmic Filament Probes Our Galaxy’s Giant Black Hole.

Faire un Don !

Pourquoi ?

Parce qu’il n'y a aucune publicité ici et que le Guru compte sur la générosité de ses lecteurs(trices) pour continuer à faire vivre GuruMeditation (...et son créateur par la même occasion). D'autres méthodes vous seront proposées en plus de PayPal.

Les “rayures de tigre” de la lune de Saturne, Encelade, sont liées à ses spectaculaires geysers

Les mouvements des lignes de faille de la croûte gelée d’Encelade, une des lunes de Saturne, pourraient être à l’origine des panaches de matière glacée qui s’échappent du ventre aqueux de la lune, selon une équipe de chercheurs qui a récemment modélisé ces mouvements.

L’étude de l’équipe s’est concentrée sur les “rayures de tigre” d’Encelade, de longues fissures situées principalement dans les parties méridionales de la lune, que certains pensent avoir été causées par un ancien impact. D’autres chercheurs ont…

Plus de 90 % des oiseaux polaires sont contaminés par des microplastiques

Le plastique est pratiquement partout sur Terre. De la plus haute montagne aux plus grandes profondeurs des océans, des régions polaires à l’intérieur de notre corps, il n’y a plus moyen d’y échapper. Bien que la pollution plastique soit loin d’être un nouveau problème, l’ampleur de la pollution par les microplastiques n’est apparue que récemment.

La pollution plastique est généralement divisée en macroplastiques (>5 cm), microplastiques (0,1 µm-5 mm) et nanoplastiques (<0,1 µm). Plus le plastique est...

Des scientifiques trouvent un moyen de convertir les groupes sanguins et de les rendre mutuellement compatibles pour la transfusion

Les transfusions sanguines sauvent souvent la vie des patients qui ont désespérément besoin de remplacer leur sang perdu à la suite d’une intervention chirurgicale ou d’une blessure. Le problème est que les réserves de sang sont faibles dans le monde entier. Pour ne rien arranger, il existe plusieurs groupes sanguins, dont certains sont incompatibles. Par exemple, si votre groupe sanguin est O négatif, vous ne pouvez recevoir que du sang de type O négatif…

Le télescope spatial James Webb capture les meilleures images de la nébuleuse de la tête de cheval

L’une des plus célèbres structures du ciel terrestre vient d’être révélée sous un jour tout à fait nouveau.

Les observations dans l’infrarouge moyen et proche du télescope spatial James Webb (JWST/ Webb) ont mis en évidence des caractéristiques inédites dans le nuage spatial connu sous le nom de nébuleuse de la tête de cheval. Dans une image d’une précision époustouflante, le télescope spatial se concentre sur la région située au sommet de la tête du “cheval”, capturant des vrilles et des filaments…

Un plastique très résistant, chargé de bactéries, se mange lui-même lorsqu’il est mis en décharge

Des scientifiques ont trouvé une solution créative à la pollution plastique, l’un des problèmes environnementaux les plus urgents. Du plastique a été imprégné de spores de bactéries mangeuses de plastique qui s’activent lorsqu’elles sont mises en décharge, biodégradant 90 % du matériau en 5 mois. Plus étrange encore, cela rend le plastique plus résistant et plus solide à l’usage.

Le plastique est un matériau solide et polyvalent, mais les propriétés qui le rendent utile en font également un matériau difficile à éliminer…

Cinquante ans après, des scientifiques découvrent les causes de la formation d’un trou de la taille de la Suisse dans la glace de l’Antarctique

Chaque hiver austral, l’Antarctique subit un changement radical. La glace de mer l’entourant s’étend vers l’extérieur, doublant ainsi la taille du continent. Mais au cours des hivers 2016 et 2017, un trou inhabituel, appelé polynie, s’est ouvert au milieu de la glace de mer, un trou de la taille de la Suisse. Les scientifiques viennent de comprendre comment il s’est formé.

