Sélectionner une page

Collision lunaire : pourquoi la face cachée de la Lune est-elle plus “lourde” que celle qui nous fait face ?

23 Mai 2019 | 0 commentaires

Bien que nous ne puissions voir qu’une seule « face » de la Lune de notre point de vue ici sur Terre, l’autre face est en fait très différente. Les observations ont montré que le  » revers  » de la Lune a une croûte plus épaisse et une couche de matière supplémentaire par rapport au côté qui fait face à la Terre. Récemment, des simulations ont révélé une explication possible et explosive, un impact avec un énorme objet au début de la formation lunaire.

Les sondes spatiales GRAIL de la NASA ont passé un peu plus d’un an à faire le tour de la Lune, à déterminer la force de sa gravité et à étudier sa composition intérieure. Ces données ont montré une différence de structure marquée entre les côtés proche et lointain de notre satellite naturel.

Les différences de topographie, d’épaisseur de croûte et de distribution du thorium entre les faces proche et lointaine de la Lune sont claires dans ces images. L’étoile indique un point d’impact théorisé qui aurait engendré ces différences (JGR : Planets/Zhu et coll./AGU)

Lune-topographie-bicubic 19

Une vieille hypothèse, tentant d’expliquer pourquoi la Lune est si asymétrique, est qu’à un moment donné dans son passé, elle est entrée en collision avec un grand objet, comme un astéroïde ou même une planète naine. Si la collision avait été assez importante et assez rapide, des fragments de la croûte lunaire auraient pu se détacher d’un côté et se déposer sur l’autre.

Avec les données de la mission GRAIL comme point de départ, l’équipe a utilisé des simulations informatiques d’impacts d’objets de différentes tailles et se déplaçant à différentes vitesses, pour découvrir quel scénario, le cas échéant, explique le mieux ces observations.

Après avoir effectué des simulations à 360°, l’équipe a identifié les scénarios qui se rapprochaient le plus de la structure réelle de la Lune. Le meilleur résultat était qu’un objet d’environ 780 km de large s’est écrasé sur le côté proche de la Lune à 22 500 km/h. Ou, un objet un peu plus petit, mesurant 720 km de large, aurait pu avoir un effet similaire s’il se déplaçait un peu plus vite, disons à 24 500 km/h.

Dans les deux cas, les simulations ont montré que les débris projetés de l’autre côté de la Lune ajouteraient de 5 à 10 km de matière sur la croûte terrestre. Et selon GRAIL, c’est tout ce qu’il y a là-bas.

Le processus de propagation de l’impact d’un grand objet de l’autre côté de la Lune dans le scénario proposé (JGR : Planètes/Zhu et coll. 2019/ AGU)

Lune-impact 19

L’épaisseur de la croûte n’est pas la seule preuve de cette théorie. La Lune contient des quantités beaucoup plus élevées de certains isotopes du potassium, du phosphore et du tungstène que la Terre, ce qui ne devrait pas être le cas si les deux objets avaient la même origine, comme on le croit. Ces éléments supplémentaires pourraient provenir de l’impacteur lui-même, suggère l’équipe.

Comme toute science traitant d’un lointain passé, de l’astrophysique et des simulations informatiques, cette question est loin d’être réglée. Mais cela reste quand même une théorie fascinante.

L’étude publiée dans Journal of Geophysical Research: Planets : Are the Moon’s nearside‐farside asymmetries the result of a giant impact? et présentée sur le site de l’American Geophysical Union : Giant impact caused difference between Moon’s hemispheres.

Faire un Don !

Pourquoi ?

Parce qu’il n'y a aucune publicité ici et que le Guru compte sur la générosité de ses lecteurs(trices) pour continuer à faire vivre GuruMeditation (...et son créateur par la même occasion). D'autres méthodes vous seront proposées en plus de PayPal.

Le Guru fait une pause dans ses écrits, car il a besoin de votre soutien !

Le Guru lance un appel aux dons afin de l’aider à poursuivre son activité…

Un orang-outan est le premier non-humain à soigner des blessures à l’aide d’une plante médicinale

]Un orang-outan sauvage mâle de Sumatra a été observé en train d’appliquer les feuilles mâchées d’une plante aux propriétés médicinales connues sur une plaie de sa joue. Il s’agirait du premier cas documenté de traitement actif d’une plaie par un animal sauvage à l’aide d’une substance végétale biologiquement active connue.

Les chercheurs ont observé l’orang-outan, qu’ils ont baptisé Rakus, en juin 2022 dans la zone de recherche de Suaq Balimbing, dans le parc national de…

Des chercheurs reconstituent le visage d’une Néandertalienne à partir d’un crâne écrasé vieux de 75 000 ans

Une équipe de paléo-archéologues est présentée dans un nouveau documentaire dans lequel ces experts ont reconstitué le visage d’une femme néandertalienne ayant vécu il y a 75 000 ans.

Le crâne, écrasé en centaines de fragments probablement par un éboulement après la mort, a été déterré en 2018 dans la grotte de Shanidar, au Kurdistan irakien. Baptisés Shanidar Z, les restes du Néandertalien sont peut-être la partie supérieure d’un squelette découvert dans…

Des scientifiques créent des cerveaux hybrides souris-rat avec des neurones des deux espèces

Des chercheurs américains ont utilisé une technique spéciale pour éliminer les neurones de souris en développement, qu’ils ont remplacés par des cellules souches de rat. Ces cellules se sont transformées en neurones de rat dans le cerveau de la souris, qui est AINSI devenu un cerveau hybride. Chose remarquable, les rongeurs modifiés sont en bonne santé et se comportent normalement, ce qui est très prometteur pour les thérapies régénératives neuronales.

Les recherches ont été menées par deux équipes indépendantes, qui ont publié leurs résultats…

La vie s’est épanouie alors que le champ magnétique de la Terre a failli disparaître il y a 590 millions d’années

Le champ magnétique terrestre a failli s’effondrer il y a quelque 590 millions d’années, exposant vraisemblablement la vie à la surface de la planète à un risque d’augmentation du rayonnement cosmique.

Selon de nouvelles recherches, l’affaiblissement temporaire du bouclier magnétique aurait pu être tout sauf une catastrophe biologique. En fait, il pourrait avoir augmenté les niveaux d’oxygène, créant ainsi les conditions idéales pour l’épanouissement des premières formes de vie…

Les “rayures de tigre” de la lune de Saturne, Encelade, sont liées à ses spectaculaires geysers

Les mouvements des lignes de faille de la croûte gelée d’Encelade, une des lunes de Saturne, pourraient être à l’origine des panaches de matière glacée qui s’échappent du ventre aqueux de la lune, selon une équipe de chercheurs qui a récemment modélisé ces mouvements.

L’étude de l’équipe s’est concentrée sur les “rayures de tigre” d’Encelade, de longues fissures situées principalement dans les parties méridionales de la lune, que certains pensent avoir été causées par un ancien impact. D’autres chercheurs ont…

Plus de 90 % des oiseaux polaires sont contaminés par des microplastiques

Le plastique est pratiquement partout sur Terre. De la plus haute montagne aux plus grandes profondeurs des océans, des régions polaires à l’intérieur de notre corps, il n’y a plus moyen d’y échapper. Bien que la pollution plastique soit loin d’être un nouveau problème, l’ampleur de la pollution par les microplastiques n’est apparue que récemment.

La pollution plastique est généralement divisée en macroplastiques (>5 cm), microplastiques (0,1 µm-5 mm) et nanoplastiques (<0,1 µm). Plus le plastique est...

Le plus haut observatoire du monde entre en fonction au Chili

Pour le Livre Guinness des records, l’Observatoire d’Atacama de l’Université de Tokyo (TAO) est l’observatoire astronomique le plus haut du monde.

Le TAO se trouve à une altitude de 5 640 mètres au sommet d’une montagne dans le désert d’Atacama, au nord du Chili. Le télescope de 6,5 m optimisé pour les infrarouges est enfin opérationnel après 26 ans de planification et de construction…

La voile solaire avancée de la NASA s’est déployée sans encombre dans l’espace

La NASA a lancé son système de voile solaire composite avancé (Advanced Solar Sail) à bord d’une fusée Electron de RocketLab, déployant ainsi une voile de 9 mètres en orbite terrestre basse…

Des millions de joueurs du jeu vidéo Borderlands 3 font avancer la recherche biomédicale

Plus de 4 millions de joueurs jouant à un mini-jeu de science citoyenne dans le jeu vidéo Borderlands 3 ont aidé à reconstituer l’histoire de l’évolution microbienne des bactéries de l’intestin humain…

La vieille sonde Voyager 1 de la NASA rétablit la transmission de ses données après 5 mois de charabia

La sonde Voyager 1 a renvoyé des données exploitables pour la première fois depuis plus de 5 mois, ce qui laisse espérer que la mission, vieille de 46 ans, pourra enfin reprendre ses activités normales.

La sonde interstellaire préférée de la NASA a transmis samedi au centre de contrôle de la mission des données sur la santé et l’état de ses systèmes embarqués…

Photos : Lorsque deux satellites dans des directions opposées se croisent dans l’espace à 10 000 km/h

La sonde Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO) de la NASA a pris une photo parfaitement synchronisée lorsqu’elle a croisé le chemin d’un autre engin spatial en orbite autour de la lune.

La sonde LRO, qui est en orbite autour de la lune depuis 15 ans, a pris plusieurs images de l’orbiteur lunaire Danuri de l’Institut de recherche aérospatiale de Corée, alors que les deux engins spatiaux, voyageant sur des orbites presque parallèles, se sont croisés dans des directions opposées au cours de trois orbites entre le 5 et le 6 mars…

Le professeur physicien Peter Higgs, célèbre pour avoir prédit l’existence du boson de Higgs, meurt à l’âge de 94 ans

Le professeur Peter Higgs, lauréat du prix Nobel, physicien théoricien britannique célèbre pour avoir prédit l’existence d’une nouvelle particule, le boson de Higgs, est décédé lundi 8 avril. L’université d’Édimbourg, où Higgs était professeur émérite, a annoncé mardi qu’il était « décédé paisiblement chez lui … à la suite d’une courte maladie ».

Les bosons de Higgs sont l’excitation quantique du champ de Higgs, un champ qui remplit tout l’univers et qui interagit avec les particules…

Voyager 1 : Les ingénieurs de la NASA ont repéré la puce défectueuse qui pourrait permettre de réparer l’ordinateur de la plus vieille sonde spatiale

L’une des plus anciennes (47 ans) et des plus lointaines sondes envoyées dans l’espace par l’humain, la sonde Voyager 1 souffre d’une importante défaillance qui l’empêche de transmettre des données scientifiques ou techniques vers la Terre. Les ingénieurs de la NASA ont réduit le problème de la sonde Voyager 1 à une seule puce défectueuse. Il pourrait désormais être possible de contourner la mémoire corrompue et de remettre la sonde interstellaire en état de marche…

Pin It on Pinterest

Share This