Une stimulation électrique d’une partie du cerveau située juste au-dessus des yeux peut soulager la dépression
La dépression est une tueuse silencieuse. Personne ne veut l’avoir, surtout pas ceux qui l’ont. Ils ne peuvent pas comprendre pourquoi ils ressentent cela et la plupart du temps, ils veulent juste que ça s’arrête parce qu’il y a tant de douleur, de souffrance et de tourments. Le plus dur, c’est qu’ils n’ont aucun contrôle sur la situation.
Cependant, de nombreux chercheurs tentent de trouver des moyens de résoudre le problème de la dépression et d’autres problèmes de santé mentale ou tout trouble de l’humeur qui peut affecter le bien-être d’une personne et sa vie quotidienne.
Il existe de nouvelles preuves que de légères impulsions électriques (Stimulation cérébrale profonde) peuvent soulager la dépression, si elles atteignent la bonne cible dans le cerveau.
Une récente étude menée par l’université de Californie (San Francisco) auprès de 25 personnes souffrant d’épilepsie a révélé que celles qui présentaient des symptômes de dépression se sentaient mieux presque immédiatement lorsque les médecins stimulaient électriquement une région du cerveau juste au-dessus des yeux. L’effet fut de courte durée.
Ces personnes se trouvaient à l’hôpital en attente d’une intervention chirurgicale visant à définir leur épilepsie et on leur avait inséré des fils dans le cerveau pour aider les médecins à localiser la source de leurs crises.
Plusieurs patients ont parlé du changement qu’ils ont ressenti lorsque la stimulation du cortex orbitofrontal latéral a commencé, selon Kristin Sellers, auteure de l’étude et à l’université de Californie à San Francisco.
L’étude publiée dans Current Biology : Direct Electrical Stimulation of Lateral Orbitofrontal Cortex Acutely Improves Mood in Individuals with Symptoms of Depression.
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Gurumed rapporte sans prudence les résultats de recherche d’une discipline largement sujette aux erreurs et aux falsifications.
Ce n’est pas la première fois que des psychiatres rapportent des résultats dithyrambiques à propos des implants cérébraux, avant qu’une analyse des données brutes ou des enquêtes ultérieures révèlent les résultats désastreux d’une opération extrêmement dangereuses et invasives, avec peu de résultats, sinon aucun.
« L’essai Broaden a finalement recruté 201 patients. Mais la FDA a exigé une analyse de futilité d’au moins 75 des premiers patients implantés à six mois. Le document Lancet a révélé que 90 patients avaient été implantés entre 2008 et 2013, et leur analyse des données a révélé un taux de réussite estimé à seulement 17%, soit un taux très inférieur au taux de réponse de 78% annoncé en juin 2008, peu après le début de l’essai Broaden lorsque le SJM a commencé à solliciter des patients. […]
Au cours des six premiers mois, cinq patients ont quitté l’étude, dont une personne du groupe témoin; trois étaient dus à des effets indésirables. Au point de contrôle de six mois, parmi les 85 patients restants, 20% des patients stimulés et 17% des personnes ayant reçu un traitement simulé auraient bénéficié d’effets positifs. »
Les interviews d’anciens patients ont en outre révélé des résultats complètement différents de ceux rapportés par les chercheurs:
« Jim a été classé comme «répondant» pendant les 24 mois où il a participé à l’essais. Je l’avais interviewé pour mon article précédent pour MIA. Avocat de Californie, il est devenu invalide après avoir reçu l’implant et il a été choqué de découvrir, après avoir reçu son dossier médical en 2015, qu’il avait été classé comme répondant.
«Tout au long de mon parcours, j’ai informé mon médecin: « Je ne tire aucun bénéfice du traitement », a-t-il déclaré en 2015. Après l’opération, il avait de nombreux problèmes cognitifs et, pendant la phase en double aveugle, il croyait qu’il était dans le groupe « off ». Mais à six mois, lorsque tout le monde a commencé à recevoir une stimulation, il a commencé à ressentir un « profond sentiment de déconnexion avec la réalité », de l’anhédonie et tout une gamme d’effets indésirables (documentée dans mon article de 2015 sur le MIA). Au bout de deux ans environ, Jim avait éteint le dispositif. Il expliqua que sa «pensée commençait à s’éclaircir un peu». Mais l’explant, qui dura quatre heures et qui fut très douloureux, provoqua une nouvelle gamme de problèmes cognitifs postopératoires et la douleur psychique et la dépression augmentèrent de nouveau. […]
[…] les auteurs de l’étude Lancet ne fournissent aucun détail sur les réglages de tension réels des participants. Au lieu de cela, ils ont rapporté qu ‘ »aucun effet secondaire ne s’est produit avec la programmation DBS, et aucun ajustement de paramètre n’a été nécessaire en raison des effets secondaires après un changement de paramètre. »
Cette déclaration est démentie par les rapports personnels de Jim, Rich et deux autres participants à l’essais Broaden que j’ai interviewés. Tous les effets indésirables liés à la stimulation nécessitaient des ajustements.
