Sélectionner une page

Une vaste étude confirme que le Viagra réduit de plus de 50 % le risque de développer la maladie d’Alzheimer

27 Mar 2024 | 0 commentaires

Un produit pharmaceutique utilisé pour traiter les troubles de l’érection pourrait être recommandé comme thérapie pour réduire le risque de maladie d’Alzheimer.

En analysant des données d’assurance médicale ainsi qu’une étude de laboratoire sur les effets génétiques et neurologiques du sildénafil, un médicament vendu couramment sous le nom de marque Viagra, des chercheurs américains ont validé le potentiel du médicament à empêcher les protéines des cellules nerveuses de s’enchevêtrer pour former un fatras mortel (accumulations de structures filamenteuses constituées de protéines Tau engendrant une dégénérescence des neurones dans la maladie d’Alzheimer).

Des études ont démontré à plusieurs reprises que les bloqueurs d’enzymes appelés inhibiteurs de la phosphodiestérase (PDE) sont non seulement capables de favoriser la circulation sanguine dans le pénis, mais qu’ils pourraient également prévenir la neurodégénérescence responsable de la démence.

En février 2024 :

Le risque de maladie d’Alzheimer est réduit de 18 % chez les hommes prenant du Viagra

Ce potentiel n’est peut-être pas si surprenant, étant donné que les PDE sont connues pour être impliquées dans les voies de signalisation nerveuse qui influencent la neuroplasticité. Des études antérieures sur des modèles animaux ont montré que le sildénafil, un inhibiteur de la PDE, réduit la phosphorylation excessive des protéines tau dans les cellules nerveuses, ce qui entraîne la formation d’enchevêtrements toxiques, contribuant ainsi à l’amélioration de la santé cognitive et de la mémoire. Cependant, toutes les recherches n’ont pas été aussi flatteuses, certaines études n’ayant pas du tout remarqué d’effet au niveau de la population. Et si les médicaments peuvent avoir un effet sur le plan neurologique, les mécanismes à l’origine de ce processus ne sont pas encore totalement compris.

Des chercheurs américains ont utilisé des cultures cellulaires de neurones créées à partir de cellules souches données par des patients atteints de la maladie d’Alzheimer pour cartographier l’activité métabolique et génétique à l’origine des effets thérapeutiques du sildénafil. Après cinq jours de traitement, les neurones cultivés en laboratoire ont produit des niveaux significativement plus faibles de protéines tau lorsque des concentrations excessives de phosphore ont été ajoutées, ce qui confirme l’aptitude du sildénafil à protéger les cellules cérébrales. Une lecture des messages produits par l’ADN des cellules a révélé des centaines de changements dans l’expression des gènes, dont beaucoup concernent l’inflammation, la rupture de la communication entre les nerfs et le guidage des structures des cellules nerveuses.

Bien que des études supplémentaires soient nécessaires pour déterminer exactement comment ces subtiles influences peuvent être impliquées dans la pathologie de la maladie d’Alzheimer, le fait de connaître les principales familles de gènes affectées par le sildénafil a fourni une base solide pour comprendre pourquoi il fonctionne et peut-être pourquoi certains cerveaux développent d’emblée la maladie d’Alzheimer.

Un deuxième aspect de l’étude a consisté à utiliser l’intelligence artificielle pour rechercher des signes d’efficacité du sildénafil à l’échelle de la population. De précédentes études ont utilisé des données d’assurance médicale pour découvrir que le sildénafil peut réduire le risque de maladie d’Alzheimer d’environ 60 %. Cependant, ces études ne s’appuyaient que sur une seule base de données d’assurance, omettant potentiellement des variables qui auraient pu donner lieu à une conclusion différente. De plus, ces études suggèrent que les patients traités pour une hypertension artérielle dans les poumons, ou hypertension pulmonaire (HTP), n’ont pas connu la même baisse du risque de démence.

Les chercheurs ont inclus dans leur analyse de données quatre traitements couramment prescrits pour l’hypertension pulmonaire. Ils ont non seulement confirmé que le sildénafil réduisait le risque de maladie d’Alzheimer d’environ 60 %, mais ils ont également constaté qu’il réduisait le risque chez les personnes souffrant d’hypertension pulmonaire.

