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L’humain est une espèce oncogène : elle engendre la formation de cancer chez les autres espèces

22 Mai 2018 | 0 commentaires

leopard-des-neiges

Parce que nous modifions l’environnement d’une manière qui peut causer le cancer chez les animaux sauvages, une récente méta-analyse à classer les humains comme étant une  » espèce oncogène « .

La fréquence des cancers chez l’homme est actuellement en augmentation, et elle a été en grande partie liée à des changements dans l’alimentation et le mode de vie, ainsi qu’à l’exposition aux polluants. L’activité humaine fait que de nombreuses espèces sauvages subissent également des changements dans leur régime alimentaire et leur habitat, mais la façon dont cela affecte les taux de cancer n’a pas été aussi bien explorée.

Cette semaine, une équipe internationale de chercheurs, dirigée par Frédéric Thomas au Centre de Recherches Écologiques & Évolutives sur le Cancer (CREEC), en France, a analysé de multiples études qui montrent collectivement une association claire entre l’activité humaine et le risque de cancer chez les animaux sauvages. Les scientifiques fournissent ainsi un résumé des mécanismes par lesquels les humains induisent le cancer chez d’autres animaux.

D’abord et avant tout, il y a la pollution. Les contaminants de l’environnement perturbent la croissance cellulaire par divers mécanismes, comme en endommageant l’ADN, en perturbant la fonction immunitaire et en détériorant l’équilibre hormonal.

Une étude a démontré que 27 % des bélugas de la zone très polluée de l’estuaire du Saint-Laurent au Canada étaient atteints d’un cancer. Dans une autre étude, les pesticides à base de chlore ont été associés à une augmentation des taux de cancer chez les lions de mer de Californie. Entre-temps, la contamination par les radionucléotides à la suite de la catastrophe de Tchernobyl en 1986 a été liée à l’augmentation du nombre de tumeurs chez les oiseaux locaux.

Les auteurs mettent également en garde contre le fait que l’accumulation mondiale de microplastiques représente une menace potentiellement grave pour la faune sauvage, tout comme l’exposition aux pesticides agricoles.

Dernièrement :

Les microplastiques envahissent l’Arctique

L’alimentation d’origine humaine est également un problème. Nous fournissons intentionnellement de la nourriture aux animaux par le biais de notre alimentation, et involontairement par le biais de déchets. Ces produits peuvent contenir des toxines, tels que des mycotoxines provenant de champignons qui poussent sur les aliments jetés, ou des toxines dérivées de certains antibiotiques qui deviennent cancérigènes à la lumière du soleil. De plus, la nourriture elle-même peut être de mauvaise qualité, ce qui entraîne une carence en nutriments et une diminution de la fonction immunitaire, et elle peut également altérer le microbiote intestinal, tous ces facteurs étant liés à un risque plus élevé de cancer.

Au-delà des contaminants et de l’alimentation, les humains peuvent augmenter la prévalence du cancer chez les animaux sauvages par la pollution lumineuse. Les auteurs proposent que la lumière artificielle la nuit (ALAN pour Artificial Light at Night) puisse être considérée comme « un perturbateur endocrinien de l’environnement pour la faune sauvage ».

L’ALAN est lié à un risque élevé de cancer chez l’homme, probablement en perturbant les hormones clés essentielles à la régulation du sommeil et à la suppression du cancer. L’éclairage artificiel pourrait avoir un effet similaire sur la faune, ce qui faciliterait la formation de cancers.

Nos nuits gagnent 2 % de luminosité chaque année… et c’est un problème

Les auteurs affirment que les modifications de l’habitat par l’humain peuvent également réduire la diversité génétique au sein des populations animales, ce qui peut accroître la prédisposition au cancer. Il a été démontré que la réduction de la diversité génétique des léopards des neiges (image d’entête) et des Bandicoots rayés de l’ouest diminuait leur capacité à lutter contre les pathogènes cancérigène. De plus, la perte de variation d’un seul gène chez les lions de mer de Californie a été liée à une augmentation du carcinome urogénital, tandis que la diminution de la diversité génétique chez certaines espèces de renards et de zèbres a été suivie d’une augmentation de la prévalence du cancer.

Thomas et ses collègues estiment que les cancers causés par l’activité humaine chez les animaux sauvages sont actuellement sous-estimés et qu’il faut mener davantage de recherches afin de mieux comprendre comment le comportement humain, le cancer et l’écologie sont liés.

L’étude publiée dans Nature Ecology and Evolution : Human activities might influence oncogenic processes in wild animal populations.

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