Ce trou a été baptisé polynie de Maud Rise en raison du mont sous-marin, ou montagne sous-marine, situé en dessous dans la mer de…

8 minutes de colère peuvent augmenter le risque d’infarctus du myocarde

Même de brèves périodes de colère engendrées par des souvenirs marquants peuvent avoir un impact négatif sur la capacité de nos vaisseaux sanguins à se détendre. C’est ce que révèle une nouvelle étude qui pourrait avoir des répercussions sur la façon dont nous abordons le risque de crise cardiaque et d’accident vasculaire cérébral.

Alors que des études observationnelles ont déjà établi un lien entre les émotions négatives telles que la colère et un risque accru de crise cardiaque, des scientifiques…

Le plus haut observatoire du monde entre en fonction au Chili

Pour le Livre Guinness des records, l’Observatoire d’Atacama de l’Université de Tokyo (TAO) est l’observatoire astronomique le plus haut du monde.

Le TAO se trouve à une altitude de 5 640 mètres au sommet d’une montagne dans le désert d’Atacama, au nord du Chili. Le télescope de 6,5 m optimisé pour les infrarouges est enfin opérationnel après 26 ans de planification et de construction…

La voile solaire avancée de la NASA s’est déployée sans encombre dans l’espace

La NASA a lancé son système de voile solaire composite avancé (Advanced Solar Sail) à bord d’une fusée Electron de RocketLab, déployant ainsi une voile de 9 mètres en orbite terrestre basse…

Des millions de joueurs du jeu vidéo Borderlands 3 font avancer la recherche biomédicale

Plus de 4 millions de joueurs jouant à un mini-jeu de science citoyenne dans le jeu vidéo Borderlands 3 ont aidé à reconstituer l’histoire de l’évolution microbienne des bactéries de l’intestin humain…

La vieille sonde Voyager 1 de la NASA rétablit la transmission de ses données après 5 mois de charabia

La sonde Voyager 1 a renvoyé des données exploitables pour la première fois depuis plus de 5 mois, ce qui laisse espérer que la mission, vieille de 46 ans, pourra enfin reprendre ses activités normales.

La sonde interstellaire préférée de la NASA a transmis samedi au centre de contrôle de la mission des données sur la santé et l’état de ses systèmes embarqués…

Photos : Lorsque deux satellites dans des directions opposées se croisent dans l’espace à 10 000 km/h

La sonde Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO) de la NASA a pris une photo parfaitement synchronisée lorsqu’elle a croisé le chemin d’un autre engin spatial en orbite autour de la lune.

La sonde LRO, qui est en orbite autour de la lune depuis 15 ans, a pris plusieurs images de l’orbiteur lunaire Danuri de l’Institut de recherche aérospatiale de Corée, alors que les deux engins spatiaux, voyageant sur des orbites presque parallèles, se sont croisés dans des directions opposées au cours de trois orbites entre le 5 et le 6 mars…

Le professeur physicien Peter Higgs, célèbre pour avoir prédit l’existence du boson de Higgs, meurt à l’âge de 94 ans

Le professeur Peter Higgs, lauréat du prix Nobel, physicien théoricien britannique célèbre pour avoir prédit l’existence d’une nouvelle particule, le boson de Higgs, est décédé lundi 8 avril. L’université d’Édimbourg, où Higgs était professeur émérite, a annoncé mardi qu’il était « décédé paisiblement chez lui … à la suite d’une courte maladie ».

Les bosons de Higgs sont l’excitation quantique du champ de Higgs, un champ qui remplit tout l’univers et qui interagit avec les particules…

Voyager 1 : Les ingénieurs de la NASA ont repéré la puce défectueuse qui pourrait permettre de réparer l’ordinateur de la plus vieille sonde spatiale

L’une des plus anciennes (47 ans) et des plus lointaines sondes envoyées dans l’espace par l’humain, la sonde Voyager 1 souffre d’une importante défaillance qui l’empêche de transmettre des données scientifiques ou techniques vers la Terre. Les ingénieurs de la NASA ont réduit le problème de la sonde Voyager 1 à une seule puce défectueuse. Il pourrait désormais être possible de contourner la mémoire corrompue et de remettre la sonde interstellaire en état de marche…

Pin It on Pinterest

Share This