Selon Feixiong Cheng, informaticien biomédical à la Cleveland Clinic et coauteur de l’étude :

Après l’intégration informatique de cette grande quantité de données, il est gratifiant de constater les effets du sildénafil sur les neurones humains et sur les résultats des patients dans le monde réel. Nous pensons que nos résultats fournissent les preuves nécessaires aux essais cliniques pour examiner plus avant l’efficacité potentielle du sildénafil chez les patients atteints de la maladie d’Alzheimer.

Aux Etats-Unis, le sildénafil ayant déjà reçu l’approbation de la FDA (Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux) pour les troubles de l’érection, la démonstration de son innocuité et de son efficacité dans la réduction du risque de maladie d’Alzheimer pourrait fournir aux autorités sanitaires un moyen rapide de faire face à ce qui semble être une marée montante de démence.

Les populations vieillissantes du monde entier peuvent s’attendre à ce que le nombre de personnes atteintes de démence double pratiquement tous les 20 ans, passant d’un peu moins de 80 millions à la fin de cette décennie à près de 140 millions au milieu du siècle.

L’étude publiée dans le Journal of Alzheimer’s Disease : Sildenafil as a Candidate Drug for Alzheimer’s Disease: Real-World Patient Data Observation and Mechanistic Observations from Patient-Induced Pluripotent Stem Cell-Derived Neurons.

Il n’y a aucune publicité sur GuruMeditation et le Guru ne compte que sur la reconnaissance de ses lecteurs/ lectrices. 

Merci pour votre aide !

Le Guru fait une pause dans ses écrits, car il a besoin de votre soutien !

Le Guru lance un appel aux dons afin de l’aider à poursuivre son activité…

Un orang-outan est le premier non-humain à soigner des blessures à l’aide d’une plante médicinale

]Un orang-outan sauvage mâle de Sumatra a été observé en train d’appliquer les feuilles mâchées d’une plante aux propriétés médicinales connues sur une plaie de sa joue. Il s’agirait du premier cas documenté de traitement actif d’une plaie par un animal sauvage à l’aide d’une substance végétale biologiquement active connue.

Les chercheurs ont observé l’orang-outan, qu’ils ont baptisé Rakus, en juin 2022 dans la zone de recherche de Suaq Balimbing, dans le parc national de…

Des chercheurs reconstituent le visage d’une Néandertalienne à partir d’un crâne écrasé vieux de 75 000 ans

Une équipe de paléo-archéologues est présentée dans un nouveau documentaire dans lequel ces experts ont reconstitué le visage d’une femme néandertalienne ayant vécu il y a 75 000 ans.

Le crâne, écrasé en centaines de fragments probablement par un éboulement après la mort, a été déterré en 2018 dans la grotte de Shanidar, au Kurdistan irakien. Baptisés Shanidar Z, les restes du Néandertalien sont peut-être la partie supérieure d’un squelette découvert dans…

Des scientifiques créent des cerveaux hybrides souris-rat avec des neurones des deux espèces

Des chercheurs américains ont utilisé une technique spéciale pour éliminer les neurones de souris en développement, qu’ils ont remplacés par des cellules souches de rat. Ces cellules se sont transformées en neurones de rat dans le cerveau de la souris, qui est AINSI devenu un cerveau hybride. Chose remarquable, les rongeurs modifiés sont en bonne santé et se comportent normalement, ce qui est très prometteur pour les thérapies régénératives neuronales.

Les recherches ont été menées par deux équipes indépendantes, qui ont publié leurs résultats…

La vie s’est épanouie alors que le champ magnétique de la Terre a failli disparaître il y a 590 millions d’années

Le champ magnétique terrestre a failli s’effondrer il y a quelque 590 millions d’années, exposant vraisemblablement la vie à la surface de la planète à un risque d’augmentation du rayonnement cosmique.

Selon de nouvelles recherches, l’affaiblissement temporaire du bouclier magnétique aurait pu être tout sauf une catastrophe biologique. En fait, il pourrait avoir augmenté les niveaux d’oxygène, créant ainsi les conditions idéales pour l’épanouissement des premières formes de vie…

Les “rayures de tigre” de la lune de Saturne, Encelade, sont liées à ses spectaculaires geysers

Les mouvements des lignes de faille de la croûte gelée d’Encelade, une des lunes de Saturne, pourraient être à l’origine des panaches de matière glacée qui s’échappent du ventre aqueux de la lune, selon une équipe de chercheurs qui a récemment modélisé ces mouvements.