Tout au long de ses trois années de participation à l’essai, Rich a ressenti des effets secondaires extrêmes et profondément perturbants, en particulier de la manie et l’impossibilité de contrôler ses impulsions. Dans mon article de 2015, Rich a décrit toute une gamme d’effets horribles liés à la stimulation, qu’il décrit comme se produisant soudainement, comme s’il était mis en pilote automatique. Rich a déclaré qu’il avait rapporté chaque détail aux responsables de l’essais. Après s’être attaqué lui-même avec un couteau, il a éteint l’implant lui-même, ce que les patients peuvent faire en plaçant une baguette magnétique sur le stimulateur thoracique. Il a ajouté que ses médecins voulaient le réactiver et qu’un an plus tard, il a finalement accepté, mais seulement si le boitier de contrôle de son implant cérébral ne pouvait pas délivrer une charge supérieure à un volt. Cependant, il a continué à avoir toute une gamme de problèmes de comportement et de nombreux problèmes cognitifs et physiologiques, même après l’explantation du dispositif. »
https://www.madinamerica.com/2018/01/brain-implants-spinning-trial-results-protect-product/
Vous évoquez une autre étude tout en insinuant que « Gurumed rapporte sans prudence les résultats de recherche d’une discipline largement sujette aux erreurs et aux falsifications. » Ici, et c’est aussi pour ça qu’elle est dans la partie « Brèves » de GuruMeditation, c’est juste une constatation de patients épileptiques, dont certains dans un état dépressif. Votre commentaire ressemble plus à du : « je sais mieux que vous ! », ce qui est certainement le cas mais qui devrait sujet à une certaine modération.
Vous êtes un vulgarisateur, vous n’êtes pas tenu de contrôler la bonne foi des articles auxquels vous faites référence. Après tout, les scientifiques ne sont pas censés mentir au public. Cependant, la psychiatrie fait exception, étant la seule discipline « médicale » habilitée à enlever, séquestrer, isoler, droguer, électrocuter les patients, en toute légalité. La contradiction entre la fonction répressive de la psychiatrie et son apparence médicale est couverte par des mensonges et de la pseudo-science.
Quant aux implants cérébraux, c’est littéralement une boucherie: à cause de l’inflammation, le cerveau gonfle, ce qui déplace les câbles de plusieurs millimètres, ce qui coupent les connexions neuronales en chemin. C’est une chirurgie lourdement mutilante avec des effets secondaires sévères, voisin de la lobotomie.
Je me permets de traduire le passage qui parle des impulsions d’automutilation incontrôlables qui ont fait suite à l’implant d’électrodes dans le cerveau d’une personne dépressive:
« Rich a dû quitter son emploi et devenir handicapé. Il s’est inscrit à l’étude de suivi de quatre ans, qui nécessitait des visites avec les médecins de l’étude une fois tous les six mois. Rich n’oubliera jamais ce qui s’est passé en août 2009, un an et demi après l’implantation, et la veille de sa visite de suivi estivale chez le médecin. «J’ai essayé de me coucher et de dormir, mais je n’ai pas pu. Je ne pensais pas au suicide. Je ne pensais à rien. Mais ensuite je me suis levé, j’ai pris un couteau bien aiguisé et commencé à me frapper au bras. Il n’y avait aucune derrière pensée à propos de mes actions, aucune négociation mentale, aucune pensée des conséquences, aucune préméditation. C’était comme une action involontaire, comme si mon cerveau ordonnait à mon cœur de battre. Je me souviens avoir été fasciné par le sang et avoir compris que, depuis que j’étais seul, j’avais tout le temps du monde. C’est quand j’ai reçu un appel de la personne du centre d’études [Broaden] qui voulait s’assurer que je ne raterais pas mon rendez-vous. Je n’ai donné aucune indication sur ce que je faisais jusqu’à ce qu’il me demande si j’étais en sécurité. J’ai juste commencé à rire de manière hystérique et je ne pouvais pas m’arrêter. J’ai finalement dit quelque chose à propos d’être dans une piscine de mon propre sang. J’imagine que le téléphone a été remis à un autre membre du personnel de l’étude qui m’a constamment demandé ce que j’avais fait, quelle partie de mon corps j’avais coupée. Chaque fois qu’elle mentionnait un endroit, je coupais cet endroit en particulier. Puis elle m’a demandé si j’avais pris des médicaments, alors j’ai commencé à boire la bouteille de Geodon [antipsychotiques]. Cela a continué jusqu’à ce que la police se présente à ma porte. J’ai commencé à plaisanter avec eux. Mais ce n’est pas comme si je manquais de respect à la police. Je suis allé chercher mon sac où j’avais la baguette [fournie aux destinataires de DBS pour allumer ou éteindre l’appareil en l’agitant par dessus le stimulateur thoracique] et leur ai dit que j’avais un implant cérébral, je voulais juste l’éteindre. Mais qui a cru cette histoire? Ils m’ont emmené à l’hôpital, puis on m’a envoyé à Alexian », dit-il, se référant à Alexian Brothers, le centre chargé de l’étude à Chicago. Le psychiatre en chef, le Dr. Anthony D’Agostino, était en vacances à l’époque. A son retour une semaine plus tard, il signa le formulaire de libération de Rich et le renvoya.
[…]
Rich a signalé ses effets secondaires au centre d’étude, mais la seule option qu’ils lui ont donnée était de faire retirer l’appareil. Cela s’est passé en février 2011, trois ans après l’implantation. Mais alors que les effets cognitifs diminuaient légèrement, il a continué à vivre des épisodes bizarres. «À ce moment-là, j’ai supposé que les dommages causés à mon cerveau étaient permanents et c’était le cas. Un soir, j’étais assis à regarder la télévision. Je me suis levé, j’ai fait bouillir une casserole d’eau, je l’ai versé sur moi-même et je suis retourné à la télévision. C’était comme si on sortait les poubelles, c’est quelque chose que l’on fait presque automatiquement, sans y penser. » Finalement, Rich se rendit à l’hôpital pour faire soigner les brûlures. «Je vois les cicatrices tous les jours et je me souviens exactement de ce qui s’est passé ce jour-là. Mais je ne comprends pas comment ni pourquoi cela s’est passé. » »
https://www.madinamerica.com/2015/09/adverse-effects-perils-deep-brain-stimulation-depression/
Tout ça, les chercheurs l’ont caché au public: ils ont simplement arrêté l’expérience, sans publier leurs résultats. Il a fallu qu’un journaliste scientifique interviewe des anciens patients pour qu’on apprenne la vérité. Maintenant, on parle des « nouveaux » implants, qui sont eux aussi « miraculeux » et « très prometteurs », alors qu’ils sont fondamentalement les mêmes, procédant de la même technologie et des mêmes techniques chirurgicales, et appartenant aux mêmes entreprises (money, money!). Mais le public a la mémoire courte, et les journalistes scientifiques ne font état que des « succès » de la psychiatrie, c’est-à-dire de ses promesses ou de ses mensonges, car les résultats réelles ne sont pas ceux qu’on croit.
En réponse à reg, je pense que les choses sont beaucoup trop complexes pour être décrites en quelques lignes : vous soulevez un problème récurrent entre sciences « dures » et sciences « appliquées » :
Il ne faut pas confondre les résultats scientifiques « durs » et les résultats appliqués : ce n’est pas parce qu’au laboratoire on trouve un résultat indiscutable que l’on va immédiatement pouvoir l’appliquer à la thérapeutique … loin s’en faut !!
Vous avez sans doute été victime de ce genre de problème : l’utilisation précoce d’une technique encore très imparfaite.
Je crois que la seule bonne question est de savoir si ce que vous avez subi est justifié en tant qu’ incontournable passage de la théorie à la pratique (qui a mal tourné mais qui reste pardonnable) ou en tant que forcing vers la vente d’un produit non abouti mais qui peut rapporter gros.
Cette seconde hypothèse que vous privilégiez doit être prouvée et ce n’est pas facile, mais je serais prêt à vous aider si vous le désirez
Un ancien LLG/ULM/CdF/Salpê …