Cette roche appartiendrait à une protoplanète inconnue et elle est officiellement plus vieille que la Terre
D’après une nouvelle analyse, une météorite découverte l’année dernière en Algérie serait en fait plus ancienne que la Terre elle-même.
Image d’entête : la météorite Erg Chech 002 étudiée ici. (The Meteorical Society)
Selon une équipe de scientifiques de plusieurs universités françaises (CNRS) et du National Institute of Polar Research japonais à l’origine de cette recherche, il s’agirait plutôt d’un vestige d’une ancienne protoplanète, une planète en formation, ce qui fait de cette roche spatiale un objet de recherche extraordinaire qui pourrait offrir des informations inédites sur les premières années de notre système solaire.
L’’astéroïde rocheux a rapidement été identifié comme inhabituel après sa découverte dans la mer de sable de l’Erg Check en mai dernier, car contrairement à la plupart des météorites, il avait manifestement été formé par un volcan (Andésite), ce qui laissait penser qu’il était issu de la croûte d’une planète. Les morceaux de roche trouvés ont un poids total de 32 kilogrammes et la météorite a été désignée Erg Chech 002.
Mais comme le décrit une nouvelle étude, une analyse de la désintégration radioactive des isotopes de l’échantillon montre maintenant qu’il s’est formé il y a environ 4,566 milliards d’années. C’est un peu plus long que l’existence de la Terre (4,54 milliards d’années), ce qui signifie qu’il fait probablement partie d’un autre monde, probablement disparu depuis longtemps.
Selon les chercheurs dans leur étude :
Cette météorite est la plus ancienne roche magmatique analysée à ce jour et apporte un éclairage sur la formation des croûtes primordiales qui ont recouvert les plus anciennes protoplanètes.
On ne sait pas exactement de quelle protoplanète l’astéroïde pourrait provenir. Mais comme il s’agit de la plus ancienne roche magmatique jamais identifiée, les chercheurs ont écrit dans leur étude qu’il est presque certain qu’elle fera l’objet d’une analyse approfondie. Et ce que les scientifiques découvriront en étudiant cet ancien fragment pourrait apporter un regard neuf sur l’histoire de notre système stellaire.
L’étude publiée dans The Proceedings of the National Academy of Sciences : A 4,565-My-old andesite from an extinct chondritic protoplanet.