L’étude de l’équipe s’est concentrée sur les “rayures de tigre” d’Encelade, de longues fissures situées principalement dans les parties méridionales de la lune, que certains pensent avoir été causées par un ancien impact. D’autres chercheurs ont…

Plus de 90 % des oiseaux polaires sont contaminés par des microplastiques

Le plastique est pratiquement partout sur Terre. De la plus haute montagne aux plus grandes profondeurs des océans, des régions polaires à l’intérieur de notre corps, il n’y a plus moyen d’y échapper. Bien que la pollution plastique soit loin d’être un nouveau problème, l’ampleur de la pollution par les microplastiques n’est apparue que récemment.

La pollution plastique est généralement divisée en macroplastiques (>5 cm), microplastiques (0,1 µm-5 mm) et nanoplastiques (<0,1 µm). Plus le plastique est...

Le plus haut observatoire du monde entre en fonction au Chili

Pour le Livre Guinness des records, l’Observatoire d’Atacama de l’Université de Tokyo (TAO) est l’observatoire astronomique le plus haut du monde.

Le TAO se trouve à une altitude de 5 640 mètres au sommet d’une montagne dans le désert d’Atacama, au nord du Chili. Le télescope de 6,5 m optimisé pour les infrarouges est enfin opérationnel après 26 ans de planification et de construction…

La voile solaire avancée de la NASA s’est déployée sans encombre dans l’espace

La NASA a lancé son système de voile solaire composite avancé (Advanced Solar Sail) à bord d’une fusée Electron de RocketLab, déployant ainsi une voile de 9 mètres en orbite terrestre basse…

Des millions de joueurs du jeu vidéo Borderlands 3 font avancer la recherche biomédicale

Plus de 4 millions de joueurs jouant à un mini-jeu de science citoyenne dans le jeu vidéo Borderlands 3 ont aidé à reconstituer l’histoire de l’évolution microbienne des bactéries de l’intestin humain…

La vieille sonde Voyager 1 de la NASA rétablit la transmission de ses données après 5 mois de charabia

La sonde Voyager 1 a renvoyé des données exploitables pour la première fois depuis plus de 5 mois, ce qui laisse espérer que la mission, vieille de 46 ans, pourra enfin reprendre ses activités normales.

La sonde interstellaire préférée de la NASA a transmis samedi au centre de contrôle de la mission des données sur la santé et l’état de ses systèmes embarqués…

Photos : Lorsque deux satellites dans des directions opposées se croisent dans l’espace à 10 000 km/h

La sonde Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO) de la NASA a pris une photo parfaitement synchronisée lorsqu’elle a croisé le chemin d’un autre engin spatial en orbite autour de la lune.

La sonde LRO, qui est en orbite autour de la lune depuis 15 ans, a pris plusieurs images de l’orbiteur lunaire Danuri de l’Institut de recherche aérospatiale de Corée, alors que les deux engins spatiaux, voyageant sur des orbites presque parallèles, se sont croisés dans des directions opposées au cours de trois orbites entre le 5 et le 6 mars…

Le professeur physicien Peter Higgs, célèbre pour avoir prédit l’existence du boson de Higgs, meurt à l’âge de 94 ans

Le professeur Peter Higgs, lauréat du prix Nobel, physicien théoricien britannique célèbre pour avoir prédit l’existence d’une nouvelle particule, le boson de Higgs, est décédé lundi 8 avril. L’université d’Édimbourg, où Higgs était professeur émérite, a annoncé mardi qu’il était « décédé paisiblement chez lui … à la suite d’une courte maladie ».

Les bosons de Higgs sont l’excitation quantique du champ de Higgs, un champ qui remplit tout l’univers et qui interagit avec les particules…

Voyager 1 : Les ingénieurs de la NASA ont repéré la puce défectueuse qui pourrait permettre de réparer l’ordinateur de la plus vieille sonde spatiale

L’une des plus anciennes (47 ans) et des plus lointaines sondes envoyées dans l’espace par l’humain, la sonde Voyager 1 souffre d’une importante défaillance qui l’empêche de transmettre des données scientifiques ou techniques vers la Terre. Les ingénieurs de la NASA ont réduit le problème de la sonde Voyager 1 à une seule puce défectueuse. Il pourrait désormais être possible de contourner la mémoire corrompue et de remettre la sonde interstellaire en état de marche…

Pin It on Pinterest

Share This