Pour éviter les humains, la vie sauvage se tourne vers le travail de nuit
Le Guru rattrape un peu son retard accumulé durant ses quelques jours d’absence pour déplacer sa petite personne dans une nouvelle demeure…
Les animaux découvrent que la meilleure façon de composer avec ces agaçants humains n’est pas d’aller vivre ailleurs, mais de commencer à vivre la nuit. Les résultats, publiés par des chercheurs de l’université de Californie à Berkeley et de l’université d’État de Boise (Idaho, États-Unis), montrent que les animaux autrefois diurnes changent d’activité pendant les heures nocturnes pour éviter les humains.
(Image d’entête par Jamie Hall/ Université de Californie-Berkeley)
L’équipe a analysé 76 études portant sur 62 espèces de mammifères sur 6 continents, de l’opossum à l’éléphant. Ces études ont examiné comment des espèces individuelles ont modifié leur comportement en réponse à l’activité humaine comme la chasse, l’agriculture ou le développement. Chaque étude a utilisé un type de technique pour suivre les animaux, depuis les pisteurs GPS, jusqu’aux caméras activées par le mouvement.
L’équipe a ensuite comparé le temps que ces créatures passaient activement la nuit sous différents types de perturbations humaines. Selon les chercheurs, la caractéristique commune à tous les animaux étudiés était qu’ils sont devenus beaucoup plus actifs la nuit après l’arrivée des humains. En moyenne, ils ont constaté que la présence humaine déclenchait une augmentation d’environ 20 % de l’activité de nuit, même chez les animaux qui ne sont normalement pas nocturnes. Il est frappant de constater que les animaux ont même délégué des tâches essentielles comme la chasse et la recherche de nourriture pour les activités nocturnes. L’équipe rapporte en outre que les mammifères qui partageaient leur activité entre le jour et la nuit se tournent aussi plus fortement vers les heures plus sombres , en moyenne, ces espèces ont augmenté leur activité nocturne de 68 %.
(Jamie Hall/ Université de Californie-Berkeley)
Il est également devenu évident que l’activité humaine n’a pas besoin d’avoir un impact direct sur ces espèces pour déterminer un changement de comportement. L’équipe note que toutes les espèces ont réagi de la même façon à la pénétration de l’homme dans leurs habitats. Un cerf, par exemple, déplacera ses activités vers la nuit, peu importe si les humains qu’il voit sont des chasseurs ou des randonneurs.
Selon Kaitlyn Gaynor, écologiste à l’université de Californie, Berkeley, qui a dirigé l’étude :
Cela suggère que les animaux pourraient privilégier la sécurité autour des humains. On peut penser qu’on ne laisse aucune trace quand on marche dans les bois, mais notre simple présence peut avoir des conséquences durables.
Ce changement d’activité aide les humains et les animaux à coexister avec moins de friction, note l’équipe. Les résultats pourraient également nous aider à concevoir de meilleures stratégies de conservation qui tiennent compte des schémas d’activité des espèces.
Mais il y a aussi de quoi s’inquiéter. Un mode de vie nocturne peut avoir une incidence sur la capacité d’un animal à se nourrir ou à s’accoupler, ce qui a une incidence sur la stabilité à court et à long terme des espèces entières. Ironiquement, cela va à l’encontre de l’objectif de déplacer l’activité en premier lieu. Si les animaux deviennent plus actifs la nuit pour nous éviter, mais que cela ne fait que leur rendre la vie plus difficile, ont-ils vraiment échappé à l’impact de l’activité humaine ?
L’étude publiée dans Science : The influence of human disturbance on wildlife nocturnality et présentée sur le site de l’université de Californie à Berkeley : Human disturbance creates a more nocturnal natural world.
ceux qui pourront s’accoupler et vivre le mieux la nuit auront plus d’enfants que les autres, et petits à petits on va aller vers une évolution des animaux en ce sens
L impact négatif de l homme sur son environnement fait faire une adaptation aux autres occupants de la terre dans un cours laps de temps.
L être vivant aura t il suffisamment de temps pour évoluer et survivre. Rien n est vraiment sur….
Nous allons tout droit dans le mur…malheureusement, pas seuls…
Bienvenue guru.
Si seulement, les habitants de la terre pouvaient déménager aussi facilement que vous. ca sera super…en même temps, cela ne servira à rien car ou que nous allions, tant que nous aurons cette mentalité de consommation pousse à l extrême, nous recommancerons à détruire de nouveau.