Découverte : Le pingouin préhistorique géant.
Un fossile, de pingouin géant à plumes, nous donne un aperçu de ce que cet oiseau portait avant son fameux smoking.
Les restes fossilisés, de 36 millions d’années de cette nouvelle espèce, comprennent une bonne partie d’un squelette avec un crâne et les palmes, selon une étude publier le 30 septembre dans la revue américaine Sciences. La partie la plus intéressante pour les scientifiques est les plumes fossilisées. Elles sont si bien conservées qu’ils ont pu étudier les microscopiques pigments appelés [wikipop language=fr]mélanosomes[/wikipop] qui donnent les panaches de leur couleur.
«C’est la première fois que l’on peut examiner des plumes, d’un pingouin fossilisé», explique la coauteure de l’étude Julia Clarke de l’Université du Texas à Austin.
L’étude scientifique des [wikipop language=fr]mélanosomes[/wikipop] dans n’importe quel type de fossiles n’est possible, grâce aux nouvelles technologies, que depuis ces deux dernières années et « peuvent fournir beaucoup d’informations nouvelles sur l’évolution de ces animaux», explique le paléontologue Michael Benton de l’Université de Bristol en Angleterre, qui ne faisait pas partie de l’étude au Pérou. Les structures du Pigment peuvent donner des indices sur les anciennes couleurs qui servent au camouflage, à des signaux d’avertissements et aux parades amoureuses.
Représentation artistique du paracasensis Inkayacu.
Trouvé dans le nord du Pérou, cette espèce de manchots nouvellement découverte, pesait entre 55 à 60 kilogrammes, soit environ deux fois plus que les pingouins empereur d’aujourd’hui, selon les estimations de Clarke. Nommé paracasensis Inkayacu, il se classe dans le top cinq des espèces de manchots connues à partir de fossiles.
Lors de sa baignade, l’oiseau étiré, faisait environ 1,5 mètre. Son bec mince, environ 23 centimètres de long.
Une plume fossilisée du pingouin géant disparu.
Les plumes et la structure osseuse du pingouin sont adaptées à la baignade plutôt qu’au vol, ce qui suggère que certains des plus grands changements dans l’évolution de celui-ci avaient déjà eu lieu.
Mais ce que Clarke et ses collègues peuvent dire, à ce jour au sujet de leur nouvelle découverte, c’est qu’il n’était pas l’oiseau aux plumes noires et blanches qui ornent de nombreuses espèces de manchots d’aujourd’hui. Au lieu de cela, les anciens pingouins arboraient des teintes de gris et de brun rougeâtre, dit-elle.
Clarke et ses collègues ont reconstitué les couleurs en regardant la taille, la distribution et la proportion des structures pigmentaires.
Les pressions de la vie aquatique peuvent avoir favorisé l’évolution de ces robustes mélanosomes, d’après ces conclusions. Ces Pigments disposent la couleur dans une plume, mais selon Clarke ils peuvent également la renforcer et cette protection peut avoir son importance pour les manchots, qui «volent» dans l’eau, une substance 800 fois plus dense que l’air. Tous ces changements n’ont pas eu lieu en une seule fois.
Très intéressant. Je ne savais pas que le pingouin avait un ancêtre géant !
On était deux, alors ! 😉
Attention, en français pingouins et manchots sont deux familles bien différentes (contrairement a l’anglais qui appelle tout ça penguin)