Une astromobile franco-allemande a rejoint les robots japonais sauteurs sur l’astéroïde Ryugu
Les minuscules robots qui sautent actuellement à la surface de l’astéroïde Ryugu ont eu une nouvelle compagnie cette semaine, avec leur “vaisseau mère”, la sonde Hayabusa 2 déployant sans encombre leur grand frère franco-allemand, le Mobile Asteroid Surface Scout (MASCOT). L’astromobile (rover) de la taille d’une boîte à chaussures s’est posé sans encombre à la surface, le contrôle de mission confirmant que tout semble en ordre de marche.
Image d’entête : à gauche, illustration de l’atterrisseur MASCOT se séparant de la sonde Hayabusa2. A droite : Illustration de l’atterrissage du MASCOT sur la surface de l’astéroïde Ryugu. (JAXA)
La sonde Hayabusa 2 de la JAXA a été lancée en 2014 dans le but ambitieux de prélever des échantillons à la surface de Ryugu et de les ramener sur Terre. La clé du succès de la mission réside dans l’ensemble des atterrisseurs transportés, à commencer par les robots compacts MINERVA-II1 Rover-1A et 1B.
Ceux-ci ont atterri sur Ryugu le 23 septembre et envoient maintenant des données et des images via Hayabusa 2. Ces robots hexagonaux ne mesurent que 18 cm de diamètre et explorent l’astéroïde en effectuant des sauts de faible gravité qui les font rebondir de 15 m sur sa surface.
Ils sont maintenant rejoints par le plus grand atterrisseur MASCOT, développé par le Centre aérospatial allemand (DLR), qui a été éjecté d’Hayabusa 2 à une altitude de 51 m pour tomber en chute libre à la surface, prenant 20 images pendant son périple.
La zone candidate du site d’atterrissage MASCOT (zone bleu clair) sur l’astéroïde Ryugu. Comme on s’attendait à ce que le MASCOT rebondisse plusieurs fois après le premier toucher des roues, on a choisi une région raisonnablement large. (JAXA/ Université de Tokyo/ Université de Kochi/ Université de Rikkyo/ Université de Nagoya/ Institut de technologie de Chiba/ Université de Pékin/ Université d’Aizu/ AIST/ CNES/ DLR)
L’atterrisseur est équipé d’une caméra DLR, de systèmes thermiques, d’un radiomètre, d’un spectromètre infrarouge et d’un magnétomètre et il recueille déjà des données sur son site actuel.
L’astromobile MASCOT a capturé cette photo de l’astéroïde Ryugu lors d’un atterrissage le 3 octobre 2018. L’ombre de l’atterrisseur est visible en haut à droite. (Centre aérospatial allemand (DLR))
Comme les petits rovers, le MASCOT sautera à travers la surface à chaque analyse de celle-ci. Il bondit à l’aide d’un bras oscillant motorisé capable de le lancer sur des distances allant jusqu’à 70 m à la fois.
Avec ces atterrisseurs, Hayabusa 2 tirera également un projectile de cuivre de 2 kg dans la surface pour créer un cratère artificiel, ce qui permettra de soulever de la poussière et des matériaux enfouis qui seront recueillis par une benne conçue à cet effet.
Hayabusa 2 passera environ 18 mois près de l’astéroïde avant (espérons-le) de retourner sur Terre avec ses échantillons en 2020. Ses découvertes pourraient nous informer sur la composition d’astéroïdes primitifs comme Ryugu, ce qui pourrait nous fournir de précieuses informations sur la formation de notre système solaire.
Sur le dite du DLR : MASCOT lands safely on asteroid Ryugu.
[totaldonations_circle_bar id="81539"]
Il n'y a pas de publicité ici et le Guru tente, cette semaine, de réunir les fonds nécessaires pour continuer à faire vivre GuruMeditation. On y est presque et votre aide est absolument nécessaire et cela se passe ici.