Un astéroïde s’est finalement écrasé sur New York dans la suite de la simulation impliquant les agences spatiales et les services d’urgences de la Terre
La semaine dernière, votre Guru vous décrivait un exercice d’urgence qui avait pour but de préparer les agences spatiales et les services d’urgence à travers le monde à faire face à l’arrivée imminente d’un astéroïde menaçant. Les éléments du scénario étant distribués aux gouttes à gouttes par le CNEOS de la NASA, nous ne savions pas exactement, à l’heure ou votre serviteur écrivait les dernières lignes de son précédent article(tout comme les participants à cette simulation) si l’astéroïde, détecté le et censé croisé la Terre 8 ans plus tard, devait percuter une zone habitée de notre planète.
Précédemment :
Un groupe d’experts, de la NASA, de l’Agence (américaine) fédérale des situations d’urgence (FEMA) et de l’Agence spatiale européenne (ESA), a donc tenté de résoudre les problématiques de cet état d’urgence afin de tester notre gestion des catastrophes imminente de ce type.
Finalement, l’astéroïde de 60 mètres de diamètre, appelé 2019 PDC, a pénétré l’atmosphère terrestre à une vitesse fulgurante de 19 kilomètres par seconde et s’est écrasé sur le Central Park de New York. Jusqu’à 20 mégatonnes d’énergie ont été libérées dans l’explosion aérienne, soit 1 000 fois l’énergie de la bombe nucléaire larguée sur Hiroshima.
L’image d’entête présente le rayon d’impact de l’astéroïde sur le Central Park de New York et ci-dessous la légende, que le Guru ne va pas tarder à traduire… (A partir du compte Twitter @esaoperations)
Cet astéroïde était, bien sûr, hypothétique, mais un jour, la simulation pourrait être bien réelle.
L’exercice, appelée Planetary Defense Conference Exercise, s’est déroulée sur 8 jours, mais le délai était de 8 ans, l’hypothétique astéroïde a été détecté le 26 mars 2019, de sorte que le monde avait presque une décennie avant l’impact pour déterminer quoi faire.
Dans le scénario, en 2021, la NASA a envoyé une mission de reconnaissance pour en savoir plus sur la taille, l’orbite et la composition de l’astéroïde. Puis, en 2024, trois sondes ont été envoyées s’écraser dans la roche spatiale pour repousser l’astéroïde. Bien que le corps principal ait été dévié, un fragment de 50 à 80 mètres s’est détaché et était toujours sur une trajectoire le dirigeant vers la Terre.
Washington a envisagé d’utiliser une bombe nucléaire pour dévier le rocher, mais l’idée n’a jamais vu le jour en raison de désaccords politiques. La population a donc été évacuée et l’astéroïde a frappé le 29 avril 2027.
Un impact de cette ampleur aplatirait un rayon de 15 kilomètres, détruisant complètement Manhattan. L’explosion aérienne signifierait qu’il n’y aurait aucun survivant dans un rayon de 83 km2, les dommages s’étendant jusqu’à 68 kilomètres du point de collision. Par comparaison, l’attentat du World Trade Center, du 11 septembre 2001, a détruit 40 km2, ce qui a engendré un total de dommages économiques égal à 2 000 milliards de dollars américains (1790 milliards d’euros).
Le petit astéroïde (fictif !) 2019PDC entrera dans l’atmosphère terrestre à 19 km/s le 29 avril, produisant une grosse boule de feu ou « mégabolide », et devrait libérer 5 à 20 mégatonnes d’énergie dans l’explosion aérienne. (ESA Operations)
Ces scénarios soulèvent d’innombrables questions, comme le temps qu’il faudrait pour évacuer autant de personnes, l’endroit où elles iraient et la façon dont nous protégerions des structures sensibles comme les installations nucléaires.
La gestion d’une telle catastrophe exige beaucoup plus que de simples experts qui s’occupent du scénario dans l’espace. Ainsi, l’exécution de ces simulations aidera à explorer les réponses potentielles aux nombreux problèmes logistiques sur le terrain également. Par exemple, comment la population se comporterait-elle lors d’une telle catastrophe ? Ou, selon Victoria Andrews, officier adjoint de la défense planétaire de la NASA :
Si vous saviez que votre maison allait être détruite dans six mois et que vous n’y retourneriez plus, continueriez-vous à rembourser votre hypothèque ?
Comme l’explique le blog de l’ESA, les impacts des astéroïdes sont la seule catastrophe naturelle que nous avons le pouvoir de prévenir, et que nous pouvons connaître des années ou des décennies à l’avance.
Les technologies actuelles, comme les puissants télescopes du monde entier et le Centre de coordination des objets géocroiseurs (Near-Earth Object Coordination Centre), aident à découvrir des astéroïdes potentiellement problématiques, tandis que les technologies futures, comme celle de la mission spatiale Double Asteroid Redirection Test (DART) de la NASA, nous aiderons à nous protéger.
Pour Rüdiger Jehn, chef de la défense planétaire de l’ESA :
La première étape pour protéger notre planète est de savoir ce qu’il y a à l’extérieur.
Ce n’est qu’à ce moment-là, avec un préavis suffisant, que nous pourrons prendre les mesures nécessaires pour empêcher une frappe d’astéroïde ou pour minimiser les dommages qu’il cause au sol.
Le détail de cette simulation sur le site du CNEOS de la NASA : Planetary Defense Conference Exercise – 2019, présenté sur le site de l’ESA : The day the asteroid might hit, sur son blog : Rolling coverage: Brace for hypothetical asteroid impact et The day the asteroid might hit sur le site de la NASA : NASA, FEMA, International Partners Plan Asteroid Impact Exercise et sur le site de l’AFP : Killer asteroid flattens New York in simulation exercise. Ah, et sans oublier le compte Twitter de l’ESA : @esaoperations.
Bonjour et merci pour vos articles toujours intéressant.
Les unités de pression me paraissent bizarre. Je ne vois pas ce qui est dangereux.
10 PSI, destruction total… euh, j’utilise des HPLC qui supportent tout les jours du 3000 PSI sans broncher (je ne parle même pas d’U-HPLC qui supporte du 14000 PSI).
Pour donner un ordre d’idée, Le PSI peut être convertie à la grosse en bar avec 1 bar = 15 PSI. Et la, je me dis, 0.7 bar dévastateur… c-a-d plonger sous 7 mètres d’eau ?
Après je pense que cette simulation à été réalisé par des personnes où c’est leur domaine. Mais j’aimerai comprendre pourquoi mon raisonnement peut être